Archives de la catégorie Septembre

Mais comme il fait beau ! Un vrai été indien, tout le monde doit être en vadrouille pour profiter de ce temps superbe. Si j’allais dans la forêt, tout doit être très animé, beaucoup d’animaux baladent entre le arbres et les fougères.
Voilà justement de très belles fougères, d’un vert que seul l’humidité de la nuit rend si verdoyantes. Et qui je vois justement sortir de ces hautes herbes ? Une magnifique Biche et son petit Faon.
– bonjour tous les deux, il fait beau n’est ce pas ?
– bonjour Koukïn, tu vas bien ?
– parfaitement bien, et toi ?
– comme toi, parfaitement bien.
– et toi petit petit bout, tu vas bien aussi ?
– ze suis pas un p’tit bout, mon nom est Faon.
– oui je sais, mais petit bout, veut dire petit gars, petit enfant, c’est une appellation gentille de dire ça à des bébés.
– ze suis pas un bébé.
– oh, pardon. Alors je recommence. Bonjour petit Faon.
– pas p’tit Faon, Faon tout court.
– et bien dis donc, tu es quelqu’un toi.
– normal, ze suis le fils du grand Cerf de ces bois.
– ah ! C’est pour ça, je comprends mieux. C’est pas rien d’être le fils du grand Cerf de ces bois !
– et ma maman est la plus belle Biche de ces bois.
– normal, entre le plus grand Cerf de ces bois, et la plus belle Biche de ces bois, que tu sois un surprenant Faon comme toi.
– ah, t’as tout compris, et toi qui tu es ?
– je suis Koukïn, je suis un Renard, le plus grand et plus beau Renard de ces bois !
– alors, je te veux bien comme ami.
– c’est parfait petit Faon, heu, pardon Faon. Moi aussi je veux bien être ton ami, entre beau et grand comme nous le sommes tous ici, on va bien s’entendre.
– alors puisqu’on est ami, je vais te présenter mon papa.
– quelle joie ! On va être que des grands et beaux dans ces bois !

Crédit photo : Georges Laruelle

La Biche et son Faon

La Biche et son Faon

Je vais beaucoup mieux aujourd’hui ! L’Ane m’a redonné du peps, avec sa bonne humeur, et son ricanement quotidien. Tout à fait prêt à rencontrer n’importe qui.
Tiens, voilà justement Chance, je le vois au bord de la route, il est assis et regarde dans tous les sens, qui guette-t-il comme ça ?
– bonjour Chance, ça va bien ? Et dis moi quel beau foulard tu as !
– bonjour Koukïn, content de te revoir. Pour ta question, non ça va pas trop, je suis inquiet. Et merci pour tes compliments pour mon foulard, c’est ma maîtresse qui me l’a offert.
– qu’est qui t’arrive ? Et Joyeux, où est il ?
– justement, c’est à propos de lui. Il disparait de temps en temps, et là je le cherche. Il part souvent sur cette route.
– allons bon, qu’est ce qui lui prend ? Je vais le chercher avec toi, quand on l’aura trouvé je lui poserai les bonnes questions.
Il nous a pas fallu pas longtemps pour le retrouver, on l’a vu quelques minutes plus tard qui trottinait sur la route dans notre direction.
– et alors Joyeux, pourquoi tu t’enfuies comme ça ?
– bonjour Koukïn, je ne m’enfuie pas, je vais de temps en temps sur cette route, car j’ai de l’espoir d’y apercevoir ma famille d’avant.
– oh ! Tu n’es pas heureux avec ta nouvelle maîtresse et Chance ? Tu sais il est très inquiet quand tu disparais.
– bien sur que si, je suis très heureux, et pardon Chance de te causer du soucis, mais j’aimerai revoir ceux qui m’ont adopté.
– pauvre chou, mais ils ne reviendront pas, s’ils t’ont abandonné, c’est que tu les encombrais, ils ne voulaient plus de toi. Je sais, c’est triste, mais crois moi, avec ta belle vie de maintenant, au fur et à mesure des jours, tu vas les oublier. Allez, viens on rentre à ta maison.
– ok, je vais suivre tes bons conseils.
Une fois arrivés à la maison de Chance et Joyeux, on voit leur maîtresse qui les appelle. Elle a quelque chose dans les mains, je crois deviner que c’est un foulard comme celui de Chance, mais de couleur bleu.
Quand les Chiens sont prêts d’elle, elle entoure le cou de Joyeux du foulard tout neuf. Je reste caché derrière un muret pour admirer cette scène, et à ce moment là les deux Chiens me regardent et me font un clin d’oeil…
Je suis sûr qu’au même moment Joyeux est en train d’oublier sa première famille, devant tout l’amour de sa nouvelle maîtresse, et de son nouvel ami.

Crédit photo : Clo Lachat

Mon Ami Chance est Inquiet

Mon Ami Chance est Inquiet

Je suis un peu triste aujourd’hui, je m’explique pas trop pourquoi. Pourtant je suis content au fond de moi, j’arrive d’un très beau voyage, j’ai revu tous les miens, va savoir pourquoi ? C’est comme ça, il y a des jours avec, et des jours sans, aucune explication possible, ça doit être les hormones…
Je me promène sans but, c’est rare pour moi, mais au fond de ma tête, je sais que je souhaite une belle rencontre. J’ai fini par m’endormir au milieu des herbes, c’est le mieux que j’ai trouvé à faire pour l’instant, à la recherche de beaux rêves pour laisser de côté mon humeur morose.
Je suis réveillé par un souffle chaud au bout de mon nez, j’ouvre les yeux et aperçois le museau d’un Ane.
– alors Koukïn, on flemmarde ?
– bonjour l’Ane, non, je suis pas d’humeur aujourd’hui, alors je dors.
– ah, bon ! Toi, pas d’humeur ?
– et oui ça arrive à tout le monde.
– ben moi, ça m’est jamais arrivé.
– ça alors, comment fais tu ?
– je ricane toute la journée.
– oui, j’avoue que c’est une belle façon. Et tu ricanes à propos de quoi ?
– de tout, par exemple de toi en ce moment, tu me fais rire avec tes yeux de merlan frit.
– ah, ah ! T’as raison !
– et puis l’autre jour j’ai vu des Poules complètement saoules. Oh, si t’avais vu leur façon de déambuler ! Et le lendemain la même chose avec des Canards, leurs mots finissaient que par « ch » quand ils parlaient, j’était mort de rire, pas possible de comprendre un traite mot de ce qu’ils me racontaient.
– ah, ah, ah ! Moi aussi je les ai vu, t’as raison, malgré qu’ils aient tous fait la bêtise de boire de l’alcool, ils étaient trop marrants.
– je vois que tu vas mieux on dirait, tes yeux sont espiègles maintenant, le vrai Koukïn !
– oui, mais c’est grâce à toi, merci de m’avoir redonner de la bonne humeur.
– un Ane qui ricane, ça marche toujours !
– je m’en souviendrai, tu es le remède miracle pour retrouver la joie de vivre.

Crédit photo : Béatrice Bianchini

L'Ane qui Ricane

L’Ane qui Ricane

Ah, aujourd’hui je cours sur la colline aux rochers de mousse, c’est là que Loupiot est en ce moment. Tout de suite je le vois, il est perché sur un de ces rochers de mousse, il me regarde arriver de ses yeux pleins d’amitié.
– Loupiot ! Mon très cher ami !
– alors Koukïn, ce voyage ?
– super agréable, j’ai rencontré un tas d’habitants là bas, tous aussi gentils les uns que les autres.
– et tu as vu les Loups Blancs ?
– oh oui, ils sont merveilleux, leur fourrure est vraiment belle. Ils te passent un grand bonjour. Et je peux te dire que même l’un d’eux est devenu le second du Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord.
– ah, ça ne m’étonne pas, toujours serviables les Loups.
– dis moi, voudrais tu faire la connaissance d’un petit berger de son troupeau de Chèvres ?
– ça, c’est un excellent programme pour notre journée de retrouvailles.
– alors suis moi.
On dévale la colline à grande vitesse, pour arriver au fourré où est très certainement le petit berger et ses Chèvres. Ils sont bien là, car on les aperçois, le petit berger en tête suivi de ses adorables amies. Mais dès que les Chèvres ont vu Loupiot, elles se sont affolées et parties dans tous les sens.
– héla mes amies, c’est Koukïn, vous ne le reconnaissez pas, c’est mon meilleur ami de l’autre jour, celui qui a veillé sur trois de vous toute une nuit.
– oui, on le reconnait bien lui, mais l’autre tu as vu, c’est un Loup, et il nous fait trop peur.
– petites nigaudes, vous en vous rappelez pas qu’il nous a dit que ce Loup est son meilleur ami, et qu’il m’a promis de me le présenter ? Et si vous faites marcher vos cervelles, l’ami de mon ami est aussi mon ami.
– ah, oui, c’est vrai !
– bonjour Loupiot, c’est un très grand plaisir de te rencontrer, comme j’ai dit à Koukïn, je rêvais de voir un Loup de près. Mon voeu est exhaussé !
– bonjour petit berger, moi aussi je suis ravi de te rencontrer, je n’ai jamais osé approcher un enfant de près, j’avais trop peur de l’effrayer.
– ben, moi, j’aime tous les animaux, aucun d’eux ne me fais peur, je sais qu’ils sont tous gentils et loyaux sans aucune méchanceté. Et mon autre voeu est que tous les hommes pensent comme moi. Dis, tu veux bien être mon second meilleur ami, comme Koukïn ?
– j’en serais très fier, avec de si belles paroles, aucun doute d’être ton meilleur ami !

