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Je suis parti ce matin en laissant mon petit ami Fennec devant la porte de sa maison, il avait l’air si triste, je lui dis de ne pas l’être, on se retrouvera surement un jour, c’est comme ça les amis, ils se revoient toujours un jour, n’empêche qu’il m’a fait de la peine en le quittant, si bien que j’ai oublié ma carte, je suis complètement perdu, mais je ne m’inquiète pas, je vais trouver quelqu’un qui m’indiquera le chemin vers la mer.
Il est temps de manger et de me désaltérer, j’aperçois l’endroit idéal pour ça, une petite mare et des arbustes pleins de fruits, et pour couronner le tout, j’entends des chants mélodieux, je crains fort que ce soit des Oiseaux, chic ! En plus je les reconnais, se sont de Perruches. Qui de mieux que des Oiseaux pour m’aider à me guider vers les rivages.
– bonjour les filles !
– bonjour toi aussi.
– je suis heureux de vous rencontrer, je ne pouvais rêver mieux pour trouver ma route.
– et où tu veux aller ?
– vers la mer.
– ok, on va te dire ça, mais tout d’abord, il faut qu’on finisse notre discussion entre nous.
– faites mes chéries, pendant ce temps je vais manger et boire.
La conversation dure des heures, et ça parle de ci, ça parle de ça, sans oublier ceci, et surtout pas cela… Quelles pipelettes ! Mais elles ne s’arrêteront donc jamais ? Bon, je vais faire une petite sieste, histoire de les laisser encore quelques heures à bavarder, et bien elles en ont des choses à se dire.
Je me réveille quelques heures plus tard, et devines par quoi ? Leur papotage ! Mais elles ont tant de choses à se raconter ? Bon il va falloir les interrompre, il faut que j’y aille.
– bon, les pipelettes, je ne voudrais pas vous déranger, mais j’ai besoin de votre aide pour trouver la route qui mène à la mer.
– oh, mille excuses, mais ça fait tellement longtemps qu’on s’est pas vu, on a des milliers d’histoires à se raconter, bon, pour la route, ça va pas être difficile, on y va nous aussi, tu n’auras qu’à nous suivre.
– mais c’est super ça, merci bien, et ne vous inquiétez pas, je ne vous en veux pas du tout, je sais trop ce que c’est de parler, car moi aussi j’adore les histoires, et j’en connais des tas.
– des tas ! Oh, mais c’est super génial, allez racontes…
– heu, on peut y aller maintenant, je vous en raconterai quand on sera arrivé.
– allez on part tout de suite, trop hâte d’arriver et de t’écouter…

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Les Perruches Bavardes

Les Perruches Bavardes

Le bout du désert est là, j’aperçois de plus en plus de végétation et d’arbres, le sable est encore là par endroit, mais de moins en moins, laissant place à un paysage beaucoup plus familier. Au revoir désert, c’était un vrai plaisir d’une rare curiosité, je suis ravi d’avoir pu le découvrir avec tous ces animaux qui y vivent.
Mais il y a encore pas mal de sable, et qui je vois arriver en courant, je te le donne en mille, moi en miniature !
– où cours tu comme ça mon petit sosie ?
– ah oui, c’est vrai tu me ressembles en plus grand, comment tu as fait pour grandir autant, tu as mangé beaucoup de soupe ?
– ah, ah ! Non je suis comme ça naturellement, tous les Renards sont à peu près pareils.
– je vois, tu es un Renard, donc pas de la même espèce que moi, puisque je suis un Fennec, appelé aussi Renard des sables, voilà pourquoi on se ressemble.
– alors petit Fennec, où cours tu ? Tu as l’air bien pressé.
– ben, tu n’as pas vu ?
– vu quoi ?
– tourne toi, il y a une grosse tempête de sable qui arrive, et je cours me mettre à l’abri.
– c’est grave une tempête de sable ?
– on n’y voit pas à un mètre, les tourbillons du vent t’empêchent d’avancer, et le plus embêtant le sable rentre de partout, dans les yeux, la bouche, les oreilles, c’est pas très agréable.
– je vois ce que tu veux dire, j’ai subi des tempêtes de neige, c’est tout à fait pareil mis à par qu’il fait très froid.
– mais dis moi, tu n’as pas l’air d’ici ?
– non, tu as raison, pas du tout d’ici.
– mais alors tu n’as pas de maison pour t’abriter ?
– ben non.
– alors viens avec moi, je t’offre un toit pour t’abriter.
– merci beaucoup petit bout, j’accepte avec joie ton hospitalité, et on pourra ainsi continuer à parler et faire connaissance.
– allez, vite courons, j’ai autant envie de m’abriter que de te connaitre encore plus !

Crédit photo : José Mingorance

L'Hospitalité du Fennec

L’Hospitalité du Fennec

Je gagne de plus en plus de terrain pour arriver près des côtes, mais je suis toujours dans le désert, il faut dire que j’ai passé un long moment avec le Dromadaire, une fois réveillé, il faisait presque nuit, alors on a dormi côte à côte, puis tôt le matin on s’est dit au revoir, chacun est parti dans sa direction.
Je me demande bien qui je vais rencontrer aujourd’hui, j’aimerai tant un animal original, un qui me surprendrait par son aspect, un animal dont je ne me doute pas de l’existence.
Quelque chose bouge près de ce gros rocher, de là je ne vois pas très bien, je fonce découvrir qui se cache. Mais c’est pas possible ! Je n’en crois pas mes yeux ! Je dois rêver… Non, je suis bien réveillé, et devant moi : un Dragon ! Quelle chance, je l’ai mon incroyable rencontre.
– bonjour Dragon !
– bonjour petit animal à fourrure, tu as peut être un autre nom ? Pour ma part je ne suis pas un Dragon, mais un Varan.
– je suis un Renard, je m’appelle Koukïn, mais dis moi, ça ne te fait rien si je reste sur l’idée que tu es un Dragon ?
– pas du tout, j’adore même cette idée, en fait, tu n’as pas tout à fait tord, on me compare souvent à un Dragon.
– ah, tu vois ! Tu sais l’autre jour, j’ai regardé les nuages, ils forment parfois des choses que l’on connait, et dans l’un d’eux j’ai reconnu un Dragon. Je me disais que peut être ils existaient, que c’était un présage. Alors mesure la joie que j’ai de t’avoir rencontré.
– et bien dis donc tu es content Koukïn, si tu veux pour ressembler encore plus à un Dragon, je peux essayer de lancer des flammes, j’ai une petite idée, viens.
Il me place à un endroit très précis, puis il monte au dessus du gros rocher, lève la tête, ouvre sa grande bouche, et j’en crois pas mes yeux, je vois des flammes ! Je suis aux anges, j’ai vu un Dragon, un vrai !
Petite explication pour que tu comprennes, il s’est positionné de telle façon que le soleil est derrière lui, haut dans le ciel, énorme et brulant, de là où je suis sa tête est comme si elle était à côté du soleil, comme si elle le touchait, de sorte qu’on pourrait croire que c’est des flammes qui sont sorties de sa bouche.
– merci, mille merci Varan… heu, Dragon, pour cette démonstration, je vais partir de ce pays avec un souvenir des plus incroyables.
– c’est moi qui suis heureux de t’avoir rencontré, c’est un tel plaisir de procurer du bonheur aux autres, je ne t’oublierai jamais !
– et moi donc !!

