Archives de la catégorie Juillet

Aujourd’hui, pas de forêt, pas de rivière, pas de pré, mais où est ce que je vais t’emmener ? Surprise, suis moi…
Tu le vois là bas, tout en bas, il est immense, d’une couleur pleine de soleil, il en promet des bonnes choses à manger !
Et oui, tu as deviné, d’ailleurs, c’était pas difficile, c’est écrit dans le titre…
Un champ de blé, je suis sûr que tu n’en a jamais vu de pareil, il est spécial celui là, il est magique, tu vas voir, il parle.
– bonjour le Blé.
– bonjour Koukïn, tu vas bien ?
– parfaitement bien, je ne voulais pas te rater, bientôt c’est les moissons, et on va te couper.
– oui, il n’y en a pas pour longtemps, on est mûr à point, c’est un peu tôt, mais on sent que c’est pour cette semaine.
– il faut dire qu’il a fait si beau, le soleil a été très fort, et a fait murir tes épis plus vite.
– oui, c’est ça, et que me vaut ta visite ?
– je voudrais que tu racontes en quoi tu es magique.
– magique ?
– oui, tu sais bien, racontes tout ce que tu deviens.
– ah, ça ! Ok, je vais te raconter, mais je ne te l’ai pas déjà raconté ?
– oui, mais j’adorai que tu me le dises encore.
– bon, je vais te raconter encore… Je suis du blé, je pousse en été, puis on me coupe, on extrait des graines de mes épis, avec ces graines, on fait de la farine pour fabriquer du pain, toute sorte de pains, de toute les formes. On fabrique aussi des gâteaux, des biscuits, des brioches, des pains au chocolat, des crêpes. Puis on fabrique aussi des pâtes, de la semoule, du couscous. Enfin en un mot tout ce que les enfants adorent, et même les grands. Et pour finir, avec mes tiges, qu’on appelle la paille, on nourrit les animaux des fermes, et ce foin sert aussi à mettre dans les étables pour la litière des animaux. Voilà c’est à peu près tout, pour l’essentiel, mais je te laisse imaginer les tas de recettes qu’on réalise en cuisine avec de la farine, la journée ne suffirait pas pour que je t’énumère toutes les façons de cuisiner avec le la farine… Une foule de recettes, des centaines de recettes, des millier de recettes !
– et voilà, tu es magique, merci le blé, à l’année prochaine.
– au revoir Koukïn, portes toi bien.
– oh, ça, pas de soucis, avec toi tous les jours dans mon ventre, je vais aller très bien !

Crédit photo : Marie Moulin

Le Champ de Blé Magique

Le Champ de Blé Magique

Je suis rentré très tard hier soir, j’ai voulu profiter de cette belle rencontre avec la Salamandre, retrouver le moral était si bon qu’on ne voulait plus se quitter. Aussi ce matin c’était très dur d’ouvrir les yeux, j’arrêtais pas de les ouvrir, de les fermer, il m’a fallu un gros coup de courage pour me lever.
Pourquoi pas un petit tour près du village le plus proche ? Je n’ai pas trop le temps d’aller vers d’autres villages plus loin, vu l’heure ou je me suis levé.
Mais qu’est ce que je vois là bas dans le jardin d’une maison ? On dirait un Lapin et un Faon, c’est drôle ça, c’est pas habituel, les Lapins sont dans des clapiers, et les Faons dans la forêt avec leur maman, je pense que si je leur demande, je saurais.
– bonjour vous deux, vous vivez dans la même maison ?
Le lapin prend la parole et m’explique :
– oui, c’est bien ça, on vit tous les deux ici, ça te paraît pas possible ?
– ben, comme je me disais, les Lapins vivent dans des clapiers, et les Faons dans la forêt.
– oui, tu as tout à fait raison, mais nous c’est différent, nous sommes les meilleurs amis du monde.
– oh, c’est beau, mais comment vous avez fait pour vous rencontrer ?
– je vais t’expliquer, je suis né ici, et bien dans un clapier, ma maman a eu des soucis, elle ne pouvait pas s’occuper de moi, alors la fermière m’a élevé, et j’ai vécu dans sa maison. J’étais comme son enfant, toujours près d’elle, elle s’est attaché à moi et du coup ne m’a jamais remis dans le clapier.
– oh, c’est magnifique, mais ça m’explique pas comment le Faon est avec toi.
– attends, j’ai pas fini, tu vas connaître la suite.
– oh, oui, j’ai hâté, ça semble encore être une belle histoire.
– ça oui, un jour je me promenais dans ce jardin, je me suis endormi au soleil et j’ai senti quelque chose de doux sur ma tête, je me suis réveillé et j’ai vu ce petit Faon qui me léchait les oreilles.
– oh ! Et ben dis donc, et la suite ?
– attends je vais te la raconter. Donc quand j’ai vu ce petit Faon, je lui ai demandé qu’est ce qu’il faisait ici dans le jardin, et il m’a dit. Attends, il va te le dire lui même.
Et le petit Faon se tourne vers moi et me raconte la suite.
– la fermière m’a trouvé au bord de la route, elle a compris tout de suite que ma maman avait eu des soucis, et elle m’a ramené à sa maison. Quand nous sommes arrivés elle m’a nourrit, puis m’a emmené dans son jardin, j’ai vu tout de suite le petit Lapin, j’ai donc voulu lui dire bonjour en lui léchant ses oreilles, et depuis on est les meilleurs amis du monde.
– mais c’est normal que vous êtes les meilleurs amis, vous avez le même vécu, la même histoire, c’est une sacrée chance que le destin vous ait réuni. Quelle magnifique histoire, celle là je ne l’oublierai jamais, vivez heureux toute votre vie les meilleurs amis du monde !

