Dès le levé du soleil, je prends mon petit déjeuné comme tous les matins, et m’installe pour écrire mes cartes de Noël à mes filleules et filleules. Si tu ne te souviens plus combien il y en a, je vais te le rappeler :
– Fripon, le fils du roi des animaux le Lion, je me souviens de cet immense honneur,
– Marguerite, la fille de l’Hirondelle, celle qui m’a fait découvrir l’Afrique,
– Koukïne, la fille de ma soeur Malicia, aussi coquine que moi,
– Renardou, le fils de mon grand ami Céleste le Vautour,
– Marcassin, tu te souviens qui était perdu, et d’ailleurs que j’ai revu hier dans la ferme jaune,
– Poulain, le bébé de la belle Jument que je croyait obèse,
– Petit Veau, le fils de mon ami le Taureau et la Vache.
Sept filleuls et filleules, je suis comblé ! Je vais poster tout ça tout de suite.
A mon retour je vois d’un peu loin, il faut le dire, c’est pour ça que c’est étrange, un Oiseau, je reconnais bien que c’est un Oiseau, car je distingue bien ses ailes et son bec typiques à tous les Oiseaux. Mais celui ci a beaucoup trop de pattes ! Que fait-il de toutes ces pattes et surtout pourquoi ? Il fait vraiment partie d’une espèce méconnue.
– bonjour, bel Oiseau, tout va bien ?
– bonjour Renard, oui, tout va parfaitement bien,
– à quelle espèce appartiens tu ?
– je suis une Caille.
– Et toutes les Cailles ont, attends que je compte, un…deux…trois…quatre…cinq…six…sept… huit pattes ?
– comme tu peux le constater.
– ben ça alors ! Je vais vite le raconter à tous mes amis pour qu’ils voient ça.
– mais non gros bêta, c’est mes trois petits qui sont au chaud sous mon ventre, ils ont deux pattes chacun, et avec les deux miennes ça fait huit.
– le compte est bon, sacré farceuse !

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