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Mon Incroyable Rencontre

Mon Incroyable Rencontre

Je suis presque arrivé au bout du désert, je vois très loin les terres avec de la verdure, et des petits points qui doivent être des maisons, puis, plus près, j’aperçois des sortes de Chevaux avec un mélange de Lamas, mais ce qui est très étrange, c’est que ces bêtes ont une bosse sur le dos, je vais aller voir ça de plus près, et chouette je vais me faire un nouveau copain !
– salut toi, si tu savais comme je suis content de faire ta connaissance, ça fait deux jours que j’erre dans ce désert et j’ai pas rencontré quelqu’un à qui parler donc depuis deux jours, c’est énorme pour moi qui adore la compagnie.
– bien le bonjour, monsieur ?
– je m’appelle Koukïn, je visite l’Afrique depuis plusieurs jours, j’arrive de la savane, et de la jungle aussi, là je suis sur le chemin du retour pour retrouver mon pays et les miens.
– et bien bonjour Koukïn, pour ma part je ne connais ni la savane et ni la jungle, ma vie est ici dans le désert, je le traverse tout le temps.
– et tu n’en as pas marre ?
– marre ? Oh non, j’adore le désert, c’est toute ma vie, voir cette étendue de sable, monter sur les dunes, les redescendre, marcher nonchalamment, me prélasser dans un oasis et faire le plein d’eau dans ma bosse, et bien plus encore, je ne m’en lasse pas, et ne m’en lasserai jamais, c’est ma vie, c’est mon choix.
– si j’ai bien compris, la routine c’est ta vie ?
– ah, ah, ah, tu me fais rire avec la routine, et oui si tu veux la routine c’est ma vie, la routine a de bon de se sentir rassuré, d’éviter le stress et d’être mal organisé. Dans le désert il y a beaucoup de danger, grace à la routine on peut l’affronter. Mais ce que je ne t’ai pas dit, c’est que sans moi, les hommes ne pourraient pas arriver seuls à traverser le désert, ils ont besoin d’aller d’un point à un autre, pour diverses raisons, et nous les Dromadaires sommes les seuls à pouvoir les aider, et j’adore ces hommes, ils nous soignent bien, nous aiment bien, nous sommes leur fierté, et ça nous rend si heureux.
– fabuleux, tu es fabuleux ! Etre au service des autres te rend heureux, il y a peu d’êtres qui peuvent dire la même chose, ça s’est encore un bon souvenir à garder dans ma tête, et une histoire, qui est en fait une leçon de vie, je vais la raconter souvent.
– au fait tu as besoin de moi pour trouver ton chemin pour aller au bord de la mer afin que tu puisses retourner chez toi, j’ai quelques heures de libres et ce serait un plaisir de t’aider.
– fabuleux, tu es vraiment fabuleux, oui je veux bien faire quelques kilomètres avec toi, je pourrai me débrouillé seul, mais tu es si fantastique, si incroyable, si merveilleux, si prodigieux, si inouï, et bien plus encore que je veux bien. Accompagne moi jusqu’à ce qu’on rencontre un autre animal, puis tu pourras repartir vers tes amis qui ont besoin de toi.
–  ça me va, encore une chose, tu va monter su mon dos, entre mon cou et ma bosse, là tu seras bien calé, et tu verras encore mieux le paysage magique de cette si belle région.
– you ! you ! you ! C’est terrible de là haut, et ta façon de marcher me balance, je dirais mieux, me berce, je sens que je vais m’endormir.
– dors, dors, petit Koukïn, profite de cet instant de paix, je me charge de tout.
Je n’ai jamais vécu une telle chose, c’était fabuleux, fabuleux comme lui, je me suis endormi bercé par les si doux balancements de son corps, et ça ne faisait pas dix minutes que j’étais sur son dos, que mes yeux se sont fermés, je sombre dans un doux sommeil, je ne me suis jamais senti aussi bien depuis longtemps, ce Dromadaire est fabuuleeuuxxxxxx…
– Koukïn s’est endormi très vite, il est super bien installé, il est complètement abandonné sur mon dos, il semble si bien, chut ! Pas de bruit, il faut qu’il récupère de son périple dans le désert, dès que j’aperçois un animal, je le réveillerai doucement et il continuera sa route avec lui, je pense qu’il va être surpris mais heureux, j’adore voir les êtres heureux…

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Le Fabuleux Dromadaire

Le Fabuleux Dromadaire

J’ai quitté la Gazelle en bonne compagnie des Chèvres, elles m’ont aidé à me repérer sur ma carte, et je les remercie car devant l’immensité de ce désert, j’avoue que je me serais perdu. Des dunes de sable à perte de vue, ça et là des rochers, qui offrent une ombre pour me mettre à l’abri du soleil brulant.
Je voyage tôt le matin, me repose et dort souvent dans la journée, allant d’oasis en oasis, puis je continuerai mon chemin la nuit. Il faut dire que la lune est pleine, le ciel est constellé d’étoiles, c’est parfait pour me guider au mieux.
Je pense arriver près des terres dans deux ou trois jours, je vais faire encore une belle rencontre surement, mais pour le moment je remplis mes yeux de ce spectacle grandiose, pour ce qui est de mes oreilles, vraiment pas grand chose, un silence total règne sur toute cette immensité, ça me rappelle le silence des montagnes.
Tiens en pensant aux montagnes, j’ai une bonne idée pour remédier au silence un peu trop pesant, je vais m’amuser tout seul, je grimpe sur une dune, et tout en haut je me laisse glisser comme si je faisais de la luge sur de la neige, et ça me fait tellement rire que le silence est rompu, un régal de compagnie avec moi même. Certes je n’entends que moi, mais j’ai rien trouvé de mieux pour animer ce paysage…
Après ce moment de folie, je suis épuisé, je me dirige à l’ombre d’un gros rocher, pour m’allonger. Et là, la tête tourné vers le ciel, je m’amuse à regarder les nuages qui dessinent de belles choses.
J’y vois une tête de Cheval, puis la silhouette d’un Chat, encore celle d’un homme… Et là, ho ! Un Dragon, un très beau Dragon, qui lance des flammes, est ce un présage ? Les Dragons n’existent pas pourtant, et bien si, ils existent puisque j’en vois un dans le ciel…
Bon, je crois que je suis très fatigué, alors bonne nuit et à demain !

Crédit photo : Alain Pons

L'Immensité du Désert

L’Immensité du Désert

J’ai dormi à côté de la Gazelle, on a beaucoup parlé, elle est top maintenant, elle a tout compris, elle va pouvoir se faire des amis, et aujourd’hui même, car elle m’emmène voir des Chèvres. On est parti tôt, avant que le soleil ne se lève, car elle m’a dit que les Chèvres vivaient assez loin.
– alors, on arrive bientôt ?
– oui, Koukïn, regarde, je les aperçois au loin.
– ah, oui, je les vois aussi. Hou, là, là, il y en a beaucoup !
On arrive tout à côté d’elles, et s’aperçoivent de notre présence. On dirait qu’elles font la moue, pas un sourire, mais pourquoi ça ?
– ah, te voilà Gazelle, et qui est avec toi ?
– c’est un Renard, il est en voyage chez nous, il adore les Chèvres, alors je lui ai proposé de venir vous faire une petite visite.
– lui, ça va, on veut bien, mais toi, tu n’es pas trop la bienvenue, tu ne sais que parler de toi.
C’est le moment que j’intervienne, à ce que je vois la Gazelle n’est vraiment pas leur amie, c’est bien ce que je pensais.
– hé là, les copines, la Gazelle a changé, elle a compris beaucoup de chose, et vous allez voir, ça va être votre amie maintenant.
– elle a changé ! Comment c’est possible ?
– ben, je lui ai dit d’être un peu moins orgueilleuse, elle ne savait pas que c’était à cause ce ça qu’elle n’avait pas d’ami.
– donc si on a bien compris, elle a transformé sa tête de « madame altière » en « madame affable » ?
– et bien vous êtes des savantes, les Chèvres, moi qui pensais que vous étiez un peu rustres, un peu paysannes, dit la Gazelle.
– et bien non, tu vois nous ne sommes pas comme tu le croyais, tu passais ton temps à te pavaner, à ne te soucier que de ton apparence, et à faire que de faux jugements.
– bon, ça va elle a compris, et si on passait à autre chose, à se raconter de belles histoires plutôt, j’en connais des tas.
Et à l’unisson du troupeau de Chèvres et de la Gazelle transformée, toutes me dit un OUI fracassant, je me place au milieu d’elles, et commence à raconter les aventures qui me sont arrivées ici en Afrique, tout en savourant la nouvelle amitié de la Gazelle.

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Le Troupeau de Chèvres

Le Troupeau de Chèvres

C’est beau le désert, c’est pur, tout semble si propre, on ne voit rien qui traine, il faut dire qu’il y a peu de monde qui y vit. Je me demande d’ailleurs comment les animaux arrivent à vivre dans ces terres si arides.
C’est vrai qu’il y a les oasis, les animaux qui naissent dans le désert savent très bien où ils se situent, c’est au abord d’un oasis que j’ai le plus de chance de trouver un futur copain.
Quelle jolie bête j’aperçois, elle est perchée sur ses quatre fines pattes, à la lisière du point d’eau, je fonce lui dire bonjour.
– salut toi, tu es bien jolie dis moi, tu ressembles fort à une Chèvre, mais en plus raffinée.
– une Chèvre ? Mais tu n’y penses pas !
– pourquoi donc ?
– elles sont un peu rustres, un peu paysannes, moi je cultive l’élégance.
– je vois, je vois, c’est vrai que tu es magnifique, les couleurs de ta fourrure, la finesse de tes pattes, ton museau parfaitement dessiné, avec tes deux oreilles pointues, et tes cornes bien plantées sur ta tête, mais pour l’intérieur de ta tête… comment dire ? Un tantinet vaniteuse, un peu d’humilité te ferait du bien, surtout que les Chèvres, certes moins élégantes, mais tellement plus modestes, et surtout tellement plus rigolotes !
– ben moi, je prime pour l’élégance, chacun son truc.
– si tu veux un petit conseil, rien ne sert d’être très beau, si tu en devient orgueilleuse, ça ne t’apportera rien de bon dans ta relation avec les autres. C’est ce qui se passe dans ta tête qui est essentiel, la simplicité est préférable à la prétention, enfin si tu veux te faire des amis.
– ah, c’est pour ça que tout le monde me fuit.
– eh ben, tu vois tu sais pourquoi maintenant, tu es très belle, ça c’est sur, apprends à être belle à l’intérieur, sois moins fière de ton apparence, ouvres toi aux autres sans parler de toi, mais parles plutôt des qualités des autres, et tu vas voir tu auras pleins d’amis.
– je vais suivre ton conseil, et dès demain, si tu veux je t’emmène voir des Chèvres, et je testerai tout ce que tu m’as dit, je leur ferai des compliments, des éloges et j’aurai dès demain des amies ! Je suis trop contente. Allez tu m’apprends encore de belles choses ?
– pas de problème, très volontiers, et c’est d’accord pour rencontrer des Chèvres avec toi, j’en serais ravi, je les aime tant !