Crédit photo : Lionel Hausseguy

Loupiot mon Très Cher Ami

Loupiot mon Très Cher Ami

Aujourd’hui je vais revoir Vénus ou Loupiot ? D’après les indications de Filou, que j’ai revu hier lors de ma ballade avec Malicia et les bébés, Vénus serait en train de faire dorer ses beaux poils roux sur un rocher de la colline aux rochers blancs. Je sais parfaitement où c’est. Et Loupiot serait plus loin, sur la colline aux rochers de mousse. Là aussi je sais où c’est. Mais puisque la colline aux rochers blancs est plus près, je vais voir Vénus aujourd’hui.
Je la vois, perchée sur un gros rocher blanc, elle est allongée sur le ventre. C’est bien ce que je pensais, elle est en train de bronzer sa belle fourrure. Ah ! Les filles !
Je vais approcher et déguiser ma voix pour lui faire une surprise.
– bonjour, belle rouquine, on pourrait faire connaissance ?
Sans ouvrir ses beaux yeux, elle répond à l’inconnu qu’elle croit avoir à côte d’elle :
– passe ton chemin, mon coeur est déjà pris.
Ben ça alors, c’et une réponse ! Ma Douce amie, elle est tout ce qu’il y a de plus fidèle. Il est temps que je reprenne ma vraie voix.
– bon, j’ai bien compris, puisque le coeur de mademoiselle est pris, je passe mon chemin comme tu m’as dit.
– Koukïn ! Toujours aussi coquin, tu ne changeras jamais ! Comme je suis contente de te revoir, toi, l’élu de mon coeur !
– moi aussi je suis content de te revoir. Je suis arrivé il y a très peu de temps des Pays du Grand Nord. Je vais te raconter mes aventures si tu veux bien.
– gagné ! Je veux bien, comment ça pourrait être autrement.
Toute la journée, nous avons discuté. Elle m’a raconté tout ce qu’elle a fait en mon absence. Elle a même vu Céleste qui lui a dit que j’étais bien arrivé. Pour ma part, je n’ai rien oublié de toutes mes aventures en Asie et dans les Pays du Grand Nord. Elle a adoré l’histoire des Rennes et de l’Elan, car dans trois mois c’est Noël, et elle va pouvoir les rencontrer à son tour.
Toutes nos histoires se sont racontées blottis l’un contre l’autre, à la chaleur de notre amour, sur le rocher blanc, sous un soleil brulant qui attise encore plus l’étincelle dans nos coeurs…

Crédit photo : Xander Van Zanten

J'ai Retrouvé ma Vénus

J’ai Retrouvé ma Vénus

Quelle merveilleuse journée avec ma maman hier, je lui ai tout raconté, dans les moindres détails. Elle a beaucoup rigolé du Chat qui se prenait pour un Pingouin. Puis on s’est quitté, je l’ai regardé s’éloigner, belle, la plus belle de toute…
Je prends le chemin indiqué par ma maman, c’est pas du tout difficile, et surtout elle m’a tellement bien expliqué. Tout le long je me suis interrogé sur la surprise qui m’attend. Bon on verra bien, j’y suis presque.
Ça y est je suis arrivé, je vois le trou de son terrier, mais elle n’est pas devant, c’est pas gave je vais l’appeler.
– Malicia, c’est moi Koukïn, tu es là ?
– oh ! Koukïn ! Entre.
Le terrier n’est pas profond et j’aperçois deux grands yeux, puis à bien regarder je vois trois paires de petits yeux, juste en dessous d’elle. Je devine que c’est trois bébés. Bébés Renards ?
– Malicia, c’est qui ces bébés ?
– tu ne devines pas ?
– non ! C’est pas vrai ! Ce sont tes bébés ?
– mais oui, ils sont biens à moi, et je te présente Foly, Kokine et Maline, mes trois filles à moi, et tes nièces à toi.
– oh, mais elles sont magnifiques. Bonjour les bébés, on dirai que vos noms me disent quelque chose. Si je ne me trompe pas Foly c’est en l’honneur de Filou, Maline à Malicia et Koukine fait référence à moi. Je me trompe ?
– oui, et je peux t’assurer que Koukine est bien ta référence, coquine comme toi.
– ben ça alors, c’est une vraie surprise. Je me disais aussi la dernière fois que je t’ai vu, pour notre anniversaire, je t’ai trouvé un peu ronde. Tout s’explique. Et ben ça alors quelle surprise !
– et bien sur tu es le parrain de Koukine, je ne te fais pas dire que Filou est celui de Foly.
– et Maline ? Qui s’est son parrain ?
– tu ne devines pas ?
– non ! Ne me dis pas que c’est Loupiot ?
– exactement, quel gros malin, on ne te changera jamais.
– pas si malin, j’ai même pas vu que tu attendais des bébés.
– t’inquiète pas, ça c’est des histoires de filles.
– on va faire une ballade ?
– oui, et devines qui on va voir ?
– non ! Ne me dis pas que c’est Filou ?
– encore une fois tu as deviné, gros coquin.
– normal, c’est des histoires de garçons !

Crédit photo : Roland Dallanoce

La Bonne Surprise de Malicia

La Bonne Surprise de Malicia

Mon sommeil est arrivé dès que je me suis mis en boule sous le grand arbre, bien à l’abri. Il ne fait pas du tout froid, et c’est un régal de dormir à la belle étoile. J’en profite avant que le grand froid de l’hiver arrive.
Je dormais à pattes fermées, lorsque j’ai senti quelqu’un me lécher le front, quel doux réveil. J’ouvre les yeux et…
– maman ! C’est toi maman, comme je suis content !
– bonjour Koukïn, moi aussi je suis contente de te revoir.
– je t’ai cherché toute la journée hier, je suis même allé dans le verger des pommiers, mais tu n’y étais pas.
– les pommes ne sont pas tout à fait mures, c’est pour ça que je n’y étais pas.
– mais j’ai crié aussi, très fort, mais ni toi, ni Filou, ni Malicia et ni Vénus ou même Loupiot ne sont venus.
– si, je t’ai entendu, j’ai accouru aussitôt, mais lorsque que je suis arrivée tu dormais, je n’ai pas voulu te réveiller, alors, j’ai dormi toute la nuit près de toi, pour pouvoir être là à ton réveil.
– oh, maman, ma délicieuse maman !
– mais tu sais où est Filou et Malicia ?
– oui, surtout Malicia, j’étais avec elle hier.
– oh, et elle va bien ?
– pour ça oui, elle va très très bien.
– je voudrai la voir, tu peux me dire où la trouver ?
– tu connais le chemin qui mène au grand pré, tu le suis jusqu’à la petite bergerie. Là, à droite, tu montes la colline, tu vas tout droit, jusqu’en haut, au sommet tu regarderas à gauche vers le bas, tu verras un terrier, c’est le sien, enfin son nouveau terrier. Je crois que Filou sera là aussi, et une surprise t’y attend !
– une surprise ? Oh, j’ai hâte, mais je vais passer la journée avec toi, il faut que je te raconte mon voyage.
– rien ne me ferait plus plaisir, alors tu l’as vu ton Ours Blanc ?
– oh oui, et bien plus encore, écoutes…