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Les Deux Meilleurs Amis du Monde

Les Deux Meilleurs Amis du Monde

J’ai pas le moral aujourd’hui, je me suis mal réveillé, de la patte gauche, ça arrive parfois, il faut faire avec, et poursuivre sa route en se disant que ça ira mieux très vite, de toute façon ce qui me rassure, c’est que ça peut pas aller plus mal…
Il me faudrait une bonne rencontre, quelqu’un qui va me remonter le moral, je vais bien trouver ça, allez, courage et faisons cette heureuse rencontre.
Quelque chose rampe sur le rocher devant moi, espérons que ce sera ma rencontre espérée, celle qui va me faire rire et oublier ainsi mon mal être du jour.
– salut toi, tu vas bien ?
– bof, pas trop, je me suis levée de la patte gauche ce matin.
– ah, bon, toi aussi !
– y a des jours comme ça, j’espère que tu vas me remonter le moral.
Ben pour une heureuse rencontre, j’aurai pu trouver mieux…
– c’est exactement ce que je me disais, comme toi depuis ce matin en me réveillant dans mon terrier.
– si je peux ajouter quelque chose, c’est pas d’aujourd’hui, ça fait quelques jours déjà que je me lamente. Je me retrouve comme prise dans les mauvais méandres de la vie, un véritable labyrinthe où je me suis perdue.
Décidément, c’est pas mon jour, une Salamandre dans les méandres, et ça depuis plusieurs jours, c’est pas gagné pour que je retrouve le moral.
– oh, ma pauvre, et bien dis donc, c’est pas terrible une Salamandre dans les méandres !
Et puis, une super solution s’offre à moi, et je lui en fait part.
– wahou, une Salamandre dans les méandres, c’est super poétique, super rhythmique, ça sonne vraiment bien, tu trouves pas ?
– ah, oui tu as raison, elle est bien bonne celle là ! Ha, ha !
Et on s’écroule de rire, à s’en rouler par terre, et trop contents tous les deux d’avoir trouvé le moyen de vivre un bon moment, laissant derrière nous l’humeur morose du matin !

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La Salamandre dans les Méandres

La Salamandre dans les Méandres

Bon, c’est pas tout, mais il faut que je déniche mon Vautour, il doit bien être quelque part, je retourne dans le grand pré. Hier, j’étais trop affairé avec les insectes, pour avoir oublié de scruter le ciel, je n’ai pas pu voir un seul Oiseau voler et l’appeler. Aujourd’hui j’aurai surement plus de chance, car j’y vais exprès.
Pour arriver au pré, il faut que je passe par la forêt, je vais marcher tout en regardant en l’air, dans les arbres je pense que quelques Oiseaux y seront perchés.
Je regarde d’arbres en arbres, chaque branche, chaque trou, je n’en vois pas un seul encore, quand tout à coup, un battement d’ailes vient à mes oreilles, ça y est, un Oiseau en perceptive, et je le vois, il est grand, des yeux puissants, deux petites oreilles de chaque côté de sa tête, des serres bien agrippées à la branche où il se tient, majestueux.
– bonjour, tu vas peut être m’aider.
– bonjour Koukïn, content de te voir, je t’écoute.
– je cherche un Vautour, Céleste exactement, tu ne l’aurais pas croisé ?
– Céleste, non, pas vu depuis longtemps, tu as besoin de lui ?
– oui, je dois faire un long voyage dans quelques jours, et il peut m’y emmener, comme il l’a fait pour me conduire en Afrique.
– en Afrique ? Tu es allé en Afrique !
– oui, et là mon projet est d’aller dans les Pays du Grand Nord.
– ah oui, le Groenland, la Sibérie, la Finlande, la Suède, la Norvège, le Canada peut être aussi, enfin je dis peut être, car c’est très loin le Canada, mais par le Groenland, tu peux y arriver.
– hou, là, là, tu connais tous ces pays ?
– non, je n’y suis jamais allé.
– alors comment tu les connais ?
– je lis beaucoup, des romans, des contes, des livres d’histoire, mais surtout des livres de Géographie.
– ben, dis donc, quel savant, et ça te dirait pas d’aller visiter tous les pays que tu connais par les livres ?
– non, ça ne me dit rien du tout.
– excuses moi d’insister, mais tu pourrais voir de tes yeux tous les paysages et tous les animaux qui vivent dans le monde.
– non, je t’assure, les livres sont pour moi un vrai voyage, un vrai régal, ça me suffit amplement.
– si tu veux, pour faire plus connaissance, je peux te raconter des histoires.
– ah ! Ça je veux bien, écouter des histoires, c’est comme des livres qui deviennent vivants.
– quelle belle comparaison, je vais donc te raconter mes aventures sur le continent africain, et quand je reviendrai des Pays du Grand Nord, je te raconterai mes aventures de là bas.
– oh, merci Koukïn, vas y, je t’écoute, regardes, mes oreilles sont dirigées droit vers toi…

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Le Grand Duc Savant

Le Grand Duc Savant2828

La journée a été magnifique hier, un Cerf qui a bramé pour m’appeler, c’était génial ! Comme promis je vais dans le prè aujourd’hui, il faut que je vois le ciel en entier, je rencontrerai sûrement un Oiseau, pour lui demander s’il n’a pas vu Céleste.
Le pré, je le vois en contre bas, il est immense, l’herbe est toujours verte malgré cette chaleur, la nuit apporte toute sa fraicheur pour le reverdir, et qu’il reste vert toute la journée. Il doit y avoir une multitude d’insectes dans ces herbes, et si j’en cherchais un ? Bonne idée !
Il y a un choix fou, des Fourmis, des Abeilles, des Guêpes, des Hannetons, des Lucioles, des Sauterelles. Oh elles sont marrantes, ces Sauterelles, elles sont posées quelque part, ne bougent pas un brin, et dès qu’on s’approche un peu elles font un bon de géant.
Tous sont très affairés à leurs tâches quotidiennes, les uns cherchent leur chemin, d’autres butinent, d’autres mangent en faisant de grand « gloups », quels goulus ! Puis j’aperçois, tout seul, sur une feuille, un autre insecte, il est bien isolé le pauvre, et semble un peu triste d’être tout seul, il a deux pinces à l’arrière de son corps, et deux superbes antennes plantées sur sa tête, je vais aller le voir pour lui tenir compagnie.
– bonjour insecte à pinces, tu veux discuter une peu avec moi ?
– oh, oui, j’en serais très heureux, car pas beaucoup ne m’aime.
– pauvre bouchon, et pourquoi ça ?
– je crois qu’ils ont tous peur de mes pinces.
– ah, et pourquoi ça, tu pinces avec tes pinces ?
– non, pas du tout, elles me servent à attraper plein de choses.
– alors pourquoi ils ont peur ?
– à cause de mon nom, peut être.
– et c’est quoi ton nom ?
– je suis un Pince Oreille.
– hou, là, là, Pince Oreille ! Et tu ne pinces pas des oreilles ?
– non pas du tout.
– écoute bien, tu voudrais te faire des amis, et surtout des insectes ?
– oui, exactement, surtout des insectes, ils sont de la même taille que moi pratiquement.
– alors, saches que les insectes n’ont pas d’oreilles, alors aucune chance que tu ne les pinces.
– mais comment n’y ai je pas pensé avant, c’est vrai tu as raison, aucun insecte n’a d’oreille, mais toi, tu en as, et en plus très longues, de quoi les pincer aisément.
– oui, mais tu oublies une chose.
– vas y, dis moi laquelle.
– je n’ai pas peur que tu me pinces.
– ah, et pourquoi donc, tu n’as pas peur ?
– tout simplement parce que tu es super gentil, ça se voit à ton regard, tu as un regard tendre et doux.
– trop gentil, c’est toi qui trop gentil, à me dire tout ça.
– toi aussi tu es trop gentil, et entre trop gentils que nous sommes, on va super bien s’entendre !