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La Gazelle Elégante

La Gazelle Elégante

Quelle nuit de rêve, pas étonnant dans ce cadre de rêve, pas un bruit, une température parfaite pour dormir à la belle étoile. Mais c’est pas tout, il ne faut pas que je m’éternise, j’aimerai bien rester dans ce bel oasis, mais il faut partir et qu’importe j’en trouverai bien d’autres.
Je marche depuis quelques heures et j’aperçois un autre oasis, il semble plus petit mais tout aussi beau, le soir arrive, c’est dans celui là que je vais passer ma prochaine nuit, d’oasis en oasis un vraie vie de pacha !
J’étais couché depuis quelques minutes au pied d’un arbre pour un repos réparateur, quand j’entends un battement d’aile, au son de ces battements, ce n’est pas un petit Oiseau, mais un grand, comme je suis content, je vais pouvoir rencontrer encore un Oiseau, et ici c’est vraiment génial. Je lève la tête et regarde dans tous les coins pour voir qui est ce nouveau ami Oiseau… Et ! C’est un Aigle !
– bonjour l’Aigle, ravi de te rencontrer, tu viens te reposer dans cet oasis comme moi ? Je t’accueille avec beaucoup de joie, j’ai passé toute une nuit et une journée sans compagnie, alors tu es plus que bienvenu !
– bonjour Koukïn, me reposer ? Oui et non, je suis venu surtout pour te rencontrer.
– me rencontrer ? Mais c’est une super idée, et pourquoi donc ?
– toute l’Afrique ne parle que de toi, pour la fête du jour le plus long, je ne suis pas arrivé à temps, j’étais trop loin, mais le lendemain tout le monde m’a parlé de toi, et le roi Lion aussi, il a dit tout le bien que tu as fait parmi les animaux de la savane et de la jungle.
– mais je n’ai rien fait de spécial, j’ai aidé quand j’ai pu, j’ai réconforté de temps en temps, et donné mon amitié à tous ceux que j’ai croisé, c’est tout.
– c’est tout tu dis ? Mais c’est énorme, tu es un exemple de vie, et j’ai voulu te voir pour te dire tout ça.
– bon, arrête, j’ai la larme facile, et là je crois que si tu continues mes yeux vont pleuvoir…
– petit Koukïn, continues ta vie exactement comme tu le fais, c’est avec des êtres comme toi que le monde peut avancer, et à force de donner cet exemple de vie, tout tournera comme toi tu vois la vie.
– bon, voilà, c’est fait… T’as pas un mouchoir ?

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Les Compliments de l'Aigle

Les Compliments de l’Aigle

Je suis parti très tôt ce matin, je me dirige en direction de la mer, Fanfan m’a dit que c’était très loin, et qu’il me faudrait plusieurs jours, mais surtout traverser le grand désert, puis la mer ne sera plus très loin.
Je vais rencontrer des animaux qui vivent dans le désert, il parait qu’il y fait très chaud, qu’il y a peu de point d’eau, il faut donc bien se renseigner pour éviter la déshydratation, les nuits sont très fraiches par contre.
Avant de partir je passerai dire au revoir au Lion, et à la Lionne bien sur, sans oublier mon petit filleul, je le regarderai droit dans les yeux et lui dirai que je penserai souvent à lui, aussi que je reviendrai le voir, j’aurai des nouvelles de lui par les Oiseaux, qui grâce à leur pouvoir de voler, et voyager ainsi de partout, pourront nous permettre de communiquer, et au moment de partir je le serrerai très fort avec un gros câlin.
Tout ça étant fait, me voilà parti, je marche lentement en alternant parfois avec quelques pas de course, comme je l’ai si bien appris au Guépard, afin de préserver mes forces et voyager le plus longtemps possible.
Le paysage est toujours aussi magnifique, aussi magique, vraiment un autre monde que le mien. Au bord de la savane, j’aperçois en montant sur une petite montagne le fameux désert, il est à perte de vue, au dessus de moi quelques Oiseaux me promettent de me guider tout au long de ce long périple avant d’atteindre les côtes.
Me voilà au début du désert, du sable à perte de vue, mes yeux puissants arrivent à distinguer un oasis, c’est un lieu paradisiaque, avec sa petite étendue d’eau, ses arbres qui se reflètent à la perfection dans l’eau, et sa végétation bien spécifique.
C’est là que je vais passer la nuit, un endroit rêvé, de vraie vacances, tout est d’un calme absolu, il y a peu d’âmes qui vivent, l’endroit idéal pour avoir toutes mes pensées libres d’aller où elles veulent !

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L'Oasis

L’Oasis

Après une très bonne nuit, le soleil se lève enfin, le jour le plus long commence, enfin il a commencé depuis minuit, mais à ce moment là tout le monde dormait, la fête va commencer maintenant… Les spectacles se dérouleront toute la journée, il y en a partout, impossible de tout voir, j’irai ça et là, et choisirai en fonction des animaux que je connais.
Voilà le Singe que j’ai connu dans la jungle, il fait un numéro de clown, ça alors, qui aurait cru ? Il fait ses cabrioles habituelles mais beaucoup plus élaborées, plus acrobatiques, et il ajoute des grimaces toutes plus rigolotes les unes que les autres, quel pitre, il est génial !
Voilà le Marabout et son balai, il a étudié une très belle chorégraphie, il fait des pirouettes, monte droit dans le ciel et retombe à pic, recommence plusieurs fois, et le final est un magnifique plongeon dans le lac, le balai retombant en même temps que lui, très réussi !
J’aperçois le Léopard en compagnie d’une dizaine de ses amis, ils sont en train de s’aligner sur le point de départ d’une course, c’est le Lion qui donne le départ, ils s’élancent tous à une allure folle, et mon ami Guépard gagne la course, il est tellement fier, il me fait un clin d’oeil au passage, et moi je le félicite en relevant ma patte !
C’est au tour des Zèbres, j’avais assisté à une répétition de leur ballet, c’est déjà très bien mais là c’est l’apothéose, tout est parfait de chez parfait, pas un n’était pas synchronisé, bravo les gars !
Je vois la Hyène qui s’avance, elle a préparé quelque chose aussi apparemment, mais quoi ? Un sketch ! Oh trop fort ! Elle raconte une histoire très marrante, tout le monde est écroulé de rire, heureusement qu’elle a arrêté de faire sa muette, qu’est ce qu’on aurait raté !
Et qui je vois là bas ? Mon doux ami le Gorille, en compagnie du Boa, il font un numéro d’acrobate, le Boa entoure le Gorille de bas en haut, puis le Gorille l’attrape à bout de bras, le fait tourner autour de lui, puis le Boa repart en sens inverse de la tête au pied du Gorille, il recommence une foule de fois en variant de temps en temps, et ça finit par un gros câlin !
Ah voilà Fanfan et ses Pintades, leur numéro est fabuleux, pendant que l’Eléphant marche, les Oiseaux passent entre ses pattes en faisant des petits bonds, le tout accompagné du joli chant des Pintades en guise de musique, puis Fanfan les prend une par une avec sa trompe et les pose sur son dos les unes derrières les autres, avec une infinie douceur. Oh, Fanfan, quelle délicatesse à la hauteur de ta gentillesse et ta joie de vivre, je suis fier d’être ton ami !
Il y a un autre spectacle dans le lac, avec les Crocodiles et les Hippopotames, ses derniers plongent de tout leur poids pendant que les Crocodiles leur passent par dessus, en plongeant à leur tour, pour ressortir et tourner à une vitesse folle autour des Hippopotames, qui eux marchent sur leurs deux pattes arrières, le tout accompagné de milliers de gouttes d’eau qui nous offre un spectalce autant pour les yeux que pour les oreilles, magnifique !
Il y a encore beaucoup de spectacles, mais tout le monde attend le final, c’est les Oiseaux qui vont s’en charger, un espèce de bouquet final avec tous les Oiseaux que j’ai croisé, je reconnais le Paon, le Pigeon, le Martin Pécheur, mes deux coquins de Perroquets, les Flamants Roses, mes bourriques d’Autruches, et bien d’autres encore que je n’ai pas rencontré, le numéro est extraordinaire, tous volent ensembles, sauf les Autruches bien sur, mais elles courent en dessous d’eux dans le même sillage, le plus magique dans tout ça c’est les couleurs, tous ont des couleurs qui font de ce vol en commun un véritable feu d’artifice !
Voilà la fête est finie, c’était un régal, que je languis de raconter tout ça chez moi, en attendant tout le monde est très fatigué, il est très tard, la nuit est tombée, et pour clôturer cette journée merveilleuse je vais dormir avec Fanfan !