Crédit photo : Georges Laruelle

Ma Délicieuse Maman

Ma Délicieuse Maman

C’était une belle journée hier, j’ai un nouvel meilleur ami, Louis le petit berger, il est adorable ce petit gars. Il faut que je retrouve Loupiot pour que je lui présente, je lui est promis.
D’ailleurs c’est ce que j’avais prévu pour aujourd’hui, retrouver ma famille, maman, Filou, Malicia, Vénus, et bien sur Loupiot.
Bon, je vais parcourir toute la région, je vais bien finir par les dénicher quelque part. Je vais commencer par maman, je pense savoir où elle est, en cette saison elle adore marcher entre les pommiers, et croquer des pommes surtout.
Pas de maman dans le verger. Je continue mes recherches avec Filou, lui il adore jouer avec les Poissons dans la rivière, elle n’est pas très loin d’ici, j’y cours vire.
Pas de Filou à la rivière, c’est bizarre quand même. Passons à Malicia, elle aime toujours grimper sur la colline juste en face de la rivière, et puisque j’y suis, rien de pus facile que de l’escalader et la trouver.
Pas de Malicia non plus, là je commence vraiment à m’inquiéter. Vénus, où peut être Vénus ? Je ne la connais pas assez pour savoir où elle se trouve, juste un coup de chance de la croiser.
Reste Loupiot, lui je sais où il peut être, il adore les Oiseaux, et je sais qu’il y en a beaucoup dans la forêt, c’est un peu loin, mais ça vaut la peine. Espérons qu’il y soit, et il pourra peut être me dire où se trouve tous les autres.
Dans la forêt, pas de Loupiot. Ça y est je suis très inquiet, j’ai cherché toute la journée et n’ai trouvé personne.
J’ai une idée je vais crier de toutes mes forces, ils vont bien m’entendre… J’ai poussé plusieurs cris, très fort, et rien, personne, toujours personne. La nuit tombe, je suis épuisé, je crois que je vais m’endormir au pied de ce grand arbre, j’ai pas la force de rentrer dans mon terrier.
Demain, j’espère que j’aurai plus de chance de retrouver tout le monde… Bonne nuit…

Photo trouvée sur internet sans crédit

Le Cri de Koukïn

Le Cri de Koukïn

Les trois petites Chèvres ont très mal dormi, elles étaient toutes tremblantes, plus à cause de la peur du noir que du froid. Je les ai rassuré tout le temps, et elles sont arrivées à s’endormir au petit matin. Il est l’heure de les réveiller, et d’aller vers le fourré où je les ai trouvé, le troupeau ne devrait pas tarder.
– dis Koukïn, tu crois que nos copines et notre berger vont arriver ?
– oui, j’en suis certain, votre berger a dû remarquer votre absence, et le mieux pour lui est de revenir ici.
A peine j’ai prononcé ces mots que j’entends des dizaines de sons de petites clochettes, les voilà ! Nous apercevons le berger et le troupeau qui viennent dans notre direction.
– ah ! Vous voilà coquines !
– bonjour petit berger, voilà tes trois Chèvres, j’ai veillé sur elles toute la nuit.
– merci beaucoup petit Renard, comment t’appèles tu ?
– Koukïn, et toi ?
– je m’appelle Louis, je suis le berger de tout ce troupeau de Chèvres. Et de ces trois gourmandes.
– ne les gronde pas trop fort, elles sont jeunes, et n’ont pas mesuré le prix de leur gourmandise. Je peux t’assurer qu’elles ne recommenceront pas de si tôt.
– non, ne t’inquiètes pas, je les aime trop pour leur en vouloir. Ce sont mes meilleures amies.
– et tu es leur berger ?
– oui, depuis que je suis assez grand pour les garder tout seul.
– tu ne vas pas à l’école ?
– si, bien sur, mais dès que j’arrive, je plie mes devoirs et je les promène, ainsi que tous les week-end.
– et tu seras berger toute ta vie ?
– ah, ça oui ! Je travaille à l’école, pour être le meilleur berger du monde.
– et bien, tu vois, je suis sûr que tu vas y arriver.
– dis moi Koukïn, mes Chèvres sont mes meilleures amies, mais toi, tu veux bien être mon meilleur ami ?
– ce serait un honneur ! J’ai aussi un meilleur ami, c’est Loupiot, c’est un Loup.
– un Loup ! Quelle chance, et tu pourras me le présenter ?
– sans problème, il est très beau et merveilleux.
– comme j’ai bien fait de te demander d’être mon meilleur ami, comme ça tu vas me présenter un Loup, j’en rêve depuis si longtemps.
– et moi donc, j’ai un petit garçon merveilleux pour meilleur ami, j’en rêve aussi depuis longtemps.
– et bien dis donc, elles ont bien fait de s’égarer mes trois Chèvres, sans ça je ne t’aurais jamais rencontré.
– non, ne crois pas ça, je suis sûr que de toute façon on se serait rencontré, c’était notre destin.
– allez, Koukïn, tu viens avec moi, on va promener les Chèvres pour continuer le destin…

Crédit photo : Béatrice Bianchini

Le Petit Berger

Le Petit Berger

Dès le lever du jour, je cours dehors, prends un rapide petit déjeuner, car j’ai hâte de retrouver les miens. Plus vite je serai parti, plus vite je les retrouverai. Direction la forêt, c’est là que j’ai le plus de chance de les apercevoir.
J’entends des petites cloches derrière ce fourré, c’est peut être des Vaches, hum ! Du bon lait, j’en ai l’eau à la bouche. Mais à réfléchir un peu, les vaches portent des grosses cloches, là c’est sur que c’est des petites clochettes, elles font un petit son clair, qui ça peut bien être ?
Des Chèvres ! Trois petites Chèvres trop mignonnes, qui hissent leur cou le plus possible pour manger les belles feuilles tendres d’un arbre.
– bonjour mesdemoiselles, vous n’êtes que trois ?
– oui, que trois, et on est les plus gourmandes du troupeau.
– ça se voit, et où est le reste du troupeau ?
– ben, on sait pas trop.
– comment ça vous ne savez pas ?
– on était toutes ensembles quand on a vu ce bel arbre aux feuilles délicieuses. Alors on s’est arrêté, et depuis on mange.
– et vous ne vous inquiétez pas de savoir où sont vos copines ?
– ben, non, on mange, c’est tout, c’est l’essentiel. Les copines on verra plus tard.
– mais vous savez que la nuit une fois tombée, vous n’y verrez plus rien, alors comment vous allez les retrouver ?
– ben, tu nous amèneras !
– ben voyons, c’est ça !
– comment c’est ça, tu nous ramèneras pas ?
– mais oui, nigaudes, bien sur, mais c’est imprudent se s’éloigner du troupeau.
On a fait des dizaines de chemins pour retrouver les autres Chèvres, et rien, pas le son d’une seule clochettes. La nuit tombe et c’est bien ce que je craignais, les trois biquettes vont devoir dormir à la belle étoile.
– on a si peur Koukïn, tu vas pas nous laisser dis ?
– meu non, je vais veiller sur vous toute la nuit, et demain on ira tout près de ce fourré où je vous ai trouvé, le troupeau y passera surement. Allez bonne nuit, ne vous inquiétez pas.

Crédit photo : Béatrice Bianchini

Les Trois Chèvres Gourmandes

Les Trois Chèvres Gourmandes

Il fait toujours aussi chaud, mais pas de rivière aujourd’hui, je vais me balader à côté des vignes. Non, promis je ne mangerai pas de raisin, de toute façon je n’irai pas, je serais juste à côté comme je t’ai dis, car j’ai repéré de beaux arbres. Et faire leur connaissance est mon idée du jour.
Quel beau champs d’arbres, tous impeccablement bien alignés, ils portent de toutes petites feuilles de deux verts différents, et j’aperçois de tout petits fruits ovales. Qu’est ce que ça peut bien être comme fruits ? Je vais leur demander, et aussi la permission d’en gouter. Je suis sûr qu’ils parlent, comme tous les arbres.
– bonjour bel arbre, je viens faire votre connaissance.
– bonjour Koukïn, nous, on te connait bien.
– vous me connaissez ? Comment c’est possible ?
– on t’a vu l’autre jour dans les vignes, tu semblais te régaler. Mais on te connait depuis bien plus longtemps.
– ah, oui, depuis quand ?
– il y a deux ans, tu te promenais avec ta maman, ton frère et ta soeur.
– c’est possible, moi je ne m’en souviens plus.
– c’est normal, tu étais un bébé, ta maman vous faisait visiter les environs, et elle vous a présenté à nous les Oliviers.
– ah, vous êtes des Oliviers, et vos fruits s’appellent comment ?
– des olives pardi !
– et c’est bon ?
– oui, très bon, mais il faut les préparer, comme ça cru directement sur l’arbre, c’est pas génial.
– ah, bon, dommage, je voulais vous demander de m’en donner pour les gouter.
– pour ça, tu iras dans une fabrique à olives, et quand tu les auras dégusté tu viendras nous en dire des nouvelles.
– promis, je suis content d’avoir parlé avec vous, bonne journée les Oliviers, à bientôt.
En parlant de maman, Filou et Malicia, ça me fait penser qu’il faut que je les retrouve vite, et Loupiot aussi, sans oublier ma Vénus… Ils me manquent tellement, et j’ai tant à leur raconter. Vite, il faut qu’un autre jour arrive pour les revoir…

