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C’est le dernier jour de février, demain c’est le mois de mars, le mois du printemps, encore quelques jours dans ces montagnes et je repars dans ma région natale, je vais pouvoir revoir mes amis qui sont restés là bas, j’ai hâte, mais je profite encore, j’ai plein de chose à découvrir et de nouveaux amis à rencontrer.
Aussitôt cette réflexion faite, j’entends qu’on m’appelle…
– Koukïn ! Koukïn ! Koukïn ! Viens nous voir, on a quelque chose à te montrer.
Ça y est je vois qui m’appelle, c’est un Ecureuil, et il y en a un autre avec lui, 2 Ecureuils en même temps, je sens que je vais me régaler.
– oui, j’arrive, qu’est ce que vous avez à me faire voir ?
– viens et tu verras bien,
Un des Ecureuil est derrière un appareil photo en train de faire la mise au point, l’autre devant en train de faire la pose avec une boule de neige entre les pattes : S-U-P-E-R…J-O-L-I !
– quelle scène inattendue et très jolie, ça me rappelle Renard Blanc, photographe amateur lui aussi, et qui vous a prêté cet appareil, c’est l’ami de Renard Blanc ?
– non, c’est pas lui, c’est un autre photographe ami de la nature et des animaux, il adore les Ecureuils, d’abord il nous a prêté un appareil, puis il a vu nos photos, il les a tellement aimé qu’il nous a donné cet appareil et son pied, c’est super gentil.
– oh oui, super gentil, et ça m’étonne pas qu’il vous ait donné un appareil photo, vous semblez doué, et ça vous dirait de me prendre en photo ?
– ben, c’est pour ça qu’on t’a appelé, tu es tellement beau qu’on voudrait bien faire des photos de toi.
Moi beau ? Oui, oui, je sais, j’ai déjà vu ça dans la mare gelée, et c’est en gonflant la poitrine que je prends la pose, trop fier d’être un Renard encore une fois !

Photo trouvée sur le FB de Veterinaria de Вадим Трунов

Les Ecureuils Photographes

Les Ecureuils Photographes

Je ne me lasse pas de regarder ces montagnes, toute cette neige, toute cette beauté de la nature en hiver, et je remplis mes yeux autant que mon coeur de tous ces paysages pour faire le plein et vivre avec pour toujours.
Perché sur un gros tas de neige, un spectacle grandiose me fait ouvrir encore plus grand mes yeux, un Aigle Royal vient d’atterrir, ses ailes largement déployées, me laissant admirer toutes ses couleurs, don de la nature, don du ciel !
– je n’ai jamais vu un Aigle Royal d’aussi près, tu es vraiment splendide, est ce que je peux m’approcher d’avantage et te parler, j’adore rencontrer tous les jours des animaux, mais là j’avoue que je suis gâté, et t’approcher de très près, te parler serait une véritable faveur.
– mais je t’en prie, je suis moi aussi ravi de te rencontrer Koukïn.
– toi aussi tu me connais ?
– les nouvelles vont vite, tout le monde parle de toi.
– dis moi, comment c’est les montagnes vues d’en haut, ? Décris moi les paysages merveilleux que seuls les oiseaux voient d’en haut…
– j’ai une bien meilleure idée pour te raconter ça.
– ah oui ? Dis moi vite !
– je vais te prendre entre mes serres, sans trop t’empoigner pour ne pas te blesser, et je vais te faire faire un petit voyage, c’est la meilleure façon de découvrir ce que nous voyons nous les oiseaux.
– ben ça alors ! C’est un miracle, ça va être comme si moi je volais, allons y vite, je suis trop impatient.
L’Aigle Royal s’envole avec moi entre ses serres, je suis heureux comme je ne l’ai jamais été, tant de beauté s’ouvre à moi, je vois les cimes les plus hautes couvertes de neige, puis il plonge plus bas et c’est une forêt qui apparait, avec tout ces sapins qui pointent leur sommet vers le ciel, qu’un vent léger fait bouger comme pour me saluer, j’aperçois aussi les chemins que je foule si souvent, j’arrive à voir pleins d’animaux qui lèvent la tête et me font des signes amicaux en me reconnaissant, et les lacs brillants de mille feux sous le reflet du soleil, et ces minuscules points qui sont des maisons que je reconnais pour voir la fumée sortir des cheminées, je vois même celle de mon ami le Chien, il m’a vu lui aussi, toujours son bâton entre les dents, il le lâche et aboie vers moi pour me dire bonjour.
Voilà un souvenir qui restera gravé au plus profond de moi, et une aventure que je souhaite à beaucoup, mon ami Aigle Royal merci, mille merci !

Le Voyage avec l'Aigle Royal

Le Voyage avec l’Aigle Royal

Eh bien quelle journée encore, le soleil brille, pas un nuage, mais où sont les nuages qui aiment jouer à cache-cache avec lui ? Ils doivent le chercher quelque part sur la planète, ils aiment tant jouer avec lui, et moi j’aime jouer au soleil, alors tant pis pour eux ! Ah mais j’y suis, ils jouent peut être avec la lune…
Par cette clarté je vois très loin, et ce qui attire mon regard c’est cette neige qui virevolte dans tous les sens, qui est derrière tout ça ?
Devines qui je retrouve ? Mon ami Ours qui voulait être un homme !
– on dirait que tout baigne pour toi, je vois que tu t’amuses comme un fou, tu veux de la compagnie ?
– Koukïn ! Comme je suis heureux de te revoir ! Oh oui je veux bien, je te suis tellement reconnaissant de m’avoir ouvert les yeux.
– ah bon, tu ne veux plus devenir un homme alors ?
– non plus du tout, l’autre jour je me suis aventuré dans un village, et il y avait des hommes partout, ils paraissaient stressés, ils couraient dans tous les sens, de la maison à la voiture, de la voiture au boulot, du boulot au supermarché, du super marché à la maison, et puis j’ai regardé par les fenêtres, ils avaient l’air crevé ! Tout juste la force de faire leur repas du soir, et hop, au dodo ! C’est pas une vie ça…
– ah, tu vois bien ce que je te disais, elle est pas belle notre vie ! Et puis je sais pas si tu as bien regardé mais il sont tous à l’affut de l’heure.
– oui, j’ai bien vu, et aussi une chose déroutante : ils regardent non seulement leur horloge, mais leur téléphone, on dirait que toute leur vie et basée là dessus !
– bien, bien, mon ami Ours, je suis heureux de constater que tu es fier d’être un Ours et pour bien finir cette journée, allez, on se fait une bataille de boules de neige !