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Le Gentil Pince Oreille

Le Gentil Pince Oreille

C’est parti pour ma ballade, je me suis levé tôt aujourd’hui encore, petit déjeuner en solo, toilette vite faite, et hop ! Direction la forêt, encore la forêt tu me diras ? Ben oui, c’est bien là bas, il fait frais, demain j’irai dans le pré. Dans le pré la vue est dégagée et je peux voir le ciel, il faut que je rencontre Céleste pour mon futur voyage.
Mais aujourd’hui c’est la forêt, et d’ailleurs j’entends un drôle de cri, encore un cri ? Oui, mais pas du tout le même qu’hier, un cri plus calme, pas quelqu’un qui est en colère, plutôt quelqu’un qui appelle, c’est peut être moi, youpi ! Je vais voir ça.
J’aperçois au loin un Cerf superbe, c’est lui qui crie, à le voir faire c’est sur qu’il appelle quelqu’un, car dès qu’il a lancé son cri, il regarde de droite et de gauche, comme s’il cherchait quelqu’un. Oh, pourvu que ce soit moi, j’ai envie qu’il devienne mon copain, je vais aller le voir et lui dire que ça y est, je l’ai entendu et je suis là.
– coucou, je suis là.
– bonjour Koukïn.
– bonjour Cerf, tu m’appelais ?
– non, pourquoi tu dis ça ?
– ben je t’ai entendu crier, je pensais que tu m’appelais.
– je crie pas, je brame.
– si tu veux, tu brames, c’est un façon de crier, non ?
– c’est vrai, les humains disent que lorsqu’on brame, on crie, mais pour nous les Cerfs, bramer, c’est notre langage.
– merci pour l’info, mais qui appelles tu, si c’est pas moi ?
– j’appelle ma douce, mon amoureuse, si tu préfères, tu aurais voulu que ce soit toi ?
– oui, j’aurais bien aimé, j’adore me faire des amis.
– ok, comme elle vient pas, elle doit être trop loin, elle ne doit pas m’entendre, alors si tu veux, je veux bien t’appeler toi.
– ouais ! Super, alors on recommence, je m’en vais, tu brames et j’arrive.
– ok, je suis d’accord, on recommence.
Je m’en vais en courant un peu plus loin, j’attends de ne plus le voir et qu’il m’appelle. Ça y est il a compris, je l’entends à nouveau bramer.
– bonjour Cerf, tu m’appelais.
– bonjour Koukïn, oui, je suis heureux que tu m’ais entendu, quelle chance !
– voilà je suis là, on part faire une ballade ensemble ? Puis on pourrait faire un picnic, et finir la journée près de la rivière.
– super programme, c’est parti mon kiki !

Crédit photo : Georges Laruelle

Le Cerf qui Brame

Le Cerf qui Brame

Comme c’était bien la journée d’hier avec Loupiot, c’est une bonne idée de faire une partie du voyage avec Céleste, j’irai plus vite, donc j’aurai encore plus de temps pour rencontrer des nouveaux amis des pays du grand nord.
Mais pour l’instant j’ai à faire dans ma région, je ne suis pas encore prêt pour le grand voyage, il n’y a pas longtemps que je suis revenu d’Afrique, je veux profiter pour faire encore des connaissances ici.
Je pars de bonne heure, afin de profiter à fond de la journée, je retourne dans la forêt, cette fois près des gros rochers, une région pittoresque puisque il n’y a que des rochers au milieu de la forêt, des grottes aussi, et je pense que quelques uns s’y abritent, allons voir.
J’arrive au bas des gros rochers, je vais grimper de blocs en blocs, jusqu’à ce que j’entende du bruit, ce qui me prouvera que je suis tout près de quelqu’un qui vit là.
Ça y est, j’entends parler, ou plutôt crier, on dirait que quelqu’un engueule un autre, je vois d’où ça vient, dans cette ouverture de grotte, je vais voir pourquoi.
– ne me refais plus jamais ça !
– vi, promis mamours, je ferai plus zamais ça.
C’est le moment que j’intervienne :
– eh bien, tu lui cries dessus très fort, qu’est ce qu’il a fait ce petit Ourson ?
– qui es tu toi ?
– je suis Koukïn, le Renard, je passais par ici quand j’ai entendu tes cris, qu’est ce qu’il a fait ton petit garnement ?
– le garnement, comme tu dis, il est parti très loin pendant que je préparai le repas, je lui avait dit de rester tout près, et lorsque j’ai eu fini, plus d’Ourson, je suis partie comme une folle en l’appelant, je l’ai trouvé près de la rivière en train de barboter avec les poissons.
– c’est vrai Ourson ? Tu as inquiété ta maman ?
– vi, c’est vrai, mais z’avais zuste envie d’un bain.
– ben ça se fait pas de partir sans sa maman à côté, tu risques bien des dangers.
– des danzers ? Quoi comme danzers ?
– tout un tas, de te perdre, de te noyer dans l’eau puisque tu étais en train de te baigner, ou de tomber de très haut et te faire très mal, tu es un petit gars, tu as besoin de ta famille à côté de toi, un jour tu seras grand et tu pourras faire tout ce qu’il te plaira.
– zé vrai ? Tout ze qui me plaira, même de rester tout zeul ?
– oui, même de rester tout seul, mais pour le moment écoutes bien ta maman, c’est elle qui guide ta vie et te protège.
– oh ! Merci Koukïn, c’est justement ce que je lui expliquais, mais venant de toi, ça va avoir plus d’impact.
– de rien maman Ours, et toi promets moi de bien obéir.
– vi, Zouzïn, ze promets.
Tiens Zouzïn, on ne m’avait jamais appelé comme ça, mais c’est trop mignon !