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La Fête du Jour le plus Long

La Fête du Jour le plus Long

Toute la jungle, les grandes plaines et la savane sont en effervescence, on est la veille de la grande fête, je vois partout des animaux qui s’entrainent pour les spectacles du jour le plus long.
Je ne vais pas les déranger, je vais me balader toute la journée, admirer les paysages et les enfouir au plus profond dans ma tête, ainsi je pourrais les décrire à ma famille et à tous mes amis que je vais bientôt rejoindre.
Je ne crois pas si bien dire, car je sens que je vais faire une rencontre, j’aperçois un très gros animal, presque aussi gros que Fanfan, mais plus court sur ses pattes, et à la place de la trompe sont plantées deux cornes, il est impressionnant, mais si calme qu’il ne me fait pas peur du tout, de toute façon, gros, ou pas gros, je n’ai rencontré que des animaux adorables.
– salut, tu ne te prépares pas pour la fête de demain ?
– salut toi aussi, non je ne fais rien, j’ai fait quelque chose l’année dernière, alors je passe mon tour à quelqu’un d’autre, cette année je serais seulement spectateur.
– oh comme moi, et tu fais quoi ?
– je mange de la bonne herbe, j’ai faim moi, pas toi ?
– ça va, j’ai déjà mangé, quand tu auras fini et que ton ventre sera plein, ça te dirait d’aller te baigner ?
– pour ça oui, mais on est très loin du lac.
– ben on y va, de toute façon il faut y être demain, c’est là bas qu’il y a les spectacles.
– ah oui, c’est vrai, bon j’ai assez mangé, on part tout de suite, je te propose de monter sur mon dos, pour y aller plus vite.
– mais je cours vite aussi.
– tu oublies que quand tu feras un pas, j’en ferai dix, et je cours très très vite, allez hop, monte !
– c’est parti, je saute sur ton dos, je suis prêt, tu peux courir.
Et bien, il court vite mon Rhinocéros, si vite qu’il faut que je me cramponne pour ne pas tomber. Wouhou ! C’est trop bien !

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Sur le Dos du Rhinocéros

Sur le Dos du Rhinocéros

Quelle belle journée hier ! Après la ballade avec Fanfan, et ses copines les Pintades, on a pris un bon bain, les Pintades sont restées au bord, elles étaient mortes de rire en nous voyant nous baigner, il faut dire que l’Hippopotame et le Crocodile sont venus nous rejoindre, et là, quelle rigolade !
J’ai dormi comme un Loir, tiens ça me rappelle quelqu’un… Et me voilà réveillé pour ma rencontre d’aujourd’hui, je me lève et pars tout content de la faire vite.
Quatre pattes qui courent, un museau pointu, des oreilles pointues, un queue touffue, un pelage qui me rappelle quelqu’un, ça me dit quelque chose. Mais oui, j’y suis : on dirait moi, ou peut être un Chien, je ressemble aussi un peu à un Chien, mais qu’est ce que c’est ? Il y a des Renards ici ? Personne me l’a dit, je le saurai en m’approchant, je verrai bien.
– bonjour toi, on dirait moi…
– oh, c’est vrai, mais regarde bien je ne ressemble pas plus à un Chien ?
– oui, tu as raison, mais qu’elle est ta race ?
– un Chacal, je suis content de croiser quelqu’un qui me ressemble.
– moi aussi, il faut dire qu’ici, j’ai connu des animaux tellement différents de moi, ça fait plaisir, comme tu dis, c’est rassurant.
– d’où tu viens ?
– je viens de France, du sud de la France exactement, là bas il y a beaucoup de Chiens, beaucoup de Renards aussi.
– oh, ce doit être super bien.
– comme dans toutes les régions du monde, ici aussi ce n’est pas mal.
– tu as de la chance de pouvoir être venu, comment tu as fait ?
– c’est Céleste, mon ami le Vautour qui m’a emmené.
– et tu crois qu’il voudrait bien m’emmener dans ton pays, pour que je vois tous les Chiens et les Renards aussi ?
– j’en suis certain, dès que je le vois, je te l’envoie, donne moi une adresse, et un jour tu le verras devant ta porte.
– super ! Merci beaucoup, on passe la journée ensemble pour faire plus connaissance et pour que tu me parles de ton pays.
– avec plaisir, tu vas voir, je vais te raconter pleins d’histoires, avec pleins d’animaux différents.
– vas y,  mes oreilles qui ressemblent aux tiennes sont impatientes de tes histoires…

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Un Chien ? Un Renard ? Non un Chacal

Un Chien ? Un Renard ? Non un Chacal !

Depuis ce matin je marche dans les grandes plaines, je me dirige vers le lac, je vais retrouver mon ami l’Eléphant, mon grand ami d’ici, on s’est plu dès la première fois qu’on c’est vu, on s’explique pas trop pourquoi, c’est comme ça, et tout est bien comme ça.
Je vois au loin une épaisse poussière, une trainée de poussière, comme si c’est quelqu’un qui la faisait, je scrute l’horizon en fixant sans relâche, j’ai un gros doute… Et je suis trop content !
Hé oui, c’est Fanfan, qui pourrait faire un tel déplacement sans soulever tant de terre ? Oh ! Fanfan comme je suis ravi de le revoir, mon grand ami ! Mais qui marchent à côté de lui ? On dirait des Oiseaux, comme c’est gentil à lui de m’emmener des Oiseaux, il sait que je les aime beaucoup et ils m’en ramène toute une tribu.
– oh ! Fanfan, comme je suis content de te revoir, j’attendais ça depuis quelques jours.
– moi aussi je languissais de te revoir, depuis le premier jour que je t’ai vu, j’ai su que tu serais un grand ami.
– c’est exactement ce que j’étais en train de me dire, pour moi aussi tu es un grand ami, le meilleur ici à vrai dire.
– mais comment c’est possible de savoir ça tout de suite, seulement après quelques minutes de notre rencontre ?
– c’est comme ça, un sixième sens, tu sais que tous les animaux ont un sixième sens, et dès qu’on c’est vu, c’est ça qui a opéré, une intuition, une très bonne intuition dans notre cas. Mais dis moi qu’est ce que tous ces Oiseaux ?
– c’est des Pintades, je fais mon numéro du spectacle du 21 juin avec elles. je leur ai parlé de toi, et elles ont voulu te rencontrer car je sais que tu adores les Oiseaux, elles sont belles non ?
– magnifiques, ravissantes, en plus elles ont l’air très gentilles, bonjour les Pintades !
Et toutes en coeur elles me répondent :
– bonjour Koukïn !
– et c’est quoi votre numéro pour le spectacle ?
– ça c’est une surprise, tu viendras nous voir ?
– je ne raterai ça pour rien au monde, j’ai déjà vu l’entrainement des Zèbres, je sens que je vais me régaler.
– bon pour le moment, que dirais tu d’une balade pour finir avec un beau plongeon dans le lac ?
– tu lis dans mes pensées Fanfan.
– c’est ça des amis !

Crédit photo : Alain Pons

Fanfan et les Pintades

Fanfan et les Pintades

Plus que quelques kilomètres et j’arrive à l’étendue d’eau, je suis toujours dans la jungle, mais pas pour très longtemps, les arbres sont de plus en plus clairsemés, et à travers j’aperçois les immensités des grandes plaines.
Quelque chose saute de branche en branche, ne serait ce pas un Singe ? La chance si c’est le cas ! Cette espèce est une véritable joie de vivre, rien de tel pour me donner un peu de baume au coeur.
Mais si c’est un singe il est bien petit, et il fait des mouvements beaucoup plus lents que celui que j’ai rencontré, je m’approche de lui en grimpant sur l’arbre où il se cache, car je le sens un peu effrayé.
– coucou toi, n’aies pas peur, je ne te veux aucun mal, bien au contraire, je veux juste faire ta connaissance, apprendre des choses sur toi, et moi je t’en raconterai aussi.
Et je le vois apparaitre peu à peu de derrière le gros tronc d’arbre, mais qu’il est mignon ! J’ai rarement vu un être aussi délicat, à sa simple vue je fonds, tant il dégage de douceur.
– euh, je veux bien te parler alors.
– content de le savoir, je m’appelle Koukïn, je découvre la région depuis quelques jours, et j’ai fait déjà beaucoup de rencontres, et la tienne est un délice tant tu es joli.
– oh, merci, tu es gentil toi.
– bien sur que je suis gentil, comment ne pourrait on pas l’être devant une créature comme toi, tu semble tellement doux.
– je suis doux parce que comme ça on peut se faire pleins d’amis, c’est la meilleure façon que j’ai trouvé, mais parfois j’ai un peu peur quand je ne connais pas.
– mais dis moi, tu as beaucoup d’autres qualités comme ça : mignon, doux, prudent…
– je savais pas que c’était des qualités, mais si c’est le cas, je suis bien comme ça.
– tu as tout compris à la vie toi, continues comme ça, mais un petit conseil.
– oui, je veux bien.
– enseignes tout ça à tous ceux que tu rencontres.
– c’est ce que je fais, c’est bien alors ?
– je crois que j’ai plus rien à dire, tu es un petit être remarquable, tu as ensoleillé ma journée et ma donné beaucoup de bonheur !