Mon Ami Ours Reconnaissant

Mon Ami Ours Reconnaissant

Quel vent ! Il souffle très fort, et avec cette neige il fait un froid de canard, mais ça ne m’arrêtera pas pour faire mon petit tour, et je suis sur que beaucoup d’animaux font de même, rien ne nous arrête, c’est l’aventure tous les jours !
Je suis en train d’escalader une montagne rocheuse, elle est assez glissante car la neige s’est transformée en glace, prudence car il y a des à pics vertigineux.
J’entends des bruits de sabots qui claquent contre les roches, juste derrière ce gros rocher, je vais voir qui c’est.
C’est un joli Bouquetin qui tend sa tête pour mieux me voir, entre lui et moi il y a un précipice qui nous sépare, et c’est bien dangereux de s’approcher l’un de l’autre.
– hello Bouquetin, on fait comment pour s’approcher l’un de l’autre ? Car là je suis obligé de crier pour pouvoir te parler, ce serait mieux si on était plus près, mais voilà j’ai un vertige fou pour sauter vers toi, le ravin est beaucoup trop profond et si je me rate… badaboum, direct en bas… et adieu Koukïn !
– t’en fais pas, moi j’ai l’habitude des hautes pentes, je fais ça toute la journée, attends 5 minutes et je viens vers toi le temps de trouver le meilleur chemin.
– ok, mais soit prudent, fais attention où tu mets tes sab…
J’ai pas fini ma phrase que mon nouvel ami, essayant de venir vers moi, glisse sur de la glace et tient complètement en équilibre, prêt à tomber…
– hou la la, attends, ne bouge plus, sinon je crains le pire.
Je monte comme je peux au-dessus de lui, j’attrape une de ses cornes entre mes dents et le tire de toutes mes forces vers moi, au bout de quelques minutes, qui me semblent interminables, j’arrive à le hisser !
– te voilà tiré d’affaire, mais à partir de maintenant arrête de faire ton beau à vouloir montrer que tu es un grand habitué d’escalade !
– ouf, merci Koukïn, oui pas de problème, c’est une leçon que je n’oublierai pas, et bravo pour tes talents de grimpeur, tu m’as battu !

Crédit photo : Lionel Hausseguy

Le Bouquetin pas très Prudent

Le Bouquetin pas très Prudent

Je sens qu’aujourd’hui je vais faire une rencontre particulière, une rencontre que je ne souhaite pas vraiment, je sais pas pourquoi, c’est peur être mon petit doigt qui me l’a dit.
Mon tour commence dans la forêt, c’est là que je vois une ombre peu rassurante, une ombre toute noire, qui se détache sur cette neige si blanche, j’avance à pas feutré et je sens mon coeur qui cogne dans ma poitrine, mes yeux ne cligne pas du tout, je les garde grand ouvert pour ne rien perdre de ce que je vais découvrir.
L’ombre se précise de plus en plus, et j’arrive à voir ce qui se dirige vers moi : un Loup Noir ! Il avance tout droit vers moi, son regard est profond, j’avoue que j’ai un peu peur, il faut dire qu’il ressemble tellement au cauchemar que j’ai fait quand j’était petit…
– heu… tu tu tu vas où coooomme ça le Loup ? Tu tu tu sembles bien dédéterminé, mais je je je sais paaas de quoi, tu tu tu peux m’en diiiire plus ?
– je vois que tu n’es pas très rassuré Koukïn, tu as peur de moi ? Je ne suis pas du tout méchant, je sais que ma couleur fait de moi un Loup impressionnant, mais c’est seulement ma couleur extérieure, à l’intérieur de moi tout est rose, je suis un vrai petit ange.
– ah bon ! Tu me rassures, c’est vrai que tu me rappelles quelque chose de terrifiant, mais puisque tu me dis que tu es tout rose, la couleur de l’innocence, je te fais confiance, mais comment peux tu me le prouver ?
– très simplement, je suis né en captivité, mon père et ma mère appartenaient à un homme qui les a sauvé avec toute une meute voué à une mort certaine par d’autres hommes qui ne nous supportaient pas. Dès ma naissance j’ai grandi avec des enfants, les enfants de cet homme, donc je n’ai pas été habitué à la violence mais seulement à jouer du matin au soir avec eux. Puis un jour, notre ami nous a tous relâché dans cette montagne, qui est une réserve où personne ne peut nous faire de mal, et nous continuons à vivre comme on l’a toujours fait dans la paix et la douceur.
– très jolie histoire, je suis pleinement rassuré et j’espère qu’on se croisera souvent, car moi aussi j’ai une histoire à te raconter, et tu comprendras mieux pourquoi tu m’as impressionné…

Même pas Peur du Loup Noir

Même pas Peur du Loup Noir

On a réussi hier pour faire revenir le soleil, il était trop content de savoir qu’il nous avait manqué, mais il n’était pas du tout fâché, il s’amusait à cache-cache avec les nuages, et comme les nuages adorent ça, il a joué plus de temps que prévu, enfin il est là c’est l’essentiel…
Et qu’est ce que je vois dans un halo de lumière grâce à ce beau soleil ? Je vais te le dire car tu ne peux pas savoir puisque j’étais seul avec elle, à moins que tu n’aies bien lu le titre !
Et oui, une magnifique petite Belette, elle est trop belle dans ce rayon de soleil, elle aussi le soleil a dû lui manquer pour baigner à ce point dans sa lumière.
– alors ça va Belette ? On est contente de toute cette lumière, tu es vraiment ravissante, et ces cristaux de neige sur ton museau te vont à merveille, je suis enchanté de faire ta connaissance.
– moi aussi, mais je t’ai vu hier, au sommet de la montagne avec pleins d’animaux pour souffler sur les nuages !
– ah non, moi je ne t’ai pas vu, on était très nombreux il faut dire, et tu étais près de qui ?
– tout à côté du Lynx, et toi tu étais de l’autre côté.
– ah, ce Lynx est un gros Chat qui te cachait, de toute façon ce n’est pas grave puisqu’on se rencontre aujourd’hui. Le destin voulait qu’on se connaisse, puisque hier ça n’a pas marché aujourd’hui c’est possible ! C’est drôle quand même la vie, on dirait qu’on ne peut rien éviter quand on souhaite quelque chose… Merci la vie !

Ma Jolie Petite Belette

Ma Jolie Petite Belette

Je ne sens plus rien au bout de mon nez, les piqures ne me font plus du tout mal, mais je vais faire attention où je mets les pattes aujourd’hui, il fait toujours aussi sombre, le soleil est caché derrière d’épais nuages, il doit être fâché avec la terre pour rester aussi longtemps absent, mais il me manque cruellement, comment faire pour qu’il revienne ?
Je me dirige vers une plaine, comme ça j’y vois bien, et c’est tout de suite que j’aperçois un gros Chat, je vais aller lui dire bonjour, et lui demander s’il n’a pas une petite idée pour le soleil.
– salut le Chat, ça va bien malgré ce temps triste ?
– bonjour Koukïn, je ne suis pas un Chat, je suis un Lynx.
– ah bon ? Mais tu ressembles fortement à un Chat non ?
– oui je sais, mais je suis beaucoup plus gros, et je ne suis pas adoptable, contrairement aux Chats, eux ils aiment les humains, ils adorent les maisons avec des fauteuils bien douillets, moi je préfère tout ce qu’il y a dans la nature, j’y trouve mon compte pour tout, comme toi d’ailleurs, n’est ce pas ?
– ça oui, je ne changerai rien pour tout l’or du monde, mais dis moi Lynx, tu ne saurais pas comment faire revenir le soleil ?
– je crois que j’ai une petite idée, tu vois cette montagne là tout droit devant nous, nous allons monter tout en haut avec pleins d’autres animaux, et une fois arrivés on soufflera très fort pour chasser les nuages.
– très bonne idée, aller c’est parti, et lorsque les nuages seront partis, le soleil ne sera plus fâché puisqu’il verra tout ce qu’on a fait pour qu’il revienne, parfois les êtres se fâchent car ils croient qu’ils ne sont pas désirables, et tout faire pour les retrouver les rend tellement heureux qu’ils ne disparaissent plus jamais !