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L'Ourson Imprudent

L’Ourson Imprudent

De bon matin, à peine levé avec du miel et des groseilles dans le ventre, je pars à la recherche de Loupiot. Chance m’a dit qu’il errait sur la plus haute colline de la région, facile de le retrouver, une fois arrivé, je n’aurai plus qu’à l’appeler.
Je suis pratiquement arrivé au sommet, je lance un cri puissant pour qu’il m’entende, je ne bouge plus, j’ouvre grand mes oreilles et je suis sûr qu’il va me répondre.
– Loupiot… Loupiot… Loupiot…
– je suis là tout près, je te vois, regarde dans le petit pré en dessous du gros rocher.
– oui ! Je te vois, quel bonheur.
– alors, que me vaut ta venue ?
– d’abord passer la journée avec toi, rien que tous les deux.
– pas de problème, très volontiers, on ne s’est pas revu depuis le 14 juillet, et je sais que tu as le projet de partir à nouveau en voyage, alors profitons de cette journée pour passer du bon temps.
– oui, c’est exact, j’ai très envie de faire le même voyage que toi dans les Pays du Grand Nord, je ne connais aucune espèce qui y vit, et comme je me suis tant régalé en Afrique, là bas je trouverai un tas d’animaux inconnus pour moi, je veux en rencontrer un maximum, et quand je reviendrai, je raconterai leurs histoires.
– ah, Koukïn, toujours à l’affût d’aventures, et on les aime tant tes histoires, alors je vais te donner un conseil pour que tu arrives à destination.
– toi, tu es vraiment mon meilleur ami, pas besoin de s’éterniser des heures à t’expliquer quoi que ce soit, vas y raconte moi ton voyage.
– je suis parti pratiquement en même temps que toi, pour ton voyage en Afrique, j’ai choisi les Pays du Grand Nord, comme tu le sais, j’ai voyagé à pattes. Quand je suis arrivé là bas, j’ai vu des Loups comme moi, on a échangé nos coutumes et nos façons de vivre, ce n’est guère différent, mis à par le paysage et le climat. Puis j’ai vu des Pingouins, des Phoques, des Renards Blancs, des Rennes, des Ours Blancs, des Baleines, et beaucoup d’autres, mais je ne te dis pas tout, tu découvriras ça tout seul.
– tu as vu des Ours Blancs ??? !!!!
– oui, il y en a beaucoup, ils sont impressionnants, et tellement beaux.
– mais tu sais que c’est mon rêve de voir des Ours Blancs !
– et bien, tu vas être servi !
– vite, indique moi le chemin.
– si je me souviens bien, tu as fait ton voyage en Afrique avec Céleste, non ?
– oui, c’était pas possible d’y aller autrement que par le ciel ou la mer.
– et bien appelle le, ce sera plus rapide pour y aller.
– je vais suivre ton bon conseil, je vais partir à sa recherche. Et bien décidément je recherche tout le monde en ce moment !
Pour le moment je vais profiter de ma journée avec mon ami, puis dans les jours qui suivent je vais planifier mon voyage dans les Pays du Grand Nord, sans oublier de faire un tas de connaissances. Quand je reviendrai ce sera l’automne, à cette période, beaucoup d’animaux se prépare pour l’hiver, je ne voudrai pas rater leur rencontre pleines de surprises…

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le Voyage de Loupiot

le Voyage de Loupiot

Il m’a fallu une bonne nuit de sommeil pour digérer tout le miel que j’ai mangé, là c’est sur j’ai pris des kilos, il va falloir un peu de sport pour les perdre, mais bon, à vrai dire je m’en fous un peu, quelques kilos par ci, quelques kilos par là, quelle importance, tant que je ne suis pas obèse…
Bon, c’est pas tout mais il faut que je retrouve Loupiot, il m’a dit l’autre jour avoir fait un voyage dans les Pays du Grand Nord, il a rencontré des animaux extraordinaires, moi aussi j’aimerai bien visiter ces pays, et me faire des amis aussi différents que ceux que j’ai connu en Afrique. Je pars à sa recherche pour qu’il me dise quel chemin prendre.
J’entends quelqu’un qui se baigne dans le lac, avec un peu de chance, c’est peut être Loupiot. Mais non, ce n’est pas lui, c’est mon ami Chien. Ah, il tombe à pic, depuis que je dois le revoir pour lui demander son nom, et je vais en profiter pour lui demander comment va le Chien abandonné que sa maitresse a bien voulu adopter, et son nom à lui aussi, comme ça ce sera plus facile de les appeler, tu imagines me dire, « Chien n°1 » et « Chien n°2″… Pas génial…
– hello mon ami, comme je me le disais, je souhaitais te revoir très vite.
– bonjour Koukïn, oui, me voilà, que veux tu me dire ?
– ben, depuis qu’on se connait, je ne sais toujours pas ton nom.
– je m’appelle « Chance », ma maitresse a trouvé ce nom tout de suite, car elle pensait avoir eu de la chance de m’avoir adopté.
– wahou, ça c’est un nom ! Et ton nouvel ami, le petit Chien que je t’ai présenté et que ta maitresse a adopté, il va bien ?
– oui, super bien, il est parti chez le vétérinaire pour son vaccin, j’ai pas voulu y aller, tu sais les vétérinaires, ils sont bien gentils, mais de loin.
– et comment il s’appelle lui ?
– elle l’a appelé « Joyeux » car dès le lendemain il a mis tellement de joie dans la maison que ça lui est venu tout de suite.
– ben ça aussi c’est un nom ! Je vois que tout baigne, j’en suis trop content. Dis moi, Chance, tu n’aurais pas vu Loupiot des fois ?
– oui, je l’ai vu hier, il était sur la colline, juste celle là que tu vois à droite, la plus haute, il avait tellement chaud, qu’il a pris de la hauteur, mais tu le cherches pourquoi ?
– il m’a dit avoir fait un long voyage dans les Pays du Grand Nord, et j’aimerai bien qu’il m’indique le chemin.
– chouette, tu vas rencontrer pleins de nouveaux copains extraordinaires, et après tu nous raconteras des histoires !
– sacré Chance ! Bien sur que je te raconterai toutes les histoires que je vais écrire là bas, comment faire autrement, tu es si attentif et si intéressé, c’est un régal de voir tes yeux pétiller à chacun de mes mots.