Crédit photo : Marie Moulin

La Beauté des Oliviers

La Beauté des Oliviers

Ouf ! Qu’il fait chaud ! Mais je crois que c’est surtout le changement de climat, ça ne fait que deux jours que je suis arrivé chez moi, la différence de température avec les Pays du Grand Nord est très importante. Il va me falloir quelques jours pour m’habiter à ces chaleurs.
Une petite virée dans la rivière s’impose, là bas je vais pouvoir me baigner et me rafraichir. et puis je trouverai ma rencontre du jour là bas, un Poisson ? Pourquoi pas…
Quand j’arrive au bord de l’eau, je vois trois beaux Canards en train de se baigner, mais à y voir deux fois, ils sont bizarres, leur comportement est semblable à celui des Poules d’hier. Allons bon, ils ne sont pas saouls eux aussi ?
– bonjour les gars, ça baigne ?
– d’abordch, nous sommes pas troich Canards, mais deuch Canards et unche Cane ! Hic… Hic…
Et voilà, qu’est ce que je te disais, ils ont bu du vin comme les Poules d’hier, mais c’est une épidémie.
– vous avez bu du vin, c’est bien ça ?
– nonch, on a bu du pachtiche. Hic… Hic…
– ben c’est à peu prêt pareil, c’est de l’alcool. Et comme tous les alcools ça rend saoul. Et c’est pas bien, pas bien du tout. Vous allez plonger tous les trois votre tête sous l’eau, et la garder le plus longtemps possible. Allez ! Hop, c’est parti !
Mes deux Canards et ma Cane s’exécutent sur le champ, un peu penauds. Quand ils seront dessoulés je leur demanderai comment ils ont fait pour se mettre dans un tel état.
Quelques minutes plus tard, tout le monde semble retrouver ses esprits.
– alors, comment vous avez pu boire du pastis ?
– nous les deux Canards, on a trouvé la bouteille dans l’eau, on a bu croyant que c’était bon, puis on s’est aperçu tout de suite qu’on était complètement pafs !
– et moi la Cane, j’étais complètement pompette quand j’ai fais comme eux.
– mais vous ne savez pas qu’il ne faut pas manger ou boire tout ce qu’on trouve. Imaginez que ça soit du poison ?
– ah, oui, on y a pas pensé, heureusement que c’était pas du poison.
– ben si, justement c’en était. L’alcoll c’est du poison, quand on en boit trop comme vous, une bouteille entière ! C’est énorme !
– bon, promis, on ne touchera plus jamais à quelque chose qu’on trouve. On viendra te demander si on peut quand on trouvera, ok ?
– ok, et si je ne suis pas là, demandez à tous ceux en qui vous avez confiance. Et surtout pas les Poules !

Crédit photo : Marie Moulin

Les Trois Canards Saouls

Les Trois Canards Saouls

Je me suis réveillé ce matin avec un mal au ventre terrible, j’ai tout de suite compris que c’est tout le raisin que j’ai mangé hier. Bon, c’est pas grave, une bonne ballade va finir par me faire digérer tout ça.
Et si j’allais dans une ferme, tu sais combien j’aime les animaux qui vivent dans les fermes. Allez hop ! C’est parti !
Sur le chemin qui mène à la ferme la plus proche, je croise deux Poules, elles marchent drôlement, on dirait qu’elles ne savent plus trouver leur route. Je vais aller les aider.
– bonjour les copines, vous avez un problème ?
– nonch, nonch, tout va biench. Hic… Hic…
– c’est quoi ces hic ?
– quel hic ? Z’ai pas dit hic ! Hic… Hic…
– ben si justement tu viens de le dire encore deux fois. Et toi ? Tu es sa soeur ?
– mouach ? Hic… Hic… Je sais plus trop qui je chuich. Hic… Hic…
– hou, là, là ! Mais vous êtes saoules !
– quouach ? Saoules ? Quésaco ?
– ben, vous avez bu du vin.
– nonch, pas du touch. Hic… Hic… Que de l’eau !
– ben moi je vous dit que si. Et elle est où cette eau que vous avez bu ?
– dans dech tonneauch, dech groch tonneauch. Hic… Hic…
– ok, ok, je vois, ben, c’était pas de l’eau dans les tonneaux, mais bien du vin.
– ah bonch ? Chavé pach. Hic… Hic…
– bon, suivez moi, je vous ramène à la ferme. Vous me voyez bien au moins ?
– vouich, on voit bien deux Renards. Hic… Hic…
– ok, on va faire comme ça , suivez bien les deux Renards.
J’arrive à la porte de la ferme, mes deux Poules sont bien arrivées à me suivre. Je les poussent toutes les deux dans une grande bassine d’eau, pour les dégriser un peu, puis je repartirai quand elles sembleront un peu mieux.
– vous voyez ça c’est de l’eau, c’est seulement ça que vous devez boire, le vin, c’est mauvais, surtout que vous en avez bu beaucoup trop.
– hou, là, là, plus jamais je ne reboirai du vin, c’était trop bizarre, je voyais double, et le sol était tout cabossé. A ce que je vois maintenant, tu étais un, mais pas deux Renards.
– oui, je m’appelle Koukïn, alors promis, plus de vin ?
– promis Koukïn, plus de vin ! Hic…Hic… Heu, pardon, il y a quelques restes…

Crédit photo Marie Moulin

Les Deux Poules Saoules

Les Deux Poules Saoules

Il fait un temps splendide, c’est la fin de l’été, mais il fait encore très chaud, dans ma région on appelle ça « l’été indien ». Le soleil brille, le ciel est limpide, sans aucun nuage, le rêve !
Je prends le chemin qui conduit aux vignes, hier quand je suis arrivé je les ai vu de loin, elles sont d’un vert ! Des plus beaux verts qui excite sur la terre. C’est pas peu dire !
Les voilà, je les vois, il y en a des kilomètres carrés, c’est une région à vignes, du printemps à l’automne elles sont magnifiques, allant du vert clair, en passant par ce vert là en ce moment, pour finir en beauté en automne par un mélange de couleurs rouge, jaune et orange.
De belles grappes pendent des ceps, celles là elles portent du raisin blanc, quand j’aurai bien mangé celui là, j’irai gouter du raisin noir. Ça promet une belle ventrée, mais c’est si bon !
Holà, j’entends des voix, ce sont surement les vendangeurs, il faut que je fasse attention, il n’aime pas trop qu’on chaparde leur raisins. Il y en a pourtant tellement, que je pense qu’il en a pour tout le monde, mais ce n’est pas leur avis, je t’assure. Bon, je vais m’avancer doucement entre les rangées de vigne et écouter ce qu’ils racontent.
– ah ! Ça va être un grande année ! Du bon vin en perspective !
– tu as raison, il a fait tellement beau et chaud cet été, et puis aucun orage violent n’a détruit la récolte.
– et oui, une belle et grande cette année !
Et voilà, il pense déjà à leur vin ! Mais moi j’aime pas du tout ça, c’est aigre, et si on en boit trop on est malade. Je préfère les bonnes grappes de raisin mures à point, gorgées de sucre.
Au moins je serai pas malade, quoi que, si j’en mange trop, je risque l’indigestion, mais c’est dur de s’arrêter de manger quelque chose de tellement bon !

Crédit photo : Marie Moulin

Hum ! Le Bon raisin !

Hum ! Le Bon raisin !

Mon amie la Baleine est partie dès qu’elle m’a déposé sur la côte, elle m’a fait de grands signes avec ses nageoires, puis elle a plongé laissant apparaitre la magnifique nageoire de sa queue… Et elle a disparu…
Encore un au-revoir triste, c’est difficile de quitter quelqu’un qu’on aime. Mais ce qui met du baume au coeur c’est qu’on va très vite trouver d’autres amis, et pour ça je suis un spécialiste !
Pour le moment il est temps de filer retrouver ma maison, et mon terrier, je languis de me poser, et faire un petit diner, puis de me coucher douillettement au fond de mon trou.
Le chemin ne m’a pris que quelques heures, me voilà dans ma région, j’aperçois au loin la colline qui abrite ma maison. Plus que quelques petits kilomètres et je serai arrivé.
Mon terrier est là devant moi, des herbes et du lierre ont poussés tout autour, mais j’arrive sans peine à passer, demain on verra pour un petit nettoyage.
Mon repas pris, je me mets en boule et mes yeux se font lourds, le sommeil arrive très vite. Je fais de très beaux rêves, je revois mon ami Ours Blanc, le Loup Blanc, le gentil Pingouin et sa famille, sans oublier le Chat qui se prenait pour un des leurs. Renard Blanc aussi, et Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord ! Sans oublier les Oursons Blanc, les Rennes et l’Elan. Enfin tu auras compris tous ceux que j’ai rencontré dans les pays du grand nord…
Puis au petit matin, mes rêvent changent, ils sont peuplés de tous mes amis d’ici, et de ma famille. Il est grand temps que je me réveille et que je les retrouvent. Personne ne sait que je suis revenu, je me lève et pars à leur recherche.
Mais d’abord direction les vignes, je sais que le temps presse, les vendanges ont commencé, mais il doit rester encore quelques magnifiques grappes.