Un Gros Chat Tigré

Un Gros Chat Tigré

Il a neigé cette nuit, tout est entièrement blanc de neige fraiche, l’hiver n’est pas fini, d’un côté je suis content car la neige ne dure que 2 ou 3 mois dans cette région, il faut que j’en profite !
Mes pattes laissent des empreintes profondes, il a vraiment beaucoup neigé, j’avance le museau très près du sol du fait que je m’enfonce, je suis au milieu d’un champ d’herbes sèches, et de branchages secs, aussi je suis prudent car il fait sombre, et je ne vois pas trop mon chemin.
Puis un moment plus tard, ouille… ouille…ouille… quelque chose m’a piqué le bout de mon nez, et en plus cette chose me parle.
– ben tu vois pas où tu marches ?
– à vrai dire non, je t’ai confondu avec toutes ces herbes, tu es bien un Hérisson, d’où mes piqures sur mon nez.
– tout à fait je suis Monsieur Hérisson, plus précisément, et toi tu es Koukïn, et désolé pour les piqures, je n’ai pas une fourrure soyeuse comme toi, et à cause de ça personne ne m’approche.
– oh, pauvre Monsieur Hérisson ! Allez je vais faire exception et t’approcher de très près, comme ça toi tu pourras te frotter contre moi, et c’est volontiers que je te prête ma douceur.
– mais c’est super gentil ça ! Et je peux me frotter pendant combien de temps ?
– aussi longtemps que tu veux, car si tu t’y prends bien je ne devrais rien sentir, mon pelage est très épais en hiver, ma peau est loin derrière mes poils, par contre évite mon museau !

Un Copain qui Pique

Un Copain qui Pique

Je me promène de bon matin pour faire une rencontre comme presque tous les jours, mes yeux scrutent au plus loin qu’ils le peuvent à l’affut de quelque chose qui bouge, mon nez repère toute odeur qui me dirait que je suis près de quelqu’un, mes pattes foulent le sol et essaient de ressentir une vibration qui me prouverait que je m’approche d’une âme qui vive.
Les animaux sont nombreux dans ces montagnes, tous vaquent à leur occupation, certains courent, d’autres marchent, encore d’autres sautillent et même certains volent, il suffit juste d’être attentif au moindre bruit et à la moindre odeur, tout est si vivant, tout est tellement intéressant, je suis si content de pouvoir faire tous les jours ces rencontres, elles m’apportent du réconfort et beaucoup de joie de pouvoir partager ma vie avec n’importe qui.
Nous les Renards, nous ne sommes pas appréciés par les tous humains, qui nous jugent parfois nuisibles, mais je peux leur dire que personne n’est censé juger n’importe quelle être comme nuisible, tout sur cette terre a ses intérêts, tout doit être respecté et aimé, toutes les espères ont droit de vie sur la terre, nous ne sommes pas là par hasard, mais bien pour suivre le chemin qui nous est destiné, sans que personne n’y sème de la haine.
Je suis fier d’être un Renard, et remercie la nature de m’avoir créé tel que je suis, je continue jour après jour mon chemin de Renard et heureux de pouvoir vivre des moments inoubliables, m’apportant des souvenirs tout aussi inoubliables…
Aujourd’hui ma rencontre est avec toi, je t’offre mon regard pour que tu puisses y lire ma joie de vivre !

Crédit photo : Roland Dallanoce

Les Yeux de Koukin

Les Yeux de Koukin

Encore une nuit dans mon terrier au coeur de ces belles montagnes, il y a toujours de la neige, mais un peu moins, les torrents se remplissent peu à peu de la fonte des neiges, on voit par-ci par-là des trous où l’herbe pousse verte et tendre.
Les arbres montrent leur couleur bois, et même quelques bourgeons, j’adore les arbres, j’adore leur prestance, leur grandeur, leur force et leur protection.
Les arbres offrent un abri pour beaucoup d’entre nous, bien sur en premiers pour les Oiseaux où ils se reposent, font leur nid, et y dorment au creux d’un trou naturel qu’on dirait fait pour eux.
Et c’est là que je vois perchée une Chouette d’une splendeur impressionnante, aux yeux perçants de façon inégalable.
– bonjour la Chouette, ça va comme tu veux ?
– d’abou jou suiou un Hibou, car je parle en « ou »…
– heu, pardon : bonjour Hibou !
– bonjou Renou
Bon, ben, nous voilà parti chez le futé des « ou »…
– jou vou demandou si vou allou biou ?
– oui, je vais bien, mais plus je m’approche et plus je vois que tu es vraiment une Chouette ?
– ah bou, vou etou sour ?
– oui je suis sûr, tu es une Chouette, voilà qui va changer ta diction ?
– une Chouette, voilà qui est chouette, je suis une Chouette très chouette, c’est chouette !
– si tu veux, je me doutais bien que tu en serais heureuse, et que ça changerai en rien ta façon de parler si ce n’est ta façon à toi, mais tu peux le dire, tu es une Chouette très chouette ! Finalement ça change des « ou » ce sera peut être plus facile pour te comprendre !

Crédit photo : René Lortie

Le Hibou qui était une Chouette

Le Hibou qui était une Chouette

C’est un peu avec nostalgie que je me réveille, car j’ai fait un rêve magnifique. Aujourd’hui je ne ferai aucune rencontre, je suis encore trop plongé dans ce beau rêve…
Je sors de mon terrier, je vais chercher un coin tranquille pour ne pas être dérangé et je te le raconte.
Je trouve un petit carré d’herbe au pied d’un petit sapin, la neige y a fondu car le soleil arrive à percer les branches de ses rayons, d’ailleurs ce petit coin est tout ensoleillé en ce moment, c’est l’idéal pour te raconter mon rêve, ouvres bien tes oreilles !
Je me promenais sur une immense étendue de neige, de la neige à perte de vue, et bizarrement pas de montagnes très élevées, le soleil brillait, le temps était magnifique, tout était d’une lumière intense, comme je n’en avais jamais vu, mais où étais-je ? Je ne connais pas un endroit pareil, en continuant ma route je vais certainement croiser quelqu’un qui va me dire où je suis.
Je vois deux points qui bougent, c’est assez loin pour reconnaitre ce que c’est, je suis si curieux que je me mets à courir pour découvrir qui sont ces deux silhouettes.
Je me rapproche très vite, et je peux mieux voir que ces deux choses bougent ensembles, parfois l’une en dessus, puis en une minute se retrouve en dessous, et vice-versa, j’arrive à imaginer que c’est deux animaux qui jouent, car tout en bougeant de gros éclats de neige volent tout autour.
Ça y est j’y suis, c’est deux superbes Ours Blancs, des Ours Polaires, mes Ours préférés, je rêvais d’en rencontrer, de ma vie je n’ai vu un spectacle aussi beau, tant de puissance mêlée à tant de naïveté, je m’assoie et les contemple, je ne dis rien, je ne veux rien interrompre, je veux juste ne rien rater et prolonger cette scène le plus que je peux, car je sens que ce n’est pas réel, je sens que c’est un rêve, il n’y a pas d’Ours Polaire en France.
Seuls les rêves nous procurent le plaisir de voir, et même de vivre ce qui n’est pas possible, j’ai poussé mes songes le plus longtemps possible, mais le réveil est inévitable, et fort heureusement pour le bonheur de tout raconter !