Crédit photo : Clo Lachat

Chance et Joyeux

Chance et Joyeux

J’ai prévu une belle ballade en forêt aujourd’hui, là bas aussi il y a beaucoup d’animaux, en fait en été il y en a partout, mais en forêt, c’est là qu’il y en a le plus, car tous aiment la fraicheur qu’apportent les arbres.
J’entends un drôle de chant, ça vient de dessous ces arbres que je vois au loin, je vais tout de suite savoir qui chantent comme ça, et le plus réjouissant, c’est que si j’entends des chants, ceux qui chantent sont toujours contents, ça c’est une bonne chose, je dirai même, une très bonne chose.
Voilà, je suis arrivé tout près des arbres, j’aperçois juste en dessous, des dizaines de petites maisons de toutes les couleurs, c’est les habitants de ces maisons qui chantent, en écoutant mieux c’est des centaines d’habitants, je vais m’approcher tout près et frapper à la porte d’une de ces maisons.
– ohé, y a quelqu’un ?
Question vraiment stupide puisque je viens juste de dire qu’il y a des centaines d’habitants dans ces petites maisons colorées…
– oui, on est là, qui frappe ?
– c’est Koukïn, le Renard, je viens vous faire un petit bonjour.
– oh, super, on arrive, car tu ne peux pas entrer dans notre maison.
Je vois sortir aussitôt une multitude d’Abeilles, elles sont des centaines, voire des milliers.
– bonjour mesdemoiselles, vous chantez vraiment bien.
– on est tellement contentes, on a récolté beaucoup de pollen, et là, on est en train de fabriquer notre miel.
– du miel ?
– oui, quoi d’autre ? Nous, les Abeilles nous fabriquons du miel.
– mais du miel de chez miel ?
– ben, voui, on fabrique du miel de chez miel, du vrai miel, tu savais pas que ce sont les Abeilles qui fabriquaient du miel ?
– ah, oui, je me rappelle avoir rencontré une abeille au printemps, elle me l’avait dit.
– ah, c’est parfait alors, tu voudrais bien en gouter, histoire de nous dire si ça sera un bon millésime cette année ?
– avec joie !
Et elles m’ont toutes apporté du miel, comme je te l’ai dit, il a des dizaines de maisons d’Abeilles, qu’on appelle des ruches, donc des milliers d’abeilles m’ont donné du miel à déguster, quand j’ai eu fini, mon ventre a failli exploser, j’arrivais pas à refuser, c’était trop bon.
– je crois que je vais m’arrêter là, votre miel est un régal, jamais je n’en ai mangé d’aussi bon, bravo, il est parfait ! Et quand on chante tout en travaillant, c’est gagné pour que ce soit une réussite…
– merci Koukïn, avec ton avis on est sure de faire plaisir à tous les gourmands cette année !

Crédit photo : Marie Moulin

Le Chant des Ruches

Le Chant des Ruches

Je me suis réveillé avec une de ces faims, je me lève de ce pas et cours trouver quelque chose de bon à manger, j’ai très envie de fruits, c’est la pleine saison, en été, il y en a des milliers, ils poussent de partout, dans les arbres, sur des baies, et dans les jardins, mais là c’est pas trop autorisé, alors je prends que ceux qu’on a oublié de ramasser, et il y en suffisamment pour pas chaparder.
Tiens qu’est ce que je te disais, voilà des baies de groseilles, elles sont mures à point, quel régal en perspective, j’en ai l’eau à la bouche.
– hé, là ! Tu t’apprêtes à faire quoi ?
– qui me parle ?
– lève la tête, et tu me verras.
– ah, oui, je te vois l’Oiseau, tu disais ?
– je disais que tu t’apprêtes à faire quoi ?
– ben, à manger quelques unes de ses belles groseilles.
– c’est bien ce que je pensais, mais ça va pas être possible.
– ah, bon, et pourquoi ça ?
– c’est MON groseillier, donc MES groseilles, et je partage pas !
– ben à défaut d’être aimable, tu es très clair. Mais une petite question, tu ne vas pas manger toutes ses groseilles quand même ?
– ben, si !
– mais c’est pas possible, ton ventre ne les contiendra pas toutes.
– ben, si !
– mais enfin, il y a un tas de ces fruits pour un bataillon de Renards et d’Oiseaux aussi.
– ben, non !
– tu vas t’arrêter de dire : ben, si… ben, non…
– ben, non !
– bon, ça va, j’ai compris, je te le laisse ton groseillier, je vais trouver quelque chose d’autre, allez ciao…
– Koukïn, reviens, c’est une blague ! Viens manger avec moi ces bonnes groseilles.
– c’est toi le coquin, je me disais aussi que tu ne pourrais pas manger tout ça.
– ben, si !
– ah, tu vas pas recommencer !
– ben, non !
Quel pitre celui là, enfin on s’est bien régalé, et il reste encore des kilos de groseilles, pour demain, et pour beaucoup de jours encore… Ben, si !

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Le Bel Oiseau aux Groseilles

Le Bel Oiseau aux Groseilles

J’espère que mon copain Faisan va retrouver sa forme très vite, mais j’ai bon espoir, il semble motivé pour écrire des histoires, je languis de les écouter, ça me changera d’en écrire, et ça me donnera des idées, c’est vrai que parfois, quand j’écoute des histoires, une nouvelle histoire me trotte dans la tête tout de suite.
En attendant, je vais me reposer, je suis un peu fatigué… Oh, mais ne t’inquiètes pas, je vais bien, je ne suis pas déprimé, comment le serai je, j’ai une mission, je t’ai promis une histoire par jour, je vais pas m’arrêter là en si bon chemin.
Aller, un petit somme dans ces hautes herbes bien vertes, bien fraiches, un endroit idéal pour une sieste avec ces grosses chaleurs. Je dors à poings fermés lorsque je me sens épié, je vais ouvrir les yeux lentement, pour voir qui m’espionne, si je me lève d’un coup, j’ai peur qu’il ne s’enfuit.
Oh ! Quels yeux ! Presque à me faire peur, s’ils n’étaient pas si petits, ceux d’un insecte surement, il se cache derrière une herbe, mais qu’est ce qu’il est rigolo !
– bonjour yeux !
– d’abord, je m’appelle pas « yeux » je te ferai dire.
– oh, pardon, mais je ne vois que ça.
– je suis un Libellule, regarde mes ailes sont derrières moi, et derrière le brin d’herbe il y a ma tête, mon corps, mes pattes et mon cerveau !
– tu as un cerveau ?
– oh, ça va ! T’es pas drôle.
– mais toi si ! Tu es vraiment marrante, je l’ai vu tout de suite à tes yeux, et je suis sûr que tout le monde dira comme moi quand je leur raconterai ton histoire, surtout quand je leur montrerai ta photo.
– c’est vrai ?
– vrai de vrai, crois moi, tu m’as fait passer un bon moment, des yeux que je n’oublierai jamais.
– ah, je suis contente alors, j’aime rendre les gens heureux, ça me donne envie de vivre deux fois plus intensément.
– tu es une petite Libellule inoubliable ! Si je te revois un jour, je te dirai ce qu’en pense toutes les personnes qui t’auront vu et lu l’histoire que j’ai raconté sur toi.
– oh, oui, je voudrais tant…
– promis !