Photo trouvée sur internet sans crédit

Ma Maison... Mon Terrier...

Ma Maison… Mon Terrier…

J’ai retrouvé mon amie la Baleine, elle m’attendait près du rivage. Je lui ai expliqué pourquoi je n’arrivais que maintenant. Elle était contente pour moi, que je me suis fait un nouveau copain, là où elle m’a déposé avant hier.
– tu sais Koukïn, moi aussi j’adore me faire des amis, c’est pourquoi je parcours tous les océans et toutes les mers.
– en quelque sorte tu fais le tour du monde entier par les eaux.
– tout à fait, et tu peux pas imaginer le nombre d’espèces qui vivent dans l’eau, ça se compte par milliers.
– et ben dis donc ! C’est un peu comme les Oiseaux, il y en a aussi des milliers.
– et oui, le monde est très habité dans les airs et dans les eaux, c’est un vrai monde de liberté. Bon, assez bavardé, grimpe, et nous allons terminer le voyage, demain tu seras chez toi.
Elle nage aussi vite que l’autre jour, tu te rappelles, je l’avais comparé à un hors bord ! Le paysage et magnifique, il fait super beau aujourd’hui, l’eau est comme de l’huile, et de très beaux nuages blancs pointent leur nez à l’horizon.
– dis moi Baleine, c’est comment ta vie au juste ?
– comme je te l’ai dit, je fais le tour du monde, je vais du nord au sud, puis je fais le chemin à l’envers en faisant pleins de détours. Parfois je fais un gros plongeon dans les profondeurs, il y fait très noir. Puis je remonte à la surface pour respirer. Les Baleines peuvent vivre jusqu’à près de 80ans, enfin si elle échappent aux chasseurs.
– ah, vous aussi vous connaissez les chasseurs ?
– et oui, il y en a partout sur notre planète.
– quels fripons ces hommes là, heureusement que je sais que beaucoup d’autres hommes aiment les animaux, ils les défendent et protègent.
– tu sais Koukïn, je suis sure qu’un jour les chasseurs n’existeront plus, ceux qui aiment les animaux seront les grand s vainqueurs, tout le monde vivra en paix.
– c’est la prière que je fais tout les jours, et je suis comme toi, un jour tous les animaux seront libres et heureux.

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La Vie de ma Baleine

La Vie de ma Baleine

J’ai atterris dans une très grande prairie d’herbe verte, il pleut à torrent, je vais vite m’abriter dans le premier trou que je trouverai. En voilà un, il est un peu petit mais ça fera l’affaire.
La nuit est tombée et je me suis très vite endormi, bercé par les gouttes de pluie tambourinant sur le sol, c’est si agréable comme chant, une vraie berceuse.
Le matin, il ne pleuvait plus, je me décide à sortir pour aller explorer le coin, ma Baleine m’attendra un peu, je suis trop curieux de savoir qui vit ici. J’aperçois un grand Mouton, qui court à vive allure dans le pré, je cours moi aussi à sa rencontre, trop existé de faire sa connaissance.
– bonjour Mouton.
– moi un Mouton ? T’as besoin de lunettes !
– quoi, tu n’es pas un Mouton ?
– pas du tout. Mais attends je vais crier de ma plus belle voix et tu vas deviner.
– ah, ok, je vois tu es un Chien !
– ben voilà, tu as trouvé, et je suis sûr que tu ne connais pas ma race.
– ah non, pas du tout.
– The Old English Sheepdog !
– ça c’est un nom ! Et tu fais quoi dans la vie ?
– mon métier est de garder des Moutons.
– ah, ben voilà, j’y suis, tu les gardes tellement que tu leur ressembles.
– si tu veux. Dis à propos de Moutons, je les ai perdu, j’ai dormi comme une souche cette nuit, avec de beaux rêves, ce qui m’a empêché de les entendre s’enfuir. Tu ne voudrais pas m’aider à les retrouver ?
– avec plaisir, j’adore les moutons ! Je pars à droite et toi à gauche, le premier qui les retrouve lance un appel.
– ça me va, allez, à toute à l’heure.
Les Moutons n’étaient pas très loin, je les ai trouvé en contre bas du pré, bien tranquilles à brouter cette bonne herbe verte.
– ohé ! Je les ai trouvé, tu viens ?
Mon nouveau ami Chien arrive en courant, il est vraiment beau avec tous ses poils blanc et gris qui volent autour de lui.
– et bien dis donc, tu es un bon berger toi, tu ne voudrais pas travailler avec moi, il y a du travail pour deux.
– je voudrai bien, mais je dois rentrer chez moi. Si tu as trop de travail, demande à ton maitre d’embaucher un autre Old English Sheepdog.
– bonne idée, je vais lui en parler, et puis ça serait bien une demoiselle Old English Sheepdog.
– c’est toi qui l’a, la bonne idée !

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The Old English Sheepdog

The Old English Sheepdog

Me voilà en très bonne compagnie de la Baleine, qui tout en chantant, me ramène chez moi. Le voyage va être long, aussi je pense qu’elle aura prévu de faire escale sur la bonne terre ferme.
C’est terrible d’être sur son dos, je me croirai sur un sous marin en surface. Son dos est tellement grand que je me balade de devant vers derrière, et ainsi profiter de toute l’immensité des eaux.
– ça va Koukïn ?
– c’est parfait, je me régale à marcher tout le long de ton dos.
– oui, je te sens bien. Et tu n’as pas le mal de mer ?
– non, pas du tout.
– alors je pourrai peut être nager encore plus vite.
– oui, essaie, je suis sûr que ça va être génial !
Et elle se met à foncer, je vois ses nageoires qui balayent l’eau à toute allure. Sa grosse nageoire de sa queue rentre et sort de l’eau à une vitesse folle. C’est trop bien !
– wahou ! Je me régale, tout à l’heure, j’avais l’impression d’être sur un sous marin, et là sur un hors-bord !
– je suis contente que ça te plaise.
Elle nage ainsi un long moment, moi je me cramponne quand même un peu plus, je ne voudrai pas être projeté au large. Puis je sens qu’elle ralentit tout d’un coup.
– quelque chose ne va pas Baleine?
– oh, oui, regarde à l’horizon, tout droit où nous nous dirigeons.
– ben, je ne vois que l’eau et le ciel.
– oui, mais de quelle couleur est le ciel ? Il n’est pas un peu sombre pour l’heure qu’il est ?
– ah, oui, tu as raison, il va faire mauvais temps.
– exactement, puis regarde cette mouette qui se dirige dans le sens opposé, elle a bien compris elle aussi. On va faire comme elle, se mettre à l’abri de la tempête.
– ok, pas de problème, moi je sauterai à terre dès que tu auras atteint le bord, et tu reviendras me chercher quand ce sera fini.
– je pense que ça va durer longtemps, aussi tu prendras le temps de t’alimenter et de faire un gros dodo. J’en ferai de même.
– bon appétit, et bonne nuit la Baleine, à très bientôt.

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La Tempête

La Tempête

Le trajet n’a pas été long pour arriver au bord de la mer. Après une nuit de sommeil avec mes deux chevaliers, il n’a fallu que quelques heures pour y arriver.
– regarde Koukïn, la mer !
– hourra ! On est arrivé, il ne reste plus qu’à attendre ma Baleine.
– ne bouge pas d’ici, on va voler au-dessus de l’eau, et te la ramener comme promis.
– oh ! Un grand merci, j’ai tellement hâte d’arriver chez moi.
– regarde Koukïn en voilà une, tu la vois elle fait des bonds hors de l’eau.
– elle est magnifique, et comme elle est grande et forte.
– oui, les Baleines sont les plus grands êtres qui vivent dans l’eau. Aussi puissantes qu’elles paraissent, elles sont très douces, et leur chant est merveilleux.
– elles chantent ?
– oui, tu vas voir, ou plutôt tu vas entendre.
– chouette, je vais faire un long voyage en musique !
– tout à fait. Bon comme on t’a dit, ne bouge pas d’ici. On te la ramène très vite.
Mes deux chevaliers prennent leur envol, ils planent juste au-dessus de la Baleine, je devine qu’ils sont en train de lui parler. Puis je les vois tous les trois se diriger vers moi.
– voilà Koukïn, ta Baleine arrive, il nous reste plus qu’à te souhaiter un bon voyage.
– merci encore pour le grand service que vous m’avez rendu, je ne l’oublierai jamais.
– de rien Koukïn, c’était un  plaisir, et permet nous de dire que ce n’était qu’un petit service, pour un Renard aussi adorable que toi. Ta compagnie est délicieuse, nous non plus on ne t’oubliera jamais.
C’est avec une petite larme à l’oeil que je les vois s’envoler et s’éloigner dans le ciel. En quittant cette terre, ce sont les derniers êtres que j’aurai vu des Pays du Gand Nord. Mais mes larmes sèchent rapidement quand j’entends devant moi :
– bonjour Koukïn, grimpe sur mon dos, c’est le moment du départ.
– je suis plus que prêt, et si content enfin de te rencontrer, toi la Baleine avec qui je vais partager de longues heures.
– et en musique s’il te plait !
– quel bonheur !