Crédit photo Alain Pons

Mon Rêve d'Ours Blanc

Mon Rêve d’Ours Blanc

J’ouvre un oeil, puis deux, je lève la tête, tends les oreilles… Et voilà, j’en suis sure : il pleut !
Bon, c’est pas grave, c’est pas ça qui va me retenir dans mon terrier, la sédentarité très peu pour moi, merci.
Et puis il faut que je trouve mon petit déjeuner, mon ventre fait un bruit pas possible, je mangerai bien du Poisson, la mare doit être dégelée, enfin au moins sur les bords, en me faisant tout discret je pourrai attraper un Poisson qui s’aventurerai trop au bord.
Je suis en train de passer par dessus le dernier talus qui conduit à la mare, je me hisse tout doucement pour passer de l’autre côté, je vois un tronc d’arbre qui traverse le sentier et tout de suite après j’y suis.
J’avance doucement, très doucement, la tête au ras du sol, les pattes repliées le plus possible, mon ventre frôle la terre, je ne fais aucun bruit…
Je lève doucement la tête par dessus le tronc d’arbre, prêt à l’enjamber, et…
– bou !
– mais qui es tu ? Tu m’as fait une de ces peurs !
– moi être qu’un gentil Canard… doucement, toi pas avoir peur…
– non mais je ne m’attendais pas du tout à te voir, je marchais à pas de velours pour m’approcher de la mare et ainsi attraper un Poisson, et tu surgis de nulle par, quelle frousse tu m’as fait, avec tes yeux un peu fous, ne me refais plus jamais ça ok !
– oh, je suis désolé, je t’ai bien vu arriver comme le tout malin que tu es, mais je voulais seulement jouer à ? Comme on dit déjà, ah oui, jouer à cache-cache !
– bon, ben, la prochaine fois essaie de me le dire directement, car là franchement tu m’as fait sursauter trop violemment, mais tu as un bonne frimousse, tu es rigolo et c’est pour ça que je ne t’en veux pas, allez viens on va jouer à cache-cache, puisque tu en meurs d’envie !

Pas trouvé de crédit photo pour ce cliché…

Le Canard Farceur

Le Canard Farceur

Un rayon de soleil pénètre dans l’entrée de mon terrier, signe prometteur d’une journée ensoleillée, signe de bonne humeur, signe de joie de vivre !
Je me glisse hors de l’entrée et un spectacle magnifique m’attend…
En dessus de l’entrée de mon terrier, s’étend une petite clairière laissant les rayons de soleil tout illuminer, et là, la lueur est des plus pures, et aujourd’hui, comble de l’éblouissement : des Perce Neiges pointent leur bout de nez.
Depuis quelques jours j’avais bien remarqué ces bosses sous la neige, mais je ne pensais pas à ces fleurs, j’en ai bien vu l’année dernière, mais c’est tellement loin…
Par hasard, ces fleurs parleraient elles ?
– bonjour Koukïn !
Et voilà je m’en doutais et en plus elles connaissent mon nom !
– bonjour les Perce Neige, je crois que vous avez une bonne nouvelle ?
– et oui, ça y est l’hiver tire à sa fin, il y a encore quelques jours de froid et de neige bien sur, mais on tient le bon bout, mars arrive et le printemps avec, la terre se réchauffe petit à petit et nous on arrive pour annoncer tout ça.
– heureux de l’entendre dire, c’est vrai que le printemps est si joli, c’est ma saison préférée, tout renait, tout redevient neuf, et voir perler toutes les fleurs, sentir la rosée du matin, entendre les rivières couler après avoir été figées dans la glace, et surtout revoir tous les animaux, certains étaient en hibernation et c’est triste sans eux, tout n’est que bonheur !
– nous sommes heureuses nous aussi, on en avait un peu mare de respirer que de la terre, dans le noir, et le silence, à nous la vie !
Koukïn était si content qu’il est resté un long moment à côté d’elles, il s’est couché les deux pattes avant posées devant lui, les deux pattes arrières repliées sous lui, il les regarde à s’en perdre la vue, c’est si beau, et regardes donc aussi c’est cadeau !

Crédit photo : fond écran HD

Les Perce Neiges

Les Perce Neige

Aujourd’hui c’est dimanche, et j’ai entendu dire par mon nouvel ami le Chien, qu’il y avait une course de Chiens de traineau organisée par les habitants du village.
Je cours voir si je vois mon copain, pour lui demander si c’est toujours d’actualité, et s’il est libre pour y aller ensemble.
Ça y est je suis arrivé, il est couché devant la porte, sa maîtresse ne semble pas là, vu que je ne vois pas sa voiture.
– ohé le Chien !
– Koukïn ! Quelle bonne surprise, allez on joue !
– t’as que ça dans la tête toi… Non, je suis venu te voir car tu m’as dit qu’il y avait une course de Chiens dans le village, et je n’en ai jamais vu, on peut y aller ensemble ?
– ok, c’est parti, suis moi !
– oh là, il a une de ces pêches ce Chien, il part en trombe, et je dois redoubler ma vitesse pour pouvoir le suivre, mais c’est bon, j’ai la pêche moi aussi !
Tout en courant j’entends les aboiements de Chiens de la course, on se rapproche, je vais pouvoir enfin admirer une course de Chiens !
On dévale une pente dans une allure folle, mon copain toujours devant, je distingue le sentier de la course, mais j’ai un mauvais pressentiment…
Qu’est ce que je te disais, mon ami fonce tellement que son freinage en arrivant sur le sentier a été des plus spectaculaires, un traineau, tiré par 3 Chiens, a fait une embardée pour l’éviter, heureusement que le pilote est adroit, et non seulement il a contourné mon ami Chien, il a aussi bien tenu son attelage sans le faire chavirer… Ouf !
Quelques minutes plus tard, le calme étant revenu, nous avons suivi la course, assis sagement à un endroit d’où on pouvait tout voir, et même l’arrivée, et quelle surprise de voir que c’est le traineau qu’on a failli percuter qui remporte la course, mais je pense deviner pourquoi : les Chiens de ce traineau on eu tellement peur de l’accident qu’ils ont couru 2 fois plus vite, dans le seul but de plier la course, et, oust à la maison au chaud !
En rentrant mon ami Chien me dit :
– je suis heureux de cette nouvelle journée avec toi Koukïn, ma maitresse devait aller à cette course, mais elle n’a pas voulu m’emmener, car elle ne pouvait pas me surveiller et prendre des photos de la course en même temps.
– elle a pas voulu t’emmener ? Tu m’étonnes là ?