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Les Yeux de la Libellule

Les Yeux de la Libellule

Petite promenade dans le pré, ça grouille de vie là bas, des animaux à quatre pattes, des animaux à deux pattes, une foule d’insectes, une végétation très abondante, bref une rencontre sûr et certain !
Dans l’herbe verte, un Oiseau aux magnifiques couleurs marche, la tête un peu basse, il doit avoir besoin d’aide, je vais lui demander.
– bonjour bel Oiseau, tu as besoin de compagnie ?
– bof, pourquoi pas.
– comment ça bof, ça va pas comme tu veux ?
– je suis si fatigué, mais si fatigué…
– allons bon, pourquoi ça ? Racontes moi un peu ta vie.
– y a pas grand chose à dire, je dors beaucoup, je mange peu, je parle pratiquement à personne et surtout je ne fais rien de mes journées.
– ah, je vois, et depuis quand ?
– depuis presque quinze jours, même avant, je sais plus trop, j’en perds la tête d’être fatigué.
– et bien je vais te dire ce que tu as, tu n’es pas malade, puisque je vois que tu as de bien belles plumes, éclatantes et brillantes, tes yeux paraissent assez vifs, tu te déplaces sans problème, certes tu es un peu maigre, alors j’en déduis qu’une chose : tu es déprimé !
– déprimé ? C’est quoi au juste ?
– quand quelqu’un dort beaucoup, c’est pas parce qu’il est fatigué, mais plutôt pour oublier, puis ça va avec l’appétit, on n’a guère faim, de ne voir et ne parler à personne prouve aussi que tu n’arrives pas à communiquer, on s’exclut tout seul, de peur d’être inacceptable, et le fait que tu n’as goût à rien faire, prouve encore plus ta déprime, quand on va mal dans sa tête on n’arrive à ne rien entreprendre.
– oui, tu as raison, c’est tout à fait ça, et que puis je faire ?
– tu prends tout simplement tes problèmes à l’envers, tu mets ton réveil après avoir dormir seulement le temps nécessaire de récupération, tu manges surtout ce que tu adores, tu rencontres un tas d’animaux, même des insectes, ils sont fabuleux, tu discutes de tout et de rien, et pour finir tu projettes de faire une chose que te plait particulièrement, et voilà c’est tout !
– ok, je vais faire tout ça, j’ai un bon réveil, c’est un Coq qui chante toujours à la même heure tout près de mon nid, je vais dévorer des framboises, j’adore ça, et j’ai toute ma famille à revoir, ça fait si longtemps que je ne les ai pas vu, même une foule d’amis que je n’ai pas vu non plus depuis des lustres, et pour finir mon projet va être d’écrire des histoires, j’y pensais plus.
– et bien voilà, on y est ! Et je suis un fou d’histoires, je les écouterai avec grand plaisir !

Crédit photo : Christophe Feliciaggi

Le Faisan Fatigué

Le Faisan Fatigué

Bon, mon nouveau ami Chien est casé, je suis sûre que là il sera bien, j’irai le voir de temps en temps, mais il faudra que je sache son nom, ainsi que mon ami le Chien, car je vais me mélanger les pinceaux, je les appelle tous les deux « Chien » c’est pas un nom ça , je suis sur qu’il ont tous les deux un prénom, quel gros bêta je fais, j’ai complètement oublié de leur demander, ce sera pour la prochaine fois que je les verrai.
Pour le moment, je vais aller chercher Vénus, on va passer la journée tous les deux, je sais pas encore où on ira, laissons faire les choses, et je trouverai de beaux endroits, et passer une super journée avec elle.
Je suis presque arrivé, je vais lui faire une des ces surprises, elle ne se doute de rien et si je lui faisais une farce ? Ça serait trop marrant…
– mademoiselle Vénus… Vous m’entendez ? Je suis un marchand de quelque chose de génial, vous voulez bien m’en acheter ?
– oui, j’arrive, le temps de me finir ma toilette.
– prenez votre le temps, j’attends devant l’entrée de votre terrier.
Elle va être bien surprise en me voyant, elle ne se doute pas que c’est moi puisque j’ai déguisé ma voix. Quelques minutes plus tard je vois le bout de son nez, puis ses yeux s’écarquillent tout grand, elle m’a reconnu !
– sacré coquin, tu portes bien ton nom ! Pas une minute je n’ai douté que ce soit toi.
– je t’ai bien eu, hein ! Et pour ce qui est de te vendre quelque chose ce sera plutôt gratuit.
– quelque chose à vendre et qui est gratuit, c’est un don, ou un cadeau… et bien je languis de savoir ce que c’est.
– une journée entière ensemble, et je t’offre le repas !
– wahou, super, c’est parti, je suis prête, et ne me dis rien je veux tout découvrir au fur et à mesure.
– pas de problème, suis moi, ça va être une journée merveilleuse pour tous les deux.
Et je l’emmène dans les plus beaux coins que je connaisse, on mange au bord de la source, on joue comme des petits fous, on rigole à gorge déployé, on croise quelques amis à qui on fait un bref salut, c’est notre journée, pas le temps de la consacrer à qui que ce soit d’autre, demain il fera jour pour quelqu’un d’autre…
Ah, ma douce Vénus, tu es bien la plus belle, tu es la Renarde de ma vie !

