Mais comme il fait beau ! Un vrai été indien, tout le monde doit être en vadrouille pour profiter de ce temps superbe. Si j’allais dans la forêt, tout doit être très animé, beaucoup d’animaux baladent entre le arbres et les fougères.
Voilà justement de très belles fougères, d’un vert que seul l’humidité de la nuit rend si verdoyantes. Et qui je vois justement sortir de ces hautes herbes ? Une magnifique Biche et son petit Faon.
– bonjour tous les deux, il fait beau n’est ce pas ?
– bonjour Koukïn, tu vas bien ?
– parfaitement bien, et toi ?
– comme toi, parfaitement bien.
– et toi petit petit bout, tu vas bien aussi ?
– ze suis pas un p’tit bout, mon nom est Faon.
– oui je sais, mais petit bout, veut dire petit gars, petit enfant, c’est une appellation gentille de dire ça à des bébés.
– ze suis pas un bébé.
– oh, pardon. Alors je recommence. Bonjour petit Faon.
– pas p’tit Faon, Faon tout court.
– et bien dis donc, tu es quelqu’un toi.
– normal, ze suis le fils du grand Cerf de ces bois.
– ah ! C’est pour ça, je comprends mieux. C’est pas rien d’être le fils du grand Cerf de ces bois !
– et ma maman est la plus belle Biche de ces bois.
– normal, entre le plus grand Cerf de ces bois, et la plus belle Biche de ces bois, que tu sois un surprenant Faon comme toi.
– ah, t’as tout compris, et toi qui tu es ?
– je suis Koukïn, je suis un Renard, le plus grand et plus beau Renard de ces bois !
– alors, je te veux bien comme ami.
– c’est parfait petit Faon, heu, pardon Faon. Moi aussi je veux bien être ton ami, entre beau et grand comme nous le sommes tous ici, on va bien s’entendre.
– alors puisqu’on est ami, je vais te présenter mon papa.
– quelle joie ! On va être que des grands et beaux dans ces bois !
Crédit photo : Georges Laruelle