Crédit photo : Clo Lachat

La Course de Chiens de Traineau

La Course de Chiens de Traineau

Pour les humains c’est la journée des amoureux, et c’est un jour parfait pour présenter ma maman, notre maman, maman de Malicia, Filou, et moi Koukïn.
Comme toutes les mamans, la mienne est le meilleur souvenir de mon enfance, je me souviens le jour où je suis né et le bonheur d’avoir enfoui mon nez dans sa douce fourrure, bien à l’abri de tout, le monde extérieur ne présentait aucun danger quand j’étais contre elle, rien ne pouvait m’arriver, j’étais bien, le plus heureux.
Et puis elle m’a appris tout ce que je devais savoir pour vivre dans les meilleures conditions, toutes les ruses que les Renards se passent de génération en génération, pour que les Renards soient ce qu’ils sont et ne faiblissent jamais.
Elle m’a aussi dit que je serai toujours dans son coeur, les jours tristes il suffira que je pense très fort à elle et tout ira mieux, et les jours heureux de penser que de m’avoir donné la vie est un cadeau.
Sans oublier de me dire que je ferai beaucoup de rencontres, que toutes seraient aussi riches les unes que les autres, d’apporter du réconfort, de l’aide, mais surtout de l’amour !
Bonne Saint Valentin à TOUS…
Voilà sa photo, celle que j’avais promis de montrer aujourd’hui.

Crédit photo : Georges Laruelle

Maman de Malicia, Filou et Koukïn

Maman de Malicia, Filou et Koukïn

Il est temps que je te raconte mon arrivée sur cette terre, le jour où je suis né… Aussi pour enfin donner l’explication des 2 photos que je transporte partout avec moi, c’est parti, écoutes bien…
Je suis né en plein mois de juillet, je crois l’avoir déjà dit, mais ce que je n’ai pas encore dit, c’est que j’ai une soeur et un frère, Malicia et Filou !
C’était une journée magnifique, un soleil radieux, une douce chaleur et une légère humidité, il avait plu la veille nous avait dit notre mère, toutes les conditions étaient là pour que ce soit une journée parfaite !
Nous étions très unis, on faisait tout multiplié par 3, on jouait, on dormait, on baladait, on courrait, on mangeait, on se roulait dans l’herbe tout entortillés…
Maman partait chercher à manger tous les jours, elle avait une confiance aveugle de nous laisser, elle nous avait tellement bien appris nos limites, on ne risquait rien et on n’avait peur de rien, tout pour faire le Renard que je suis aujourd’hui, en sachant que c’est pareil pour Malicia et Filou.
Un jour elle revenait de sa chasse pour nous nourrir, elle avait une petite sacoche autour du cou, nous étions très curieux de savoir ce qu’elle contenait, en plus de notre repas il y avait autre chose : 4 photos ! C’était les 4 mêmes photos, des photos de nous trois en haut d’une bute de terre, et je reconnais très bien l’endroit tout près de notre terrier.
– d’où viennent ces photos maman ?
– c’est un ami qui me les a donné, il a pris cette photo il y 4 jours, il y en a une pour chacun, pour avoir un souvenir le jour de votre indépendance, ce jour venu chacun de vous en emportera une, et moi en garderai une aussi, je sais que rien ne vous fera oublier votre enfance, mais la regarder vous fera du bien, surtout les jours qui mettront de la pluie dans vos yeux, et pour avoir la fierté de la montrer à tous vos nouveaux amis !
Là voilà cette photo, je la montre à tout le monde aujourd’hui, ça fait longtemps que j’en ai envie, et demain, je montre l’autre…

Crédit photo : Denis Girard

Malicia, Filou et Koukïn

Malicia, Filou et Koukïn

Quel plaisir de tous les jours de se réveiller au coeur de ces montagnes, quel spectacle merveilleux devant mes yeux chaque matin de toute cette blancheur, je ne m’en lasse toujours pas, je sais qu’un jour viendra où je repartirai dans ma région natale, mais pour le moment je remplis mes poumons de cet air pur, et remplis mon coeur de bonheur !
Quelle direction prendre, au sud ? Au nord ? A l’est ou l’ouest ? Je fais quelques tours sur moi même en fermant les yeux et lorsque je les ouvrirai je partirai tout droit…
Après quelques bonds, courses, pauses, et puis recommencer encore, je tombe nez à nez avec une marmotte.
– bonjour la Marmotte, on se porte bien ?
– ma foi oui, très très bien, je viens juste de me réveiller.
– hé ben dis donc, ça va, pas trop mal le rythme, pas trop stressée non plus…
– oh non pas du tout, il faut dire que j’ai un sommeil réparateur, je dors comme une Marmotte !
– tu ne serais pas amie avec une Fouine par hasard ?
– non, connais pas, pourquoi ?
– je l’ai rencontré il y a quelques jours et au début de notre conversation elle avait à peu près la richesse de ton vocabulaire.
– oh ça va, tu vas pas m’énerver avec tes remarques d’intello, sois heureux que je ne t’ai pas dit que je dormais comme un Loir !
– hou, la, la, c’est fort ça ! La Fouine en question m’a récité un poème pour me dire qu’elle n’était pas aussi sotte que ça, mais là toi ! Bravo ! Heu, t’as autre chose à dire ?
Et là, elle me récite la liste de tous les synonymes :

dormir comme une buche,
dormir sur ses deux oreilles,
dormir à poings fermés,
dormir comme une souche,
dormir comme une toupie,
dormir comme un sabot,
dormir profondément,
dormir paisiblement,
et le pompon…
dormir comme subrécargue !

Ok, no problem… Je consens, toi et la Fouine vous m’avez bien bluffé !

Crédit photo : Denis Girard

La Marmotte Copine de la Fouine

La Marmotte Copine de la Fouine

Mais que vois-je ? Je reconnais bien là cette paire de yeux bien ronds, ils m’ont observé un matin alors que je m’étirai à mon réveil, ce sont les mêmes yeux, j’en suis sur, mais ceux là ne m’ont encore pas vu, c’est les yeux d’un chevreuil, je vais à sa rencontre, faire mon brin de causette.
– bonjour le Chevreuil, tu me reconnais ?
– non, pas du tout, je devrais ?
– ben on s’est rencontré dans la vallée en bas, plus au sud, tu te souviens pas apparemment, mais c’est pas grave, en parlant peut être que ça te reviendra.
– ah, mais j’y suis, je sais de qui tu parles, c’est de mon frère, il m’a raconté votre rencontre, je suis heureux de faire ta connaissance, tu sais dans la famille on se ressemble beaucoup.
– ah ! Ton frère, et comment ça se fait que tu ne sois pas avec lui ?
– je vais te raconter mon histoire, je suis né dans la vallée, un jour je me promenais avec ma mère et mon frère, et d’un coup : bam ! bam ! Des coups de fusil, on a eu très peur et nous sommes partis en courant longtemps et un peu dans tous les sens, je suis tombé du haut d’un grand rocher, dans ma frayeur je n’ai pas mesuré la hauteur, et je me suis cassée une patte en retombant, j’ai boité jusqu’à ce que je tombe de fatigue et je me suis réveillé dans un enclos.
– un enclos ? Tu as été prisonnier des humains ?
– oui, mais t’inquiète pas, tout c’est super bien passé, une dame, je pense une fermière, m’a trouvé et emmené chez elle, elle a soigné ma patte cassée, elle m’a nourri avec du bon foin, et une fois guéri elle m’a rendu ma liberté. Mais je suis toujours resté dans ce coin.
– mais c’est une super belle histoire !
– oui, et ce que je ne t’ai pas dit, ce qui m’a le plus ému dans cette histoire, c’est les larmes que j’ai vu dans ses yeux lorsque je me suis retourné une dernière fois pour la regarder avant de partir.
– je pense qu’on devrait lui rendre une petite visite un de ces jours, je t’accompagnerai volontiers, j’adore ce genre d’humain !