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Ma Rencontre avec la Baleine

Ma Rencontre avec la Baleine

Le Tigre Blanc, plutôt Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord, c’est la dernière fois que je le dis, alors je prononce son nom complet. Donc je disais que le Tigre Blanc était ravi que je lui emmène un second, et en plus que ce soit un Loup Blanc, il les adore !
Me voilà libre de rentrer chez moi, où m’attend du bon raisin, et surtout ma famille, mes amis, et mes paysages. Le problème c’est que je suis un peu perdu, je sais bien que je trouverai le chemin qui mène à la mer, mais j’ai pas trop envie de trainer, le mieux est de rencontrer quelqu’un qui me guidera rapidement.
Voilà deux Oiseaux, ils discutent entre eux, j’espère que je ne vais pas les déranger, et surtout qu’ils auront du temps à me consacrer, c’est idéal des Oiseaux pour me conduire jusqu’à la mer.
– bonjour les amis.
– bonjour bel inconnu.
– vous pourriez me rendre un petit service ?
– petit oui, grand non.
– bon j’espère qu’il sera petit alors. Je ne voudrai pas abuser.
– meuh non, on rigole, petit ou grand service on est là pour te le rendre, vas y on t’écoute.
– je voudrai rejoindre le rivage, et attendre la Baleine qui voudra bien me ramener chez moi.
– mais c’est un tout petit service ça, un mini service, un minuscule service.
– ah, bon ? Alors je suis ravi de ne pas vous trop vous déranger.
– écoute, non seulement on va t’emmener au bord de la mer, mais en plus on va aller chercher ta Baleine, et te la ramener sur le rivage.
– oh ! Comme c’est trop mignon ça ! Vous êtes des anges, vous êtes mes chevaliers servants !
– ben, c’est presque ça, puisque le nom de notre espèce est Chevaliers Semipalmés.
– en avant mes chevaliers, c’est parti pour la mer… Et au fait c’est un très grand service que vous me rendez, un méga service, un énorme service !

Crédit photo : René Lortie

Mes Chevaliers Servants

Mes Chevaliers Servants

Je me lève et aperçois un grand brouillard dehors. Ça va pas être facile de distinguer un Loup Blanc sur fond complètement blanc, entre la neige, la glace et le brouillard ! Mais rien ne me fais peur, n’oublies pas que je suis futé, il me reste mon flair pour sentir n’importe quel animal, et surtout mes oreilles pour entendre tous les bruits environnants.
A chaque mètre parcouru, mon nez flaire la moindre odeur, mes oreilles écoutent le moindre bruit, et mes yeux suivent en même temps. Et quelques minutes plus tard, je sens quelques chose, j’entends aussi des pas feutrés avancer doucement, il est temps d’appeler celui qui avance.
– ohé, y a quelqu’un ?
– oui, y a moi.
– je ne te vois pas, et toi ?
– moi non plus.
– bon, on ne doit pas être loin l’un de l’autre, avançons en direction de nos voix.
– ok, j’avance, tu es de quelle couleur ?
– je suis un Renard Roux.
– Koukïn ?
– oui ! Tu me connais ?
– oui, on s’est rencontré il y a quelques jours.
– et tu es qui ?
– un Loup Blanc de la meute des Loups Blancs.
– wahou ! Tu es un Loup Blanc ! Je te cherchais, quelle chance que ce soit toi qui était là.
– et pourquoi tu me cherchais ?
– j’ai une proposition à te faire, c’est de la part d’un Tigre Blanc qui vit ici. Il veut devenir roi et cherche son second, j’ai demandé à quelque uns de le devenir, mais jusqu’à présent personne n’a accepté. Hier l’Ours Blanc a refusé, il ne me reste plus que toi, tu es mon dernier espoir.
– mais oui, je veux bien, ces derniers temps je m’ennuie un peu, la meute est parti, je n’ai pas voulu aller avec eux, je ne me sens pas prêt pour voyager. Alors rester ici et remplir le rôle de second du roi d’ici, c’est une aubaine !
– tu es merveilleux !
– mais non, pas du tout, je suis libre, et heureux de rendre service. Alors où il est ce Tigre Blanc, notre futur roi d’ici. J’ai hâte de faire sa connaissance.
– viens, suis moi merveilleux Loup Blanc. Oui j’y tiens : merveilleux Loup Blanc ! Je t’emmène vers lui.

Crédit photo : Vincent Munier

Merveilleux Loup Blanc

Merveilleux Loup Blanc

Avec maman ours Blanc et les Oursons, nous n’avons malheureusement pas retrouvé papa Ours Blanc… Les bébés étaient très fatigués comme je l’avais prévu. Je décide de partir seul à sa rencontre.
Mais j’aimerai bien rentrer chez moi, je viens de penser qu’en ce moment c’est la période des vendanges. J’adore manger les bons grains de raisins sur les grosses grappes des vignes. Il faut que je retrouve mes deux energumènes au plus vite.
J’ai cherché toute la journée et rien, pas d’Ours Blanc en vue, je commence à désespérer, mais où peut-il bien être ? Puis au détour d’un buisson, les fesses bien calées dans un trou de neige, mon compère Ours Blanc dort paisiblement…
– hou, hou… Ours Blanc… Tu m’entends ?
– ouich, mais j’étais en train de dormir, et j’aime pas trop qu’on me réveille.
– désolé, mais si je te réveille c’est pour une bonne cause.
– ah, là, là, qu’est que tu vas me dire ?
– j’ai rencontré un Tigre Blanc, qui veut être le roi d’ici, et il a besoin d’un second. Avec l’aide du Renard Blanc, j’ai pensé que toi tu pourrais faire l’affaire.
– un second du roi ? Mais ça sert à quoi ?
– ben à le seconder.
– mais qu’est ce que ça veut dire au juste ?
– seconder, c’est aider, s’est épauler, et là c’est un super rôle, puisqu’il s’agit de seconder le roi.
– si je comprends bien, ça veut dire travailler.
– oui, c’est un travail, mais c’est super intéressant.
– ben, je crois que ça va pas le faire, je préfère dormir à travailler.
– bon, si je saisis bien, tu n’acceptes pas ?
– non, je veux pas !
– alors, il ne me reste plus qu’à trouver le Loup Blanc pour lui demander. Et je suppose que tu ne vas pas m’aider à le retrouver ?
– t’as tout compris ! J’ai trop envie de rester là, les fesses au frais, à dormir au soleil couchant.
– mais t’es un gros fainéant en quelque sorte.
– non, pas exactement. Je ne suis pas du tout fainéant pour dormir.
– ah, ah, ah ! Elle est bien bonne celle là ! Je vais te laisser en paix, après tout tu choisis la vie que tu veux mener. Mais tu devrais aller voir tes enfants, ils se languissent de toi.
– pas de problème, j’irai demain, moi aussi ils me manquent. Et puis il faut que je leur apprenne comment bien dormir.
– pour ça je ne fait aucun soucis !

Crédit photo : Alain Pons

Un Papa Ours bien Fainéant

Un Papa Ours bien Fainéant

Ce matin je pars tôt, à la recherche de l’Ours Blanc, ou du Loup Blanc, et j’en suis tellement content, car je les aime beaucoup l’un et l’autre. J’espère aussi qu’ils seront d’accord pour être le second du Tigre Blanc. Ça, c’est pas encore gagné, mais d’après Renard Blanc et mon petit doigt, je dirai que oui.
Chouette, j’aperçois maman Ours Blanc et ses deux petits, je pense qu’elle sait où je peux trouver son mari. Et puis je vais profiter de jouer avec les bébés, ils sont si mignons.
– bonjour maman Ours Blanc, je suis content de te revoir.
– bonjour Koukïn, moi aussi !
– et nous aussi, me disent les deux Oursons. Dis, tu peux jouer avec nous ?
– volontiers, c’était justement ce que j’étais en train de me dire en vous voyant. Alors à quoi vous voulez jouer ?
– à courte paille.
– a courte paille ? Mais il n’y en a pas ici.
– ben, c’est pas grave on va prendre des brins d’herbe.
– bien vu les enfants, alors celui qui tire la plus petite, ce sera quoi le gage ?
– de retrouver notre papa, il a encore disparu !
– alors là je vais vous étonner mais j’espère perdre.
– ah, bon et pourquoi ?
– parce que je suis moi aussi à sa recherche.
– ben, c’est drôle car nous aussi on aimerai perdre.
Maman Ours Blanc tient les trois bouts d’herbe, et chacun à notre tour, on tire un brin. Et ? On a tous perdu, ou tous gagné, les brins d’herbe étaient de la même taille !
– tu l’as fait exprès maman Ours Blanc ?
– ben oui, vous êtes trop mignons, j’ai voulu faire plaisir à tous les trois.
– et si on partait maintenant à la recherche de papa Ours Blanc ?
– oui ! oui ! oui ! Oh oui !
Nous voilà tous les quatre partis sur le chemin qui nous amènera vers pépère Ours Blanc. Les Oursons mènent la cadence en marchant devant, mais surtout en faisant le chemin deux ou trois fois avec leurs allées-venues vers nous. Je pense que ce soir maman Ours n’aura aucun mal à les voir s’endormir…