Photo trouvée sur internet : Wallpaper

Une Journée avec Vénus

Une Journée avec Vénus

Mon pauvre petit Chien a dormi d’un sommeil calme et serein, pendant ce temps j’ai cogité une bonne partie de la nuit pour trouver une solution, et je crois que j’ai trouvé, enfin si la personne que j’ai en vue, l’adoptera, rien n’est encore sur.
– bonjour petit Chien, tu as bien dormi, maintenant il est temps de voir si ce que j’ai envisagé pour toi marchera.
– hourra ! Tu as trouvé quelqu’un qui voudra bien de moi ?
– rien n’est encore sur, mais je pense que ça va marcher, aller viens, on va voir un bon ami à moi.
Mon idée est d’aller voir si la maîtresse de mon ami le Chien, acceptera d’adopter ce petit être abandonné. Direction sa maison, ce n’est pas très loin, mais avant de me présenter il faudra être prudent, je ne voudrai pas être aperçu par sa maitresse, on ne sait jamais. Voilà j’y suis, je vois mon ami en bas dans le jardin, sa maîtresse est là puisque je vois sa voiture garée, prudence, je vais appeler mon ami dans un recoin, pour pas être en vue, on ne sait jamais comme je te l’ai dit, pas tout le monde aime les Renards.
– bonjour mon ami.
– bonjour Koukïn, mais qui est avec toi ?
– c’est un Chien que j’ai trouvé hier attaché à un arbre, ses maîtres l’ont abandonné, j’ai réfléchis qui pourrait l’adopter, et j’ai pensé à ta maîtresse, tu crois qu’elle serait d’accord ?
– alors là, j’en fais mon affaire, elle m’adore, et ne peux résister à me faire plaisir, et avoir un compagnon, ça serait super chouette !
– bon, alors, comment tu vas t’y prendre ?
– regarde bien, ça va pas être compliqué.
Et mon très cher ami, prend la direction de la porte de la maison, avec tout à côté de lui le petit abandonné. Il aboie comme pour appeler sa maîtresse, elle ne tarde pas à ouvrir la porte, et elle apparaît pour voir ce qui se passe.
– et bien mon Chien, qu’est ce que tu as ?
Quel numéro il lui fait, il s’assoit devant elle, tourne sa tête de droite et de gauche, cligne ses yeux de façon attendrissante, et pour finir, il regarde en direction du Chien Abandonné, tout est très clair dans ses expressions !
– mais qui tu emmènes ? Tu as trouvé ce petit Chien où ?
Pour toute réponse, mon ami aboie comme s’il voulait lui dire simplement « il est abandonné, tu voudrais pas l’adopter, et en même temps ça me ferait un bon compagnon, et toi deux compagnons » !
– ah, j’ai compris, il est abandonné et tu veux que je l’adopte ?
Pour toute réponse, mon ami aboie, se lève, tourne en rond, pour bien lui faire comprendre que sa maîtresse a tout bien saisi.
– ok, pas de problème, il peut vivre avec nous ce pauvre petit chou, la maison sera encore plus gaie !
Et voilà, le tour est joué, j’ai suivi la scène de loin, mon ami Chien me lance un regard des plus satisfait, le petit abandonné, mais qui ne l’est plus, me fais un clin d’œil, et tout le monde rentre dans la maison… C’est une très belle journée !

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Petit Chien Adopté !

Petit Chien Adopté !

Je reviens dans la forêt aujourd’hui, on y est trop bien, le petit vent est encore là, quel bon compagnon ! Le soleil aussi bien sur, mais lui en ce moment je suis pas trop d’accord avec lui, il est trop puissant, monsieur ! Il nous fait bien comprendre que c’est l’été, monsieur !
Je vais aller près du village, histoire d’écouter les critiques du feu d’artifice d’avant hier, puis je ferai ma rencontre du jour là bas, je le sens bien…
Je m’approche tout près du village quand j’entends des pleurs, allons bon, je vais faire mon consolateur je sens, ces pleurs viennent de ces arbres que je vois à ma gauche.
Je vois ce que c’est, c’est un petit Chien, il est attaché à un arbre, il a la tête basse et pleure à chaudes larmes, oh, pauvre petit bout, qu’est ce qui lui arrive ?
– et alors mon coco, tu es bien malheureux ?
– je suis là depuis hier, je peux pas me libérer de cette corde qui m’attache à cet arbre, j’ai faim moi, et puis je m’ennuie là.
– mais comment tu as fait ton compte pour t’être attaché à cet arbre ?
– c’est pas moi, c’est mes maîtres, ils m’ont emmené comme pour faire une balade, puis ils m’ont attaché à cet arbre, et pour finir ils sont partis. Je sais pas ce qui leur a pris, car ils ne sont pas revenus me chercher depuis hier.
– mon pauvre, je sais très bien ce qu’ils ont fait, ils ne te veulent plus, c’est le moment des vacances pour eux, et ils ne pouvaient pas, ou ne voulaient pas t’emmener, alors ils t’ont abandonné !
– abandonné ! Mais tu n’y penses pas, jamais ils pourraient faire une telle chose !
– oh, que si, malheureusement, ça arrive tout le temps.
– mais qu’est ce que je vais devenir ?
– pour le moment je vais couper cette corde, puis t’emmener chez moi, tu dormiras à la maison, et comme la nuit porte conseil, demain j’aurais la réponse pour ton avenir.
– oh, merci, tu es chouette toi !
Et bien au lieu de jouer les consolateurs, j’ai plutôt joué les sauveteurs moi, mais qu’importe, l’essentiel est que j’ai aidé un petit être à être plus joyeux…

Photo trouvée sur internet sans crédit

Le Chien Abandonné

Le Chien Abandonné

Je me suis réveillé très tard aujourd’hui, il faut dire qu’on est rentré hier soir bien après minuit avec Loupiot, et même arrivés chez nous, on n’habite pas très loin l’un de l’autre, on avait du mal à se quitter, on n’arrêtait pas de se parler du spectacle qu’on venait de voir, et puis on a parlé de bien d’autre chose aussi, je ne lui ai pas tout dis de mon voyage en Afrique, et lui ne m’avait pas tout dis du sien, il est allé très au nord de la planète, ça semble super bien aussi, il faudra que j’y aille, je vais programmer ça bientôt.
Bon, c’est pas tout il faut que je sorte au plus vite de mon terrier, des aventures m’attendent !
J’entends des grognements semblables à ceux des Cochons, mais en général ils vivent dans des fermes, à moins que ce soient des Sangliers, ça c’est plus évident dans la forêt, et oui, ce sont des Sangliers…
Le plus petit grognement vient d’un bébé Sanglier, le plus gros celui d’un adulte, sa maman sûrement. Décidément qu’est ce qu’il y a comme bébés en ce moment ! Je vais à leur rencontre leur faire un petit bonjour.
– hello vous deux, vous vous promenez ?
– bonjour Koukïn, on va à la source, tu veux venir avec nous, mon bébé adore y boire, comme tous les Sangliers d’ailleurs, d’où son nom : le repère des Sangliers.
– ah oui ? Il y a une source dans le coin ?
– oui, et l’eau est la meilleure de la région, d’ailleurs c’est l’eau dont ce sert les habitants du village plus bas, ce village s’est construit grâce à cette source, et depuis longtemps, et tous les habitants se portent comme un charme, donc question pureté tu peux me faire confiance.
– ok, allons y tout de suite, et comme ça je pourrais faire connaître cette source à tous mes amis.
Une fois arrivés sur les lieux, non seulement je découvre la source mais un endroit des plus beaux de cette région, quel bonheur de découvrir tant de richesse de la nature.
Le petit Sanglier se précipite pour boire, il est vraiment mignon ce petit ange, c’est beau quand même les bébés, et sa maman semble très fier de lui, car non seulement il est beau mais très débrouillard.
– ton bébé est bien hardi dis moi, c’est toi qui lui a appris à se débrouiller comme ça ?
– non, il me suit, il fait tout ce que je fais, il apprend en me regardant.
– attention à ce que tu ne fasses pas de bêtise, il pourrait bien t’imiter alors.
– tu crois pas si bien dire, l’autre jour, j’avais tellement chaud que j’ai plongé dans la source, il n’a pas hésité une seconde et il a plongé aussi ! Il a coulé à pic, heureusement qu’il y avait son papa, il l’a sauvé en le sortant.
– ah, les papas ! Toujours là quand il faut…