Crédit photo : Georges Laruelle

Un Chevreuil qui Revient de Loin

Un Chevreuil qui Revient de Loin

Enfin un peu d’accalmie, une belle journée se prépare et je vais en profiter pour aller courir dans la vallée, j’espère rencontrer quelqu’un de parfaitement heureux, le petit Oiseau d’hier m’a fait de la peine, mais bon il a retrouvé ses amis, c’est le principal.
En voilà une rencontre intéressante… Renard Blanc !
– que me vaut d’honneur de te revoir, cher Renard Blanc !
– je te cherche depuis deux ou trois jours, en fait depuis que j’ai développé mes photos, il faut dire que ces deux deniers jours avec ces fortes chutes de neige, c’est normal, on était tous à l’abri, mais te voilà !
– oui, c’est bien moi, en chair et en os… badabam !
– j’ai apporté quelque chose qui devrait bien te plaire, regarde plutôt…
Il sort de sa sacoche une photo de moi prise le jour de son anniversaire, elle est M-A-G-N-I-F-I-Q-U-E !
– très belle photo ! Et tu me la donnes ?
– oui bien sur, j’ai donné toutes les photos de tout le monde présent ce jour là, un bon souvenir à garder et à regarder non ?
– exact, cette photo va rejoindre les murs de mon terrier, j’en ai deux autres et une peinture que quelqu’un m’a offert il y a quelques jours. Merci beaucoup et passe, un de ces quatre, chez moi pour que je te montre les deux autres photos que j’ai, dont je ne me sépare jamais, chacune raconte une histoire… Mais chut, je t’en dirai pas plus pour aujourd’hui…

Crédit photo : wallpaperry

Une Belle Photo de Koukïn

La Belle Photo de Koukïn

La neige s’est un peu calmée aujourd’hui, je vais pouvoir aller un peu plus loin et rencontrer quelqu’un.
Un merveilleux chant me dit que je suis tout près de faire cette rencontre, encore un chant, et bien décidément tout le monde est parfaitement content et joyeux dans cette région !
Sur une branche, un joli Oiseau chante, cette mélodie me rappelle quelque chose, mais pas aussi évident que le chant des Moutons d’hier, c’est une mélodie plus triste, allons bon, qu’est ce qui arrive à ce petit Oiseau ?
– bonjour, l’Oiseau, j’adore ta mélodie, ça me dit quelque chose, mais je m’en souviens plus, tu peux me le dire ?
– oui, c’est une chanson de Winnie l’ourson, tu le connais ?
– heu, pas perso, mais oui j’ai entendu parlé de lui, c’est une chanson de lui ?
– oui, le titre c’est « Mes lumières d’espoirs », ça raconte qu’il s’est égaré et cherche ses amis, et c’est ce qui m’arrive, c’est pour ça que je la chante.
– me voilà ! Je suis ton ami, je suis là pour t’aider, tu as bien fait de chanter cette chanson, grâce à ça j’ai pu t’entendre et venir à ton secours, tu cherches tes amis Oiseaux, c’est bien ça ?
– oui, je ne les trouve plus depuis ce matin.
– alors chantons ensemble, je me rappelle maintenant des paroles, et à deux voix tes amis vont mieux nous entendre pour te retrouver.
Voilà encore un épilogue heureux à cette rencontre d’aujourd’hui, grâce à une bien belle mélodie que tout le monde devrait connaitre, c’est une chanson magnifique, si tu ne la connais pas apprends la, je te promets que ça te servira !

Peinture de : Patricia Hyvernat

Accenteur

Chanson Mes Lumières d’Espoir :

A peine sorti de mon terrier, il neige très très fort, je ne vais pas prendre le risque de trop m’éloigner, il y a beau y avoir des Boeufs dans le coin, je reste là, tout près de ma maison.
J’entends un bruit de clochettes, beaucoup de clochettes, et c’est tout près, vers le chemin plus bas qui mène aux habitations de hommes.
J’entends aussi un chant qui est en accord parfait avec les clochettes, bizarre, qui peut chanter en s’accompagnant de clochettes ?
Je cours voir qui circule sur ce chemin, j’aurai la réponse du chant des clochettes…
Quelle rigolote découverte, je vois une file de Moutons, ils sont tous les uns derrière les autres, ils se frayent un chemin dans un couloir de neige, c’est leurs clochettes qui tintent à leur cou, et les chanteurs, c’est les Moutons, et devinez ce qu’ils chantent ?

À la queuleuleu…
À la queuleuleu…
À la queuleuleu…
À la queuleuleu…
Aaaaaaah Aaaaah Aaah Ah
Tout l’monde s’éclate
À la queuleuleu
Tout l’monde se marre
À la queuleuleu
Tout l’monde chante
À la queuleuleu
Tout l’monde danse
À la queuleuleu

Ah j’adore ! Ils sont en pleine tempête, ils ne savent pas quand ils vont arriver dans leur bergerie, mais tout leur est bien égal, ils sont contents et chantent, merveilleux ! Une joie d’être des Moutons !