Crédit photo : Alain Pons

Tout va Bien pour Maman Ours

Tout va Bien pour Maman Ours

Aujourd’hui j’espère bien trouver mon second pour le Tigre Blanc, je raccourcis un peu son nom, car c’est peut être beau, mais un peu long, ça me fatigue de dire : Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord… Flute je l’ai encore dis !
– Koukïn !
– oh ! Renard Blanc, je suis trop content de te voir, et peut être tu vas me sauver la vie.
– pourquoi tu es en danger ? Dis moi vite que je te sauve !
– oh, comme c’est gentil, mais non je cherche quelqu’un d’un peu spécial, et pourquoi pas toi.
– allez, dis moi, si je peux, je serai ton Renard volontiers.
– j’ai rencontré un Tigre Blanc qui veut devenir le roi d’ici, et il cherche son second pour l’aider à régner.
– je suis désolé, mais je ne peux pas accepter.
– ben du moins tu as compris direct, pas comme le Morse.
– ah, il est drôle celui là, comment dire… il est un peu spécial.
– ah, ah, ah ! Tout à fait. Mais pourrais tu au moins me dire où trouver ce futur second du roi ?
– écoute, là j’ai vraiment pas trop d’idée. Marchons un peu ensemble, raconte moi tout ce que tu as découvert ici, et peut être ça me donnera des idées.
– ok, génial, je suis sûr que tu vas me donner de bons conseils.
Renard Blanc m’a fait découvrir de nouveaux paysages, on a fait des dizaines de kilomètres, et tout en marchant côte à côte, je lui ai raconté tout ce que j’ai vu ici depuis mon arrivée. Et soudain, il s’écrit :
– ça y est, je sais qui va accepter, en fait j’ai deux idées, je suis sûr que l’un des deux sera d’accord. Et si toute fois les deux, et bien le Tigre Blanc aura deux seconds !
– alors, dis moi.
– pour moi, ici les maitres des lieux sont l’Ours Blanc, et le Loup Blanc, qu’est ce que tu en dis ?
– j’en dis que tu es génial ! Comment n’y ai-je pas pensé ? Il ne me reste plus qu’à les trouver.
– comme tu connais bien la région, tu n’auras pas trop de mal.
– merci, mille merci Renard Blanc, tu es bien un Renard toi !

Crédit photo : Alain Pons

Les Conseils de Renard Blanc

Les Conseils de Renard Blanc

Ah me voilà bien, je devais regagner le bord de mer afin de rencontrer ma Baleine, et voilà que je suis chargé de trouver le second de Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord ! Je vais le dénicher où ? Qui voudra bien le devenir ?
Allez oust, plus vite je l’aurai trouvé plus vite je partirai.
Ah, peut être lui là bas avec ses deux grosses dents, je cours lui demander.
– bonjour toi, je cherche quelqu’un de très spécial.
– bonjour, et bien tu l’as devant toi !
– comment ça, tu ne sais même pas qui je cherche vraiment.
– tu as dit quelqu’un de très spécial, et je suis quelqu’un de très spécial, je suis un Morse très spécial.
– oui, ok, mais si je te dis que c’est pour être le second du roi d’ici, tu es d’accord ?
– le roi d’ici ? Mais qui c’est ?
– Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord.
– connais pas.
– oui, je sais c’est tout nouveau, alors tu veux bien ?
– pour être le second de Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord, non, pas du tout, mais je veux rester quelqu’un de très spécial.
– mai très spécial en quoi ?
– ben en tout ! Sauf être le second de Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord !
– ok, ok, j’ai compris, mais alors puisque tu es spécial en tout, sauf ce que je te demande, pourrais tu m’aider à trouver ce second ?
– ben non.
– ok, ok, tu n’es vraiment pas du tout spécial.
– si, si. Demande et tu verras, dis moi autre chose.
– où je pourrai trouver la reine d’Angleterre ?
– alors là facile, elle n’est pas ici ! Demande encore autre chose.
– comment je pourrai me procurer du miel ?
– alors là, encore plus facile, pas ici non plus !
– bon, on va arrêter là les questions, mais je peux te dire quelque chose qui va te faire très plaisir : tu es vraiment très spécial !
– ah, tu vois !

Photo trouvée sur internet sans crédit

Le Morse très Spécial

Le Morse très Spécial

Après ces deux journées passées dans la forêt, je me dirige aujourd’hui vers les plaines. Puis tout doucement je regagnerai les côtes afin de rencontrer la Baleine qui voudra bien me ramener chez moi.
Pas plus tôt sorti des arbres, je tombe nez à nez avec mon ami Tigre, mais ? Il est tout palot, que lui arrive-t-il ?
– bonjour mon ami Tigre, qu’est ce qui t’arrive, tu es tout blanc, enfin je veux dire que la couleur rousse de ton pelage est blanche.
– je crois que tu dois confondre, car moi je ne t’ai jamais vu.
– ah, bon ? Tu n’es pas mon ami Tigre d’Asie ?
– non, je suis bien un Tigre, mais un Tigre Blanc, je vis ici dans les Pays du Grand Nord, je suis le Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord.
– oh pardon Monsieur le Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord…
– bof, t’inquiètes pas, on peut pas tout savoir. Et toi qui es tu ?
– je suis un Petit Renard de France.
– et c’est loin, la France ?
– oui assez loin.
– et tu as de la famille là bas ?
– bien sur, et beaucoup d’amis aussi.
– et il y a un roi chez toi ?
– comment ça un roi ?
– ben, un roi de chez roi, tu sais celui qui règne sur tout.
– ah, tu veux dire comme le roi des animaux le Lion ?
– ah, celui là, il en a de la chance d’être le roi des animaux. Moi j’aimerai tant être un roi, le roi d’ici, par exemple.
– ben désigne toi roi, et fais le savoir, si tu as beaucoup de votes tu seras consacré roi d’ici.
– bonne idée, et par quoi je commence ?
– je vais t’aider, on va fabriquer une couronne et la poser sur ta tête, ça sera un très bon début.
La couronne, faite de branches d’arbre entrelacées, est facile à réaliser, et une fois finie, je la pose sur la tête de Monsieur le Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord.
– voilà parfait, tu peux commencer à conquérir ton monde.
– merci Koukïn, je te nomme mon second, celui qui m’aidera à conquérir mon monde.
– heu, c’est gentil, mais je dois repartir chez moi bientôt, cherche plutôt quelqu’un d’ici. Un Ours blanc, ou un Pingouin, ou encore un Renne, un Elan, tu n’as que m’embarras du choix. Si tu veux je peux t’aider à le trouver.
– ok, dès que tu trouves celui qui voudras bien être mon second, tu me l’envoies.
– pas de problème, allez, ciao, Monsieur le Roi Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord. C’est un beau nom quand même, je reconnais ça sonne super bien !

Crédit photo : Allposters

Le Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord

Le Grand Tigre Blanc des Pays du Grand Nord

Je suis resté dans la forêt toute la nuit, j’ai trouvé un bel abri pour dormir, j’ai fait de très beaux rêves, le plus beau était celui avec le Père Noël qui apportait des cadeaux, et bien sur il était accompagné des Rennes que j’ai rencontré hier. C’est souvent que je rêve de ce qu’il s’est passé la veille, c’est drôlement bien, on dirait que la journée continue.
Mais qu’est ce que je vois entre les arbres, encore un Renne ? Il marche très vite, il court même, on dirait qu’il est très pressé, lui aussi ? Et bien décidément tout le monde s’affole, je vais aller le voir, je peux peut être l’aider.
– bonjour monsieur le Renne, tu cherches tes amis ?
– ben qui tu es toi ? Tu ne sais pas faire la différence entre un Renne, et moi un Elan ?
– mille excuses, mais à te regarder de plus près tu es différent, tu es bien plus grand et gros, et tes bois bien plus larges.
– à la bonne heure ! Pourquoi tu dis si je cherche des Rennes, tu les as vu ?
– oui, hier, pratiquement au même endroit, ils étaient très pressés de rejoindre le Père Noël.
– ah, les garnements, ils m’ont oublié.
– ah, parce que toi aussi tu fais parti des fidèles du Père Noël ?
– ben, bien sur ! Il prend aussi des Elans, il fait tellement de voyages pour sa distribution, qu’il lui faut beaucoup de monde.
– ah, oui, c’est vrai, j’ai rencontré une dame Elan cet hiver chez moi, elle était resté après la distribution des cadeaux, elle se trouvait bien dans les montagnes de France.
– je vois de qui tu veux parler, c’est ma copine, elle me manque, et c’est pour ça que je compte bien tirer le traineau du Père Noël cette année, pour aller la rejoindre.
– ah, je vois, tu n’as qu’à raconter à ton maitre que ton amie te manque, et je suis sûr qu’il t’embauchera, il est si généreux.
– quelle bonne idée ! Merci !
– de rien, alors bonne chance, et surtout rendez vous en France, j’y serai pour les fêtes.
– ce sera avec grand plaisir, et on pourra faire la fête ensemble pour le réveillon du jour de l’an.
– alors ça c’est une bonne idée, j’ai justement rendez vous avec tous mes amis des montagnes, et plus on est de fous… Plus on rit !