Crédit photos : Jean Paul Dauphin, montage Cyril Castello

Le Repère des Sangliers

Le Repère des Sangliers

Je suis réveillé par Loupiot, il semble trop content, je sens qu’on va passer une bonne journée, attendons de voir ce qu’il a à me dire…
– salut Koukïn, je viens te chercher pour passer la journée ensemble, et la clôturer avec un très beau spectacle.
– chouette, j’adore les spectacles, mais il va falloir attendre jusqu’à ce soir ?
– hé oui, il faut qu’il fasse nuit pour le voir.
– qu’il fasse nuit, mais on y verra rien, tu es sûr de toi ?
– on ne peut plus sûr, fais moi confiance.
– bon, ok, je te fais confiance, d’ailleurs je te fais toujours confiance, tu es mon meilleur ami.
On passe la journée à balader, à faire les fous, quand il a fait trop chaud on a fait notre sieste ensemble, bien installé à l’ombre d’un gros chêne, puis Loupiot me regarde et me dit :
– il est l’heure d’y aller, le soir tombe, et le village est encore loin, on a juste le temps d’arriver avant que ça ne commence.
J’ai hâte d’y être, que me réserve ce spectacle de nuit ?
– voilà on y est Koukïn, assieds-toi à côté de moi, regarde bien tu vas en avoir pleins les yeux et les oreilles aussi…
Et là fusionne une multitude de lumières, de toutes les couleurs, elles montent droit dans le ciel et retombent comme s’il pleuvait des milliers de lanternes, il y en a des grosses, des petites, y a en même qui forment des cœurs, des vrilles, et bien d’autre chose encore. A chaque lumière qui fuse dans la nuit, un bruit assourdissant les accompagnent, puis tout à la fin c’est d’une beauté incommensurable, des milliers d’étincelles de partout, avec toujours ce bruit fracassant qui accompagne si bien ce spectacle des plus beaux que j’ai jamais vu…
– oh, merci Loupiot, quel bon moment, en plus avec toi, mais comment tu savais çà ?
– pas difficile, les hommes font ce spectacle de lumière chaque année à la même date.
– hé bien, tu en sais des choses, comme je suis content d’être ton ami, je n’aurais pas pu voir ça si tu ne me l’avais pas dis, et si j’avais pas été ton ami.
– les amis c’est fait pour ça, c’est faire partager tout ce qu’il a de beau sur cette terre. Sans oublier d’être surtout là dans les moments difficiles.

Photo trouvée sur internet, pas de crédit, montage Marie Moulin

La Magie du Feu d'Artifice

La Magie du Feu d’Artifice

Je vais encore me promener dans la forêt, là il fait toujours bon, le léger vent suffit à bien rafraîchir l’air, il court à travers les arbres, il joue avec les herbes hautes, et se faufile entre les rochers. Mais qu’il fait bon vivre dans la forêt…
Je vais manger puis me reposer sous les feuillages touffus que j’aperçois là bas, un lieu paradisiaque pour prendre le temps de tout observer ce qu’il se passe.
Au milieu de ma sieste, et oui je me suis endormi bercé par toute cette nature reposante, un petit cri, mais vraiment un tout petit cri me réveille, et si j’écoute bien j’entends mon nom, ça va pas être simple de repérer d’où ça vient, c’est presque inaudible, chut !  Plus un bruit que je repère exactement d’où ça vient.
– Koukïn ! Tu me vois !
– pas pour le moment, essaie de bouger pour que je te vois.
– regarde je vais bouger mes ailes, je suis sur les feuilles à ta droite.
– ça y est, je te vois beau Papillon. Mais tu as l’air de me connaître, pas moi, remets moi un peu de mémoire.
– un jour on s’est rencontré, j’étais très triste, je pleurais, et tu m’as consolé.
– ah bon, je ne me souviens pas d’avoir consolé un Papillon.
– c’est sur, j’étais une Chenille à ce moment là.
– ah, oui ! Je me souviens ! Et bien dis donc qu’est ce que tu as changé ! Tu es devenu un superbe Papillon, dis moi.
– et oui, tu avais raison, et le jour où ça m’est arrivé, j’ai pensé fort à toi !
– tu as vu, j’avais raison, tu es content maintenant, tu es d’une beauté !
– je suis ravi, jamais je n’aurais pu imaginer que je serais comme ça.
– profites en bien, et je suis heureux de ne pas avoir à te consoler aujourd’hui, c’est tellement plus agréable de voir mes amis heureux…

Crédit photo : Christophe Feliciaggi

Le Superbe Papillon

Le Superbe Papillon

Boudiou, qu’il fait chaud ! Presque aussi chaud qu’en Afrique, c’est peu dire… Un petit tour à la rivière me ferait le plus grand bien, j’y cours, enfin pas trop vite, je voudrais pas avoir une syncope due à une insolation.
J’ai marché le plus a l’ombre possible jusqu’à la rivière, car une bonne rangée d’arbres sont plantés tout son long.
Et voilà je suis arrivé, pas une minute a perdre, je plonge tout de suite dans l’eau, que c’est bon ! Idéal par ces chaleurs, et ça me fait tout drôle de penser à l’hiver au même endroit, tout est gelé, et il fait un froid, encore plus froid qu’un froid de Canard, car il n’y en a pas un seul !
Mais qui je vois au loin, tout au bord ? C’est un Héron, il est splendide, d’un blanc parfait, il a l’air de s’ennuyer, je vais lui parler.
– bonjour monsieur le Héron, tu as besoin d’un peu de compagnie ?
– ma foi oui, pourquoi pas, tu es Koukïn, n’est ce pas ?
– oui, c’est bien moi, tu me connais ?
– j’ai entendu parlé de toi, et de ton long voyage, et que tu aurais vu le roi des animaux.
– exact, il était très sympa d’ailleurs.
– tu sais que moi aussi je suis un roi ?
– ah, non, je savais pas.
– mes ancêtres étaient tous des rois, donc moi aussi.
– et tu es le roi de quoi ?
– le roi d’ici, le roi de cette rivière, le roi de la terre qui est tout autour.
– ah, bon, je croyais qu’il n’y avait que le Lion, roi de tous les animaux…
– je t’ai fait marcher, gros bêta, tu m’as cru, hein ?
– ben évidemment, pourquoi j’en aurais douté ?
– ben