Pas trouvé de crédit photo pour ce cliché…

Les Moutons à la Queue Leu Leu

Les Moutons à la Queue Leu Leu

Et si j’allais faire un tour vers des habitations, j’ai envie de rencontrer des animaux domestiques, ça fait longtemps que j’en n’ai pas vu, il faut dire que dans les montagnes il y a peu d’habitants, enfin je veux dire des hommes, et qui dit « hommes » dit aussi animaux domestiques, beaucoup d’entre eux ont des chats, des chiens, des poules, des moutons, des vaches…
La route ne sera pas longue, j’ai vu sortir de la fumée, et cette fumée ne peut provenir que des hommes, une maison d’hommes !
Voilà la maison en question, je la vois en contrebas, aller, je descends, je vais bien trouver âme qui vive.
J’entends des aboiements, un Chien ! Je cours dans sa direction, et je le trouve…
– coucou le Chien, aujourd’hui mon voeu est exaucé, je voulais rencontrer un animal domestique et tu es parfait, en plus un Chien ! Un canidé comme moi, je sens qu’on va bien s’entendre.
– aaah ! Et bien tu tombes à pic, ma maitresse a dû partir, faire des commissions je pense puisqu’elle a pris sa voiture, me voilà seul et j’avais une envie folle de jouer, qu’est ce que tu en dis, tu veux bien jouer avec moi ?
– pour sur oui ! Mais à quoi ?
– au bâton !
– quoi au bâton ? Tu veux me donner des coups de bâton ? T’as pas un meilleur jeu ?
– mais non gros bêta ! Jouer au bâton, c’est lancer le bâton, courir le chercher et se le renvoyer…
– ok, allons y ça semble amusant !
Nous avons joué quelques heures, à s’envoyer le bâton, s’était super amusant et mon ami Chien aime particulièrement ça, c’est un grand habitué, il doit beaucoup jouer avec sa maitresse, et j’avoue qu’il est bien plus habile que moi.
Mais, il y a toujours un mais… Le bruit d’une voiture nous fait dresser les oreilles, c’est la maitresse qui rentre, et moi aussi du reste il faut que je rentre.
– salut le Chien, je crois qu’il est temps de se quitter, ton amie arrive.
– oh non ! C’était si bien !
– ne soit pas triste, je sais qu’elle va reprendre la relève pour jouer avec toi !
Le voilà parti en trombe vers la voiture, le bâton entre ses dents, il ne lui a pas fallu longtemps pour me remplacer et c’est tant mieux comme ça, il est trop ce Chien, je reviendrai !

Crédit photo : Clo Lachat

Le Chien Joueur

Le Chien Joueur

C’est parti pour une nouvelle journée !
Avec tous ces anniversaires, je m’attends à quelque chose de différent, voire de très particulier, histoire de changer complètement du train-train quotidien de ces montagnes.
Et je suis servi ! Je rencontre un animal auquel je ne m’attendais vraiment pas, puisqu’il n’est pas d’ici, on en voit surtout au Canada, mais comment est il arrivé ici ? Je cours lui demander.
– tu es bien un Élan ? Et une dame puisque tu n’as pas de bois, tu es censée vivre loin de chez nous, comment tu es arrivée dans nos montagnes ?
– je vais te raconter, ça va te sembler difficile à croire mais c’est la vérité. Quelques uns d’entre nous, les Élans, comme les Rennes, travaillons pour le Père Noël, pratiquement que des messieurs, il arrive qu’une dame soit à son service, mais c’est rare, et c’est ce qui m’est arrivé. Cette année le Père Noël m’a engagé car il avait besoin pour assurer sa grande tournée de beaucoup de Rennes et d’Elans, comme il n’avait pas trouvé de messieurs disponibles, il m’a repéré en train de promener près de chez lui, il m’a trouvé belle et forte, et a conclu de me faire travailler le soir de Noël de cette année !
– oh ! Quelle chance tu as eu, je suppose que c’est un honneur d’être choisi par le Père Noël, mais pourquoi tu n’es pas repartie dans ton pays avec lui ?
– alors ça, tu vas être content de le savoir, j’aime mon pays, il est très beau, mais quand le Père Noël a fait sa distribution en France, j’ai eu un coup de foudre pour vos paysages, j’avais trop envie de rester pour visiter ce pays, en fait c’est comme une année de vacances, le Père Noël m’a dit qu’il viendrait me chercher au Noël prochain, donc j’ai quelques mois devant moi pour tout découvrir, et surtout de faire beaucoup de connaissances, et pouvoir tout raconter à mes amis à mon retour, tu es d’accord pour m’aider à rencontrer plein de monde ?
– oui, avec plaisir, tu tombes à pic, faire des rencontres est l’une de mes spécialités, soit la bienvenue madame Élan !

Crédit photo : René Lortie

L'Elan en Vacances

L’Elan en Vacances

Le lendemain de cette fête inoubliable, je retourne aux alentours du même endroit de l’anniversaire de Renard Blanc, pour le retrouver car il me l’a demandé, je suis curieux de savoir pourquoi ?
Renard Blanc est bien là, il m’attend.
– bonjour Koukïn, je suis heureux de te revoir, la fête d’hier a été mémorable, et j’ai fait quelques clichés de quelques animaux.
– super ! Mais tu as un appareil photo ?
– oui, c’est un ami qui me l’a prêté pour la circonstance.
– un ami ? Quel ami t’a prêté cet appareil photo ?
– un ami photographe, amoureux de la nature et des animaux, il fait beaucoup de clichés, tu les verras un jour, et tu te rendras compte par toi même de la beauté de ses photos.
– il est trop gentil, mais surtout très confiant de te prêter un appareil de cette valeur.
– saches que cet ami est l’ami de nous tous, il a un profond respect pour nous tous, il fait ainsi une confiance absolue à nous tous, et pour conclure avec lui c’est son anniversaire aujourd’hui, c’est surtout pour ça que je t’ai demandé de venir.
– son anniversaire ! Alors rions !!! Si c’est l’ami de nous tous !
Beaucoup comme hier nous ont rejoint, manque plus que l’ami photographe mais je sens qu’il ne va pas tarder… Et on le voit arriver, il a l’air très surpris d’un tel accueil, et nous demande :
– bonjour les amis, quelle belle surprise, mais en quel honneur ?
– ben mon ami, c’est ton anniversaire !
– ah oui, c’est vrai, j’avais oublié, quelle joie de savoir que vous ne l’avez pas oublié vous.
– oublier ? Mais les amis ça sert justement à rien oublier !

Crédit photo : 10wallpaper
Montage photo : Marie Moulin

Renard Blanc Photographe

Renard Blanc Photographe

Quelque chose me dit qu’aujourd’hui est une journée spéciale, car j’entends des rires pas très loin d’où je me trouve, pas difficile de me diriger pour voir qui est si content.
Le soleil se lève à peine, et dans sa lueur naissante, au bon milieu de la plaine enneigée, un Renard Blanc rit aux éclats, je suis curieux de savoir qu’est ce qui le fait autant rire, je vais lui demander, moi aussi je voudrai bien rire avec lui.
– hé ben dis donc t’es content toi ! Tu peux me raconter, je voudrai partager ta joie.
– oh c’est très simple, tu vas vite comprendre, aujourd’hui c’est mon anniversaire, et si je ris si fort, c’est d’abord que j’en suis trop content, et puis je voudrai fêter ça avec beaucoup de monde, alors je ris très très fort, comme ça tous les animaux qui m’entourent entendent mes rires, s’approchent de moi, me demandent ce qui me fait rire, et je leur dis ce que je viens de te dire à toi !
– quelle merveilleuse idée, allez je vais rire avec toi, à deux on va attirer une foule de copains, et passez une journée de bonheur, car c’est ça les anniversaires, passer un bon moment entouré de beaucoup d’amis…
Je ne t’ai pas dis pas comment c’est terminé cette journée ! On était très nombreux car au fur et à mesure que les animaux approchaient ils riaient, et tous ensembles on a ameuté les animaux d’au moins 10km à la ronde !
Il y avait le Bouvreuil sans voix qui était en voyage ici, mais là il l’a bien retrouvé, Fox mon copain renard, qui a atterri comme moi dans cette montagne, l’Ecureuil bien rassasié avec toutes les réserves qu’il a fait, le Putois qui n’a plus peur donc qui puait pas, le Chamois content d’avoir retrouvé son alimentation végétarienne, le Cousin du Lapin Magicien qui m’a dit avoir fait des progrès dans ses tours de magie, le Cerf du clair de lune trop content de ce que je lui ai appris, le Blaireau qui aime maintenant qu’on l’appelle « bête », le Boeuf Musqué bien douillet, mon ami le Petit Oiseau aux mille couleurs, les Frères Loups, apparemment tout semble bien aller pour eux (ouf, ouf), et ma nouvelle copine d’hier ma Splendeur Blanche ! Et puis bien d’autres encore que je ne connais pas personnellement, mais dans les prochains jours je suis sûr de tous les rencontrer et te raconter ainsi de bien belles histoires !
La journée finit tard, on a fait une fête gigantesque, et tout le monde a bien pris note comment avoir tant d’amis pour son anniversaire, ça promet beaucoup de jours de partages…