Photo trouvée sur le web sans crédit.

Le si Mignon Galago

Le si Mignon Galago

Le lac est tellement loin que je vais dormir dans la jungle, comme ça je vais encore rencontrer un autre animal ici, j’aimerai que ce soit un Oiseau, après mon expérience avec les Autruches j’ai envie de voir un véritable Oiseau, un qui vole, mais je ne jouerai pas avec lui, je trouverai bien autre chose à faire.
Donc pour ça, dès mon réveil, je erre en regardant au dessus de moi dans les arbres, c’est là que j’ai le plus de chance d’en dénicher. De bon matin, ils se préparent pour la journée, ils restent sur les branches à réfléchir où s’envoler, puis se sera l’heure des repas, alors peu de chance de pouvoir leur parler.
Là ! Qu’est ce que je te disais, j’en vois trois, une maman, et ses deux enfants, allez encore une maman, je vais avoir encore mon moment de blues…
– hello, maman Oiseau !
– coucou toi, mais parles tout bas mes bébés dorment encore.
– ah, oui je vois ça, comme ils sont mignons bien à l’abri sous tes ailes.
– si tu savais comme je me fais du soucis pour eux.
– pourquoi ça ?
– quand je m’envole pour aller leur chercher à manger, je dois les laisser seuls, du coup je rapporte n’importe quoi, l’autre jour ils ont été malades, je sais plus quoi faire pour changer ça.
– tu devrais leur faire confiance, en partant, explique leur clairement que tu dois partir pour pouvoir les nourrir, dis leur qu’ils doivent t’attendre sagement, sans faire d’imprudence.
– mais je leur dis, ça n’empêche pas que je suis très inquiète à chaque fois.
– alors je vais te dire comment ma maman s’y prenait, elle nous confiait des tâches à faire pendant son absence à ma soeur, mon frère et moi, et à chacun notre tour, on se sentait responsable, rien de tel pour rester sage, rien ne nous est jamais arrivé. Mais je te dis pas quand elle était là, plus rien ne nous retenait, on était à nouveau des enfants très turbulents, elle nous laissait surtout faire, pour bien faire la différence d’être sages quand elle n’est pas là, et de véritables petits démons quand elle nous avait sous ses yeux.
– oh, comme je suis contente de t’avoir rencontré, tes conseils vont me sauver la vie, mais surtout celle de mes petits. j’attends qu’ils se réveillent et je leur apprends tout ce que tu m’as dit.
– tu vas voir ça va marcher, il n’y a pas de raison.
Et voilà, qu’est ce que je te disais, je viens encore de parler de maman, et je m’aperçois combien elle me manque, demain j’espère rencontrer quelqu’un qui ne m’en parlera pas…

Crédit photo : Ric Seet

Maman Pigeon Inquiète

Maman Pigeon Inquiète

Je vais faire un tour au lac, j’ai trop envie de revoir Fanfan, et le Crocodile, pour jouer à un vrai jeu, avec les Autruches c’était pas ça, il a fallu que je leur explique longtemps pour arriver à jouer correctement, bon, j’y suis arrivé, mais ça pas été une mince affaire, avec mon ami Eléphant et son pote le Crocodile, ça c’est du jeu ! Et même avec les Hippopotames, c’était trop bien, bon donc direction l’étendue d’eau, car ils se trouvent surement par là bas.
Pour y arriver je dois traverser la jungle, et peut être que je vais croiser quelque chose, euh, quand je dis peut être, je devrais plutôt dire surement !
Au détour d’un très gros rocher, à l’abri sous de grandes feuilles, un spectacle ravissant et rigolo m’attend, je vais faire mon brin de causette à cette maman.
– bonjour maman, tu promènes ton bébé ? Il a une drôle de posture sur ton dos.
– oui, il adore se mettre sur mon dos, et il s’endort dès que j’ai fait quelques mètres.
– tu n’as pas peur qu’il tombe, en tombant endormi, le réveil risque d’être un peu brusque.
– ne t’inquiètes pas, ses petites griffes sont bien accrochées à mes écailles, et regarde sa queue est enroulée autour de la mienne, de cette façon il est très bien assuré.
– tu es une maman merveilleuse, comme toutes les mamans d’ailleurs.
– et ta maman à toi où elle est ?
– oh, là, là, elle est bien loin, je viens de très loin, de l’autre côté de la mer, je profite encore un peu de ton beau pays et je repars dans le mien.
– très heureuse d’avoir rencontré, tu as l’air d’un gentil petit gars, je te souhaite une bonne journée, moi il faut que je cherche à manger, quand mon bébé sera réveillé, il faudra lui donner à manger, sinon il va me faire tourner en bourrique !
– bye, bye, à un de ces jours peut être avant que je ne reparte.
Oh, maman, j’ai eu un petit coup de cafard en parlant d’elle du coup. Il faut que je songe à partir chez moi, je languis un peu des miens, je me donne jusqu’à la fête du jour le plus long pour voir les spectacles des animaux, et je prendrai le chemin du retour…

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Maman et Bébé Pangondin

Maman et Bébé Pangondin

Aujourd’hui, j’aimerai bien jouer, trouver un, ou même plusieurs amis qui aimeraient jouer, l’autre jour je me suis régalé avec le Crocodile et Fanfan, mais le lac est trop loin, il faut que je déniche mon compagnon de jeu par là.
Bon, je ne vois que des oiseaux, mais qu’est ce qu’ils sont grands ! Jouer avec des oiseaux c’est pas marrant car ils gagnent toujours avec leur pouvoir de voler. Mais je vais quand même leur demander.
– bonjour les grands Oiseaux, je cherche des amis pour jouer, ça vous emballe ?
– oh, oui ! On adore ça !
– mais avant ça je voudrai fixer une règle de jeu importante.
– vas y on t’écoute, on te dira si ça nous va.
– chaque fois que je joue avec des oiseaux, ils gagnent tout le temps en usant de leurs ailes, moi je ne peux pas rivaliser avec ça.
– alors là, pas de soucis, nous sommes bien des Oiseaux, mais des Autruches, et nous ne volons pas.
– parfait, une partie de cache – cache, ça vous dis ?
– on adore ! Allez tu commences en premier à compter, d’accord ?
– c’est parti, je vais compter jusqu’à 20, lentement comme ça vous aurez le temps de bien vous cacher.
Mon compte fini, je me retourne et m’apprête à les chercher. Mais qu’est ce qu’ils font ? Ils ne se sont pas cachés ?
– eh là, je vous vois tous, enfin je vous vois mais pas votre tête qui est enfouie sous le sable. Pourquoi vous ne vous êtes pas cachés ?
– ben, on était caché !
– mais non, seulement votre tête était cachée, tout votre corps et vos pattes étaient bien en vue !
– c’est notre façon de nous cacher, il existe une autre façon ?
– heu, jouer à se cacher, c’est se cacher complètement, que rien ne dépasse, derrière un arbre, au milieu d’herbes hautes, derrière un rocher, je vois autour de nous qu’il y a plein d’endroits pour se cacher complètement.
Bon, ça va, on a compris, on recommence ?
– ok, allez c’est parti, je recompte, et quand j’ai fini, lorsque je me retournerai je ne veux voir personne.
– ok, bien compris, moi je vais me cacher derrière cet arbre là, quelques uns derrière ce rocher à droite, d’autres au milieu du buisson devant nous, et le reste dans le fourré droit devant, ça va comme ça ?
– eh bien, c’est pas gagné…

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Les Autruches qui se Croient Invisibles

Les Autruches qui se Croient Invisibles

Voilà ça va mieux, mes émotions se sont logées dans un coin de ma tête, ma journée de solitude d’hier, et ma belle nuit accompagnée de doux rêves, font de moi un Renard en forme olympienne.
Je suis prêt, et même pressé, de rencontrer des amis, je suis tellement de bonne humeur, que toute rencontre, avec n’importe qui, m’ira parfaitement.
Je suis aussi sûr qu’avec celui ou ceux que je vais voir, on parlera du Lionceau, tout le monde l’a vu, et tout le monde doit en parler, c’est une évidence.
J’aperçois un troupeau de Vaches, enfin, je ne pense pas que ce soit des Vaches, et si je regarde bien, ils ressemblent plutôt à des Taureaux, robe noire, cornes pointues, et aussi imposants, quoi que, beaucoup moins vifs.
– bonjour les gars, rassurez moi, vous n’êtes pas des Taureaux ? Vu que ma couleur est dans les orange, proche du rouge, ça ne vous énerve pas ?
– non, pas du tout, on devrait ?
– les Taureaux sont excités par le rouge, mais vous ça va, je vois bien que vous êtes très pacifiques.
– on adore se la couler douce, on est d’une nonchalance énorme, on met une patte devant l’autre, doucement, et on avance ainsi.
– ben vous avez bien raison, de toute façon chacun choisit son mode de vie, si pour vous c’est d’aller piano, le principal est d’être bien.
– dis, on te reconnais, tu es bien le parrain de Fripon ?
– moi même !
– et t’es pas peu fier à ce qu’on voit !
– là aussi vous avez parfaitement raison, j’en suis très heureux.
– un jour, il y a longtemps, un de nous, les Buffles, a été aussi le parrain d’un Lionceau, c’est tellement gratifiant que ça c’est raconté à chaque génération.
– super ! Mais j’ai entendu dire que chaque espèce a été parrain et marraine d’un bébé Lion, c’est la façon des Lions d’honorer toute la faune de la terre.
La journée s’achève, elle a été aussi belle que tant d’autres, et demain ? Que sera demain ?

Crédit photo : Alain Pons

Les Buffles Nonchalants

Les Buffles Nonchalants

Après les émotions de la journée d’hier, j’ai besoin d’un peu de solitude, histoire de me remémorer tous les instants magiques de ma visite chez la famille royale.
Je suis le parrain de Fripon… J’en crois ni mes yeux, ni mes oreilles, mais quelle honneur ! Quel bonheur ! Quand je vais raconter ça chez moi, je les imagine déjà, tous si contents pour moi, Koukïn, le parrain du roi des animaux !
Je vadrouille dans la savane, au gré de ma fantaisie, je n’ai aucun but, je marche, je cours, je fais des bonds, je m’allonge quelques minutes, et je repars…
Puis un paysage d’une beauté immense s’ouvre devant moi, j’en ai entendu parlé, c’est les grandes plaines, faites d’étendues d’herbes dans les tons de jaune, orange, vert par endroits, de temps en temps un arbre, bien isolé, des buissons clairsemés, et ce ciel !
Le ciel en Afrique… Certes c’est le même ciel que chez moi, le ciel est le même autour de toute la terre, et bien non, le ciel en Afrique est différent, on pourrait le toucher, il est composé d’une multitude de bleu, parsemé de nuages limpides, et l’astre du soleil rayonnant à souhait…
Je croise quelques insectes, tous plus beaux les uns que les autres, très affairés à remplir leur journée, je ne les dérange pas, pas aujourd’hui, en fait c’est moi qui n’ai pas très envie, comme je te l’ai dit, j’ai besoin d’être seul, j’ai trop d’émotions qui me rendent sourd et muet, ma tête est pleine de sentiments très forts, seule la solitude m’aide à savourer encore ces moments palpitants d’hier.
Et rien de tel qu’un paysage comme celui ci, je me sens si bien, tiens regarde, et admire toi aussi la splendeur de ce paysage, et tu comprendras tout…

Crédit photo : Alain Pons

Les Grandes Plaines

Les Grandes Plaines

Il nous a fallu toute la nuit pour arriver dans la savane où est né le Lionceau, on a dormi tout près pour être là tôt le matin. Nous sommes très nombreux à nous diriger vers le lieu de la naissance, et nous sommes tous très émus, je vois pleins d’animaux que je n’ai pas encore rencontré, et bien sur je reconnais beaucoup d’entre eux, ils sont tous là…
Nous passons tous les uns après les autres devant le Lion, la Lionne, et le merveilleux bébé, il est si mignon. Pour le moment je l’aperçois de loin, mais mon tour de le voir de près arrive…
Quand je suis devant les heureux parents et le Lionceau, je suis si ému que mes yeux s’embrument, j’ai la gorge sèche, et mon coeur bat la chamade, je ne savais pas que c’était tant poignant une naissance, mais là, ce n’est pas n’importe laquelle, c’est l’arrivée du futur roi !
– bonjour Koukïn, heureux de te revoir !
– oh ! Lion, et moi donc ! Bravo pour ton merveilleux bébé, tu ne m’avais pas dit pour cette naissance, petit cachotier.
– non, je voulais t’en faire la surprise, voilà ton nouveau roi, enfin quand il sera en âge de l’être.
– et vous la Lionne, félicitations, il est magnifique !
– merci Koukïn, j’ai beaucoup entendu parlé de toi, par le Lion bien sur, mais aussi par ma soeur, tu lui a arraché une dent bien malade, depuis elle ne parle que de toi !
– oh, mais ce n’était pas grand chose. Je peux m’approcher pour voir ton bébé de plus près ?
– oui bien sur, et même prends le dans tes pattes.
– quelle honneur !
– nous avons quelque chose à te demander.
– je vous écoute, j’espère que ce n’est pas pour soigner une autre dent ?
– non, tout va bien pour tout le monde, nous voudrions te demander d’être le parrain de Fripon, c’est le nom que nous avons choisi, qui est un synonyme de coquin, soit ton nom à toi. Alors qu’est ce que tu en dis ?
– mais oui, oui de oui ! J’en suis tellement content, et fier, et tout, et tout, j’en perds mon latin, j’en bafouille, quel honneur !
C’est avec de grosses larmes de joie et surtout d’émotion que je les quitte, sans oublier de faire un gros câlin à mon petit filleul, et en me retournant, j’aperçois mon ami le Gorille qui me fais un signe avec son pouce relevé, approuvant ce moment de tendresse, lui qui les aime tant…

Crédit photo : Le Roi Lion de Walt Disney

La Famille Royale

La Famille Royale

Mais qui je vois arriver de loin et si vite, cet animal fait beaucoup de poussière derrière lui, et sa vitesse est impressionnante, si je ne me trompe pas, c’est mon ami le Guépard, apparemment il a toute sa forme.
Il court vers moi, il a dû me repérer de loin, je languis de savoir la raison de sa visite, j’espère que c’est une bonne nouvelle…
– ah, Koukïn, te voilà !
– tu me cherchais ?
– oui, je cours depuis ce matin, mais t’inquiètes pas je ne suis pas fatigué, je fais tous les jours comme tu m’as dit, je cours une heure, je me repose deux heures, et ça marche du tonnerre.
– je suis content que tu sois en pleine forme, mais pourquoi tu me cherchais ?
– j’ai une bonne nouvelle !
– j’adore les bonnes nouvelles, allez raconte.
– en fait, chacun de nous les animaux de la savane, de la jungle et même du désert, ont mission d’annoncer cette bonne nouvelle.
– ah, c’est très bien, ça doit être une nouvelle des meilleures que j’ai jamais entendu ici.
– oui, c’est une ENORME bonne nouvelle !
– bon, ne me fais plus attendre, racontes.
– moi, je me suis chargé de te l’annoncer, et à la Panthère, et aussi à la hyène, à Fanfan, au Crocodile, enfin je vais pas tous te les nommer car il y en a beaucoup, du fait que je cours vite, c’est moi qui ai la charge de beaucoup d’animaux.
– tu vas me la dire cette bonne nouvelle, j’en peux plus !
– voilà, écoute bien : notre futur roi est né ce matin.
– tu veux dire le fils du Lion et de la Lionne ?
– oui ! Et nous devons tous nous réunir autour de la famille Lion pour les féliciter.
– allons y, c’est vraiment une super, méga, bonne nouvelle !

Crédit photo : Alain Pons

La Bonne Nouvelle du Guépard

La Bonne Nouvelle du Guépard

Ma petite ballade romantique d’hier m’a fait un bien fou, je suis prêt à rencontrer un nouvel ami, un que je n’ai jamais vu bien sur, j’adore les nouveautés, histoire d’avoir la tête pleine de souvenirs d’animaux différents.
Ok, je crois que c’est raté, c’est pas grave, rencontrer quelqu’un est en lui seul un réel bonheur, et toujours riche d’apprendre, bon je crois reconnaitre une Girafe, mais elle est un peu bizarre tout de même.
– bonjour dame Girafe, tout va bien, la vie est belle ?
– bof, moui…
– c’est quoi ce moui ?
– avant de continuer je ne suis pas une Girafe, mais un Guerenouk, j’ai pas le cou aussi long qu’elle, et moi j’ai de vraies cornes. Mais le moui, c’est pas pour ça.
– et pourquoi donc ?
– j’ai une flemmmeee…
– ah, bon ? Pourtant tu me sembles en pleine forme, alors dis moi pourquoi tu as cette flemme.
– les feuilles pour me nourrir sont trop hautes et je dois hisser mon cou très haut pour les attraper, ça me fatigue.
– et hier s’était pareil ? Et avant hier aussi ?
– oui c’est tous les jours pareil, je suis fatiguée, je mange en faisant beaucoup d’effort et puis après ça va, je me couche et je digère.
– ben voilà, tu as trouvé tout seul pourquoi, le matin tu te réveilles, tu es fatigué parce que tu as faim, et comme les feuilles sont hautes c’est pas facile, puis tout va bien, ton ventre est plein et tu te reposes, c’est le lot de la vie.
– ben tu vois, j’y avais pas pensé, vue comme ça, ce sera plus facile…
– allez ciao copain, régale toi et puis vive la sieste !

Crédit photo : Alain Pons

Le Guerenouk Paresseux

Le Guerenouk Paresseux

Il a plu cette nuit, et ce matin le ciel est encore orageux. J’ai entendu dire que c’est assez rare, alors je vais profiter de toute cette journée pour de longues balades, afin de découvrir cette belle région, car la chaleur s’est estompée, laissant place à une petite fraicheur très agréable.
Je m’apprête à sortir de la jungle, pour me diriger vers la savane, je relève la tête souvent pour mieux admirer la beauté de cette végétation, tout est si vert, on voit des fruits pousser sur les arbres, il y en a de toutes les couleurs.
J’aperçois les Singes qui se balancent entre les arbres, toujours contents, si heureux de vivre en paix et surtout vivre libres. Les Oiseaux se comptent par milliers, il y a tant d’espèces, certains sont sagement sur une branche, d’autres volent comme des petits fous, savourant cette liberté de vivre, commune aux animaux de la jungle et de la savane aussi.
Tout sent bon la paix, tout reflète le bonheur, j’entends les habitants de tribus au fur et à mesure que je me déplace, ils semblent eux aussi en paix, en plein bonheur, les rires des enfants en témoignent aussi, quel merveilleux continent…
Que de belles choses à raconter à tous mes amis restés dans mon pays, ça me donne un soupçon d’envie de retourner chez moi, mais j’ai encore tant à voir, je saurais bien déterminer le moment voulu, pour l’instant, je reste ici, j’y suis trop bien.
Et pour finir cette belle journée, faite de ballades et de découvertes, un spectacle m’attend à la sortie de la jungle, la savane s’ouvre devant moi et la pluie finie a laissé la place à un beau arc en ciel, et comme pour me gâter encore plus : un double arc en ciel !
Merci la nature…

Crédit photo : Alain Pons

Le Double Arc en Ciel

Le Double Arc en Ciel

J’en ai vu des merveilles, mais aujourd’hui, c’est un Oiseau d’une beauté incroyable qui a croisé mon chemin, je te raconte comment je l’ai rencontré.
Je dormais paisiblement dans une sorte de terrier, je dis une sorte car je n’en ai jamais vu de semblable à ceux que je connais. Bref, je dormais quand un petit cri m’a réveillé, j’ai relevé la tête pour trouver d’où ça vient, et je vois un Oiseau tout blanc qui picorait sur le sol tout en râlant.
– alors ? Ça va pas bien ?
– couçi couça… j’arrive plus à faire la roue, alors plutôt que de déprimer, je mange et je râle en même temps.
– la roue ? Comment ça ? Tu veux dire comme les humains quand ils tournent sur eux mêmes en s’appuyant sur leurs mains ?
– pas du tout, pour moi, faire la roue s’est relever les plumes situées aux bout de ma queue autour de mon corps, et j’y arrive plus, dommage, tu aurais pu voir ça.
– bon, concentre toi, trouve en toi la force nécessaire pour y arriver, je ne voudrai pas rater ça.
– j’ai beau essayer, j’y arrive pas.
– c’est pas grave la prochaine fois.
Je tourne les talons et m’apprête à partir quand arrive un autre Oiseau semblable à lui, mais pas tout blanc, il avance avec un drôle de regard, qu’est ce qui lui arrive ? On dirait qu’il m’ignore complètement, comme si j’étais pas là, mais par contre il n’a d’yeux que pour l’Oiseau que je viens de rencontrer. Mais qu’est ce qu’il a ? Je me retourne pour poser la question à mon premier Oiseau et là ! Stupeur ! Quelle merveille !
– et ben dis donc, je crois que tu as trouvé toute la force pour arriver à faire la roue. Bravo ! Magnifique ! Ah, je suis content de ne pas avoir raté ça, mais dis moi, comment tu as fait ?
– tais toi et regarde la beauté qui vient d’arriver, une merveille de Dame Paon ! C’est à sa seule vue que toute la force m’est revenue.
– ah, j’ai compris ! Tu es amoureux ! Il te faut de l’amour pour faire la roue ! Un petit conseil, sois amoureux très souvent car tu es magnifique comme ça !

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Sa Beauté le Paon Blanc

Sa Beauté le Paon Blanc

J’ai suivi discrètement mes deux compères Perroquets, pour voir s’ils allaient bien rendre le sac de bananes à la petite fille de la tribu voisine, puis je me charge du reste.
C’est bien, voilà, le sac a été posé tout près d’un puits, c’est certainement là que la petite fille l’avais mis, je vais faire un petit tour dans le village et je suis sur de trouver cette demoiselle, je lui dirai que son sac est de retour.
J’avance prudemment quand même, les Renards ne sont peut être pas les bienvenus, je vois un groupe d’enfants qui discutent à l’ombre d’un arbre, c’est juste à l’entrée du village, parfait, je vais les écouter et j’en saurais plus certainement.
– alors Lala, comment ils ont fait pour te voler ton sac ?
– je suis allée chercher de l’eau pour ma maman, j’ai posé mon sac de bananes par terre, puis un beau perroquet s’est posé sur le rebord du puits, j’ai discuté avec lui et croyez moi, c’est un beau parleur ! Pendant ce temps son copain s’est approché, il a pris mon sac et une fois dans son bec il s’est envolé avec, et son copain a coupé court à notre discussion et il est parti le rejoindre.
Ah, ça y est, j’ai repéré la petite fille, elle s’appelle Lala, quel joli prénom, aussi joli qu’elle. J’attends qu’elle soit seule et je cours la rejoindre pour lui dire que son sac est à nouveau au pied du puits. Quelques minutes plus tard ses amis partent, c’est le moment de la rencontrer.
– bonjour Lala !
– oh ! Bonjour toi aussi. Que tu es beau ! Comment tu t’appelles ?
– je m’appelle Koukïn, merci pour le compliment, toi aussi tu es très belle, et j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.
– je t’écoute.
– ton sac de bananes est à nouveau au pied du puits, viens avec moi, je te le montre.
– merci Koukïn, quel gentil petit gars tu es !
– j’ai surpris les deux perroquets qui te l’ont volé, je les ai prié de le rapporter tout de suite. Il est à toi, rapportes le à ta maison, je suis sur que tout le monde sera très content de déguster ces bons fruits.
– certainement, mais les perroquets n’en ont plus à manger maintenant. Je suis triste de les savoir privés, s’ils ont volé mon sac, c’est qu’ils avaient faim, je t’en prie apporte leur deux bananes, une chacun, et dis leur que la prochaine fois ils m’en demandent, je leur en offrirai volontiers.
– quelle charmante petite fille, tu es adorable, j’y vais de ce pas, et je suis sur qu’ils te feront une visite prochainement, surtout pour te remercier.

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Lala Petite Fille Africaine

Lala Petite Fille Africaine

Après mon tendre moment avec le Gorille, je suis resté avec lui jusqu’au soir, au moment de partir, il était si triste que je lui ai fait le plaisir de rester avec lui, il m’a invité chez lui, j’ai fait la connaissance de toute sa tribu, et crois moi, ils sont tous comme lui, tous très doux, comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences.
Je suis parti tôt le matin, histoire de voir les plus matinaux dans la jungle, tous les Gorilles dormaient, c’est donc certainement pas eux !
Tout en marchant, j’entends une conversation, et des ricanements, voilà une belle paire d’amis, c’est dans le arbres, des Boas ? Non, ça y est je les vois : deux magnifique Oiseaux, mais quand je dis magnifiques, c’est bien plus encore, encore deux qui ont été bien gâtés par la nature ! Chut, pas de bruit, j’écoute ce qu’ils se disent, c’est pas bien d’espionner, je sais, mais là j’ai l’impression qu’ils ont fait un mauvais coup.
Et j’entends :
– alors, tu l’as rapporté ?
– oui ! Elle semblait furieuse, mais le principal c’est que je l’ai eu !
– et on partage ?
– tu es mon pote, sans toi je n’y serais pas arrivé, alors oui, on partage.
– heps là, les deux potes, vous avez fait quoi ?
– mais qui tu es toi ?
– un Renard, mais là n’est pas la question vous avez fait quoi ?
– on a chipé un sac de bananes !
– je m’en doutais, et à qui ?
– à une petite fille de la tribu voisine.
– rien que ça ! A un enfant ! Mais vous n’avez pas honte ?
– même pas ! C’est tellement bon qu’on a pas pu résister.
– pour commencer, vous allez prendre ce sac et le mettre exactement à l’endroit volé, puis vous allez chercher vous même votre nourriture, et pour finir que je ne vous y reprenne plus !
– ok, c’est bon on a compris, on y va, mais comment tu vas retrouver la petite fille ?
– ça c’est mon affaire, allez oust ! C’est parti !

Crédit peinture : Patricia Hivernat

Les Perroquets Complices

Les Perroquets Complices

Je suis encore resté dans la jungle cette nuit, car hier, après ma rencontre éclair avec le Boa, j’ai vu un très gros Singe au milieu d’un endroit très feuillu, mais il était tard, je ne voulais pas le déranger, j’y retourne aujourd’hui, j’ai hâte de faire sa connaissance, il était tellement énorme !
Ça y est, j’y suis, je cherche un peu, et je le retrouve pratiquement au même endroit, hou là là, qu’il est gros, et tout noir, vraiment très impressionnant.
– bonjour monsieur le grand Singe, je ne te dérange pas ?
– bonjour petit Chien, non pas du tout.
– je ne suis pas un Chien, je suis un Renard, mais tu as toutes mes excuses pour t’être trompé, je ne suis pas d’ici, et je ressemble aussi à un Chien.
– alors voilà pourquoi tu m’as confondu avec un Singe, je n’en suis pas un, mais un Gorille.
– et bien dis donc, tu es vraiment immense, et très costaud, ta musculature est hallucinante, tu fais beaucoup de sport ?
– pas vraiment, je me promène, je dors, je cherche de la nourriture dans la jungle, je mange, c’est à peu près tout, et pour ajouter quelque chose, je fais de gros câlins à tous ceux qui veulent bien, j’adore les câlins !
– oh, tu es un tendre toi ! Ton apparence affiche quelqu’un de dur, d’un peu effrayant au premier abord, mais finalement tu es un gros doudou.
– un doudou ? Quésaco ?
– c’est la signification de quelqu’un de doux, de sentimental, enfin de quelqu’un d’affectueux, on ne te l’a jamais dit ?
– non, tu es le premier, alors tu veux bien me faire un câlin ?
– allez mon gros, viens par ici, moi aussi j’adore les câlins !

Photo trouvée sur internet, pas de crédit

Le Gorille très Doux

Le Gorille très Doux

Je suis resté dans la jungle cette nuit, il fait bon y vivre, c’est chaud et frais en même temps, et surtout j’ai encore tant d’amis à y rencontrer.
Je vais grimper sur un arbre, de là je pourrais voir beaucoup mieux qu’en restant au sol, c’est alors que j’entends un sifflement, un Oiseau ? Je ne pense pas à moins qu’il ne soit enroué…
– mais qui est dans mon arbre ?
– mais qui me parle ? Désolé si je te dérange, je suis là que pour me faire un nouvel ami.
Je cherche dans toutes les directions pour apercevoir l’habitant de cet arbre, pas plus tôt je fais cette réflexion qu’une grosse tête aux yeux énormes se plante devant mon nez.
– bonjour Serpent, tu es bien de cette espèce ? J’en ai déjà vu dans ma région, mais je t’avoue jamais d’aussi gros.
– je suis un Boa, et tout le monde dit que j’ai un charme fou.
– en effet tes yeux en disent long, mais à part ça que peux tu me raconter ?
– hé bien, je vais te montrer mon charme, regarde moi bien droit dans les yeux, je vais te faire mon numéro.
– ok, je suis à toi.
Il s’approche de très très près, il plonge son regard dans le mien, ses yeux sont vraiment fascinants, je suis comment dire ? Hypnotisé, c’est ça : hypnotisé ! Mais quelque chose me gêne, je sens comme une corde qui s’enroule autour de moi. Ah ça y est, j’ai compris son petit jeu, il a très faim et ses yeux essaient de m’endormir pour pouvoir me manger dès qu’il m’aura étouffé.
– holà, du calme Boa, j’ai tout compris, arrête tout de suite ton manège, tu es un grand charmeur au détriment d’un plus grand malin, mais tu ne sais pas à qui tu as à faire, je suis un Renard, et je suis plus malin que toi !
– bon, bon, ok, tu m’as eu, et finalement je suis très content de faire ta connaissance, tu vas pouvoir m’apprendre à être plus malin.
– ce sera pour un autre jour, en attendant je vais passer mon chemin, allez, bye, bye, Boa !

Crédit photo : Kaa du Livre de la Jungle, Walt Disney

Le Boa veut Jouer au plus Malin

Le Boa veut Jouer au plus Malin

 

Voilà, je suis arrivé dans la jungle, et quel bel endroit, les arbres sont gigantesques, et d’un vert ! J’entends mille bruits, des cris d’animaux, des chants d’oiseaux, le bruit d’une cascade, celui du vent dans les arbres… Magnifique ! Qu’est ce que je vais me régaler à découvrir tout ça !
Mais, ma priorité c’est de rencontrer un singe, je n’en ai jamais vu, seulement à la télévision quand je fais mes visites chez mes amis Chiens dans les maisons.
Je lève la tête pour en dénicher un dans les arbres, je sais que c’est là qu’ils passent la plupart de leur temps… Ah ! J’en vois un, je grimpe sur l’arbre où il se trouve.
– hello, le Singe ! Si tu savais comme je suis content de te rencontrer.
– coucou toi, qui es tu ?
– je m’appelle Koukïn, je suis arrivé en Afrique il y a quelques jours, et je rencontre depuis un ami tous les jours, et toi tu es le premier que je découvre dans la jungle. Et je dois t’avouer que je rêvais de rencontrer un Singe.
– bon, parfait alors je vais te faire un numéro, histoire de te souhaiter la bienvenue.
– quel numéro ?
– tu vas voir, reste là et je te montre.
Mon ami Singe, me fait une démonstration de tous ses talents, il part à une vitesse folle dans l’arbre, à faire des galipettes plus acrobatiques les unes que les autres, puis il attrape un liane et s’envole dans les arbres voisins, il s’arrête un moment sur une branche et frappe dans ses mains en affichant un sourire dévastateur ! Et c’est pas fini, il fait une cabriole, se retrouve sur ses pattes avant et marche sur la branche en tapant ses pattes arrières. Je croyais que c’était terminé, mais non, il repart de plus belle, cueille une banane, l’épluche et l’enfourne toute entière dans sa bouche, puis il met la peau de la banane sur le haut de sa tête en guise de chapeau ! Trop rigolo… Puis enfin il revient tout près de moi.
– alors ?
– quel clown ! Ah j’ai passé un très bon moment, et je suis sur que si je te le demande tu vas me montrer encore pleins de chose.
– c’est parti mon kiki !
En un mot cette journée et cette rencontre : EXCELLENT !

Crédit photo : Alain Pons

Le Singe fait le Clown

Le Singe fait le Clown

Oh je vois mon ami le Lion ! Quelle chance, je rêvais de le revoir, c’est le roi des animaux, et j’ai une foule de choses à lui demander, je suis sur qu’il se fera un plaisir de m’apprendre beaucoup de faits sur les habitants de ce merveilleux continent, et bien plus encore, c’est le roi… Il doit tout savoir.
– salut, oh toi grand roi !
– Koukïn, quel plaisir !
– je te cherche depuis plusieurs jours, j’ai besoin de tes conseils.
– demande et je te réponds.
– voilà, depuis mon arrivée j’ai rencontré beaucoup de nouveaux amis, et même ta compagne une charmante Lionne, mais je n’ai pas encore vu de singe, j’ai entendu dire qu’il y en a beaucoup en Afrique, où puis je les trouver ?
– dans la jungle, c’est tout droit, tu devras marcher longtemps, dans la jungle tu pourras rencontrer beaucoup d’espèces de singes, et bien d’autres animaux, et je suis certain qu’ils partageront avec toi de bons moments.
– ok, merci, j’y vais de ce pas, mais qu’est ce que tu as ? Tu te grattes le cou, tu as mal ?
– non, pas du tout, c’est ces satanés bestioles minuscules qui me piquent, je ne les ai pas invité alors je les chasse d’un coup de patte.
– ah, moi aussi, j’ai parfois des puces, et tu sais ce qu’elles détestent ?
– non, dis moi vite.
– tu vas au lac et tu y entres doucement, très doucement, ces bestioles détestent l’eau, et tu vas les voir monter petit à petit vers le haut de ton corps, là où l’eau n’est pas encore arrivée, puis tu vas les voir sur ton museau au fur et à mesure que tu t’enfonceras dans l’eau, et d’un coup tu fais un sous l’eau pendant quelques minutes, et plus de bestioles qui piquent ! Finis ! Envolées… Heu, plutôt noyées !
– génial, je cours au lac, merci Koukïn, quel savant !
– merci à toi Lion, pour le bon tuyau de la jungle !
– et toi ton tuyau pour me débarrasser des bêtes piqueuses, pas mal ! Je vais faire passer le bon truc à tout le monde.

Crédit photo : Alain Pons

Le Bon Tuyau du Lion

Le Bon Tuyau du Lion