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L'Elan Oublié

L’Elan Oublié

Aujourd’hui direction la forêt, la dernière fois, ou j’avais rencontré la meute de Loups, j’ai aperçu un troupeau d’animaux à cornes, ce n’était pas des Cerfs, comme il y en a chez moi, ils étaient bien plus gros, je devrais les revoir, je me rappelle très bien où c’était.
Ah, les voilà, ils sortent les uns derrière les autres, tiens ça me fais penser à mes Moutons dans la neige. Tous à la queue leu leu… Mais eux ils ne chantent pas, ils sont silencieux, allons voir s’ils parlent quand même.
– bonjour chers habitants de cette forêt.
– bonjour toi aussi, tu cherches quelqu’un ?
– non, pas du tout, je me promène dans la forêt à la recherche de nouveaux amis, et vous me paraissez parfait.
– c’est qu’on a pas beaucoup de temps à te consacrer.
– oh, mais c’est juste le temps de faire connaissance, quelques minutes suffiront. Pourquoi vous êtes pressés ?
– nous avons beaucoup de route à faire.
– ah, bon, mais pour aller où ?
– on va rejoindre le Père Noël, et l’aider, nous sommes déjà en septembre, il ne reste que 3 mois pour tout préparer.
– vous êtes les Rennes du Père Noël !
– oui, tout juste.
– mais c’est génial, je rencontre les Rennes du Père Noël !
– qu’est ce qu’il y a de si extraordinaire ?
– je n’en ai jamais vu, seulement rapidement quand vous passez dans le ciel, jamais d’aussi près. Alors vous pouvez mesurer la joie de vous rencontrer, et surtout de vous parler.
– si ça peut te rendre heureux nous en sommes ravis. Au fait puisqu’on y est, que veux tu comme cadeau ? On fera la commission à notre maitre, ça t’évitera de lui écrire.
– comme c’est gentil, mais là vous me prenez au dépourvu. Je préfère nettement vous parler, en fait c’est un véritable cadeau.
– eh bien, tu n’es pas difficile toi, et puisque tu es ainsi, on va rester à papoter, c’est le moindre des cadeaux pour satisfaire quelqu’un qui en demande si peu.
– merci, oh, merci ! Si vous voulez je peux vous raconter des histoires.
– ah, ça, on veut bien. Et puis tiens, ça nous donne une drôle d’idée, mais chut… Ce sera une surprise.

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Le Troupeau du Père Noël

Le Troupeau du Père Noël

Quand j’ai chanté avec mes amis Lapins, j’ai vu dans un arbre au loin, une grosse tache blanche. Elle était complètement immobile, sauf de temps en temps un petit mouvement de ce qui me semblait être une tête. Aujourd’hui, je vais aller voir ça de plus près, en espérant que cette chose y soit toujours…
J’avance doucement, car d’après mes connaissances, ce qui est perché sur un arbre est souvent un Oiseau, et certains sont craintifs, alors je ne voudrai pas l’effrayer, mais plutôt devenir son ami.
Je le vois, il est toujours là, la chance ! C’est un très Oiseau, il semble dormir, enfin je ne sais pas, puisque sa tête est tournée de l’autre côté, donc je ne peux pas voir ses yeux.
– hé, là, qui va là ?
– heu, comment tu fais pour me voir ?
– je ne t’ai pas vu, je t’ai entendu.
– alors tourne ta tête, et tu verras que ce n’est qu’un gentil Renard qui voudrait devenir ton ami.
C’est alors qu’il tourne sa tête, et les plus beaux yeux de la terre me regardent. Il ressemble fortement à un Hibou, ces Oiseaux aux yeux puissants, au regard profond, avec une sorte de magie remplie de douceur.
– hou, là, là, que tu es beau, blanc comme neige, seuls tes grands yeux ocres et ton bec noir se détachent de cette perfection blanche. Tu es un Hibou n’est ce pas ?
– pas tout à fait, je fais partie de cette espèce, mais mon nom exact est l’Harfang des Neiges.
– et bien, tu portes bien ton nom, à être aussi blanc que la neige. D’ailleurs dans ces Pays du Grand Nord, il y a beaucoup d’animaux blancs.
– c’est un camouflage, pour se protéger, à nous confondre avec le paysage on nous voit presque pas, seuls des yeux malins comme les tiens y arrivent.
– tu sais je n’ai rien de spécial, je suis de nature très curieuse pour découvrir tout ce qui m’entoure, mes yeux ne sont que l’outil que guide mon désir de faire des trouvailles quotidiennes.
– comme c’est bien dit ! Moi aussi je suis un peu comme toi.
– avec des yeux pareils je n’en doute pas une minute. Et puis tu voles, et d’en haut tu dois apercevoir beaucoup de choses. Fais moi voir tes ailes, je les imagines immenses.
Mon bel Harfang des Neiges, déploie ses ailes, aux plumes d’un blanc parfait, d’une envergure que mon imagination n’avait pas deviné d’autant, et il s’envole en tournant autour de moi, battant sa parure en faisant un léger bruit, on dirait un ange…
– magnifique ! Tu es magnifique, j’aimerai te profiter encore quelques temps, que dirais tu de partager notre curiosité ?
– toi en bas, avec tes yeux malins, moi en haut, avec mes yeux puissants, on va en découvrir des choses !

Crédit photo : René Lortie

L'Harfang des Neiges

L’Harfang des Neiges

Que c’est bon d’être en sécurité sur la terre, hier j’ai eu assez peur quand même au milieu de la mer, si je n’avais pas rencontré les Orques, que serai je devenu ? Inutile de se poser cette question, hier, c’était hier, aujourd’hui est un nouveau jour, pas de temps à perdre pour vivre cette journée pleinement.
Je vois deux taches blanches au loin, c’est pas très gros comme bêtes, impossible d’ici de savoir à qui j’ai à faire. Je cours donc à leur rencontre… Maintenant que je suis plus près, je m’arrête un instant pour me rendre compte de qui il s’agit, et je ne tarde pas à le vérifier, c’est deux Lapins Blancs. Et, oh ! Les vilains, ils sont en train de se battre, les Lapins, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, ça aime bien se bagarrer.
Mais quand je suis tout près d’eux, assez pour les entendre, je constate qu’ils chantent ! En voilà une drôle de façon de se disputer, régler ses comptes en chantant, c’est marrant non, mais un peu bizarre tout de même.
– hé là ! Vous faites quoi au juste ?
– ben, ça ne se voit pas, on chante.
– mais pourquoi vous vous frappez en même temps ?
– on se frappe pas !
– si, si, vous vous donnez des coups de pattes.
– ah, ça ! Mais c’est pas se battre, c’est se taper dans les pattes au rythme de la chanson, écoute et regarde bien, tu vas comprendre :

Tiens, voilà main droite !
Tiens, voilà main gauche !
Tiens, voilà main droite, main gauche !
Tiens, voilà les deux !

Et tout en chantant, les deux compères frappent une fois dans leur patte droite, un fois dans leur patte gauche, et pour finir avec leurs deux pattes. Quand ils ont terminé la démonstration, ils me demandent si je veux le faire avec chacun d’eux, enfin si je ne trouve pas ça trop difficile.
– non, non, ça ira, c’est pas du tout compliqué, je veux bien chanter avec tous les deux, mais pourquoi à chacun votre tour, ce serait plus marrant à trois.
– ah ! Oui ! Super, on y avait pas pensé, et si on était encore plus que trois, ça serait pas encore mieux ? A quatre, cinq, dix, quarante ! Cent !
Bon, ils ne nous restent plus qu’à trouver tout ce monde là…

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La Comptine des Lapins

La Comptine des Lapins