Crédit Photo : Alain Pons

L'anniversaire du Renard Blanc

L’anniversaire du Renard Blanc

Que j’aimerai voir une merveille de la nature aujourd’hui, c’est pas que je n’en ai jamais vu, tous les animaux que j’ai rencontré sont magnifiques, mais j’aimerai rencontrer une véritable splendeur…
La neige est encore tombée cette nuit, et tout est parfaitement blanc, sauf quelques rochers, enfin le bas des rochers, quelques branches aussi, enfin le dessous des branches, seuls les animaux de couleur devraient se distinguer dans cette blancheur.
Mais je ne crois pas si bien dire, j’aperçois deux petits ronds tout noir, et au milieu un plus gros rond noir également, il y a surement quelque chose autour, car ça bouge, et vite en plus.
Je m’approche et j’ai ma splendeur devant mes yeux, une splendeur blanche, j’ai reconnu cette petite bête, je ne vous fais pas plus attendre : c’est la beauté d’une Hermine !
– que tu es belle mademoiselle ! Je rêvais justement de rencontrer quelqu’un comme toi aujourd’hui, et je suis comblé !
– oh ! Comme tu es gentil, je ne savais pas que j’étais si jolie.
– tu me donnes l’âme d’un poète en te voyant, je contemple tes yeux noirs et malicieux, j’admire ton petit nez charbon et coquin, je m’emballe devant ta fourrure blanche et soyeuse, je m’émerveille au regard de tes fines pattes élégantes et….
– Heu, je crois que ça va aller, sinon je risque de faire comme toi quand tu t’es vu dans le lac gelé, et mes pattes fines risquent d’enfler si je continue à t’écouter, t’es pas un peu amoureux toi, pour avoir de tels propos, il y a une Renarde qui t’a fait chavirer le coeur ?
– hum, hum, hum, non, je n’ai pas fait cette heureuse rencontre, mais maintenant que tu m’y fais penser, si j’ai une âme de poète c’est que je suis prêt à rencontre ma douce.
C’est une bonne idée ça : une Renarde, merci l’Hermine, bientôt je pars à la recherche de ma dulcinée !

Crédit photo : Lionel Hausseguy

La Splendeur Blanche

La Splendeur Blanche

Mon ami petit Oiseau est parti ce matin, on a eu le temps de prendre un petit déjeuner ensemble, puis nous sommes sortis du terrier, il m’a regardé avec ses yeux pleins de douceur et s’est envolé en gazouillant.
Je prends le chemin qui mène dans la forêt, il neige un peu, mais pas de soucis les nuages sont clairsemés, et des trous bleus se forment laissant apparaitre l’espoir d’une journée ensoleillée.
Pas plus d’un petit quart d’heure plus tard, 2 magnifiques Loups se postent devant moi. Tout ce que j’espère c’est qu’ils n’ont rien à voir avec le Loup que j’ai berné il y a quelques jours…
– bonjour les Loups, alors on se promène ?
– bonjour Renard, non pas vraiment, on cherche notre meute, on a joué longtemps dans la neige pendant que les autres loups sont partis, et nous les recherchons, tu n’aurais pas vu cette meute de Loups ? Et si tu as un plan pour trouver des Lapins nous t’en serions très reconnaissants.
– une meute de Loups non ? J’ai rien vu, je viens juste de sortir de mon terrier, pour trouver un Lapin, oui j’en connais un, il a un chapeau noir sur la tête, je suis sûr qu’il sera ravi de vous rencontrer !
Hum, hum, j’ai un bon coup pour le cousin du Lapin Magicien, à défaut de leur servir de repas, il va peu être les aider à retrouver leurs copains, et qui sait avec ses tours de magie de débutant il va faire quelque chose de rigolo… Je suis impatient de savoir quoi…
– donc quand vous aurez trouvé ce Lapin, donnez lui mon bonjour, et dites lui que je passerai le voir très bientôt, il a toujours les histoires croustillantes à me raconter.

Crédit photo : Alain Pons

Les Frères Loups

Les Frères Loups

J’ai retrouvé mon terrier très facilement après avoir passé la journée à me promener dans la neige, je n’oublierai jamais ce Boeuf Musqué qui m’a abrité, je m’endors en faisant de doux rêves, mêlés de tous les animaux que j’ai rencontré depuis que je suis arrivé dans la montagne.
Je suis réveillé par un gazouillement des plus beaux que j’ai jamais entendu, je cours voir qui se cache derrière ce chant si joyeux.
Dès que je suis sorti de mon terrier, juste devant les trois pierres blanches, un Petit Oiseau aux magnifiques couleurs trottine en chantant de cette voix charmante qui m’a réveillé.
– bonjour Petit Oiseau, quel délicieux réveil et quelle beauté, je suis ravi d’un tel enchantement.
– bonjour Koukïn, tout le plaisir est pour moi aussi, je t’ai cherché et t’ai trouvé, on va passer tout la journée ensemble, on m’a parlé de toi, et je mourrai d’envie de te voir, tu as la réputation d’une très bonne compagnie, c’est pour ça que je suis là, aller, viens on va courir, enfin moi voler, jouer dans la neige et pleins d’autres choses…
– ok, pas de problème, je sens que ça va être une belle journée.
En effet, toute la journée, moi j’ai fait des bonds, des courses, lui il voletait au dessus de moi, parfois il se posait sur le sol et on faisait des roulades, on se lançait de la neige, on a beaucoup ri, on s’est amusé comme des petits fous, incroyable journée !
Le soir avançait, et il fallait songer à rentrer, la nuit tombe vite, et c’est à ma grande surprise que Petit Oiseau me dit :
– on ne peut pas finir la journée comme ça, est ce que je peux dormir avec toi dans ton terrier, demain je repartirai, et on se racontera pleins d’histoires, je sais que tu en connais des tas.
C’est ce qui se passa, on a parlé jusqu’à très tard, puis la fatigue s’est fait sentir, et il s’est endormi au creux de mon cou, ça c’est encore une histoire que je n’oublierai jamais !

Crédit photo : René Lortie

Mon Ami le Petit Oiseau

Mon Ami le Petit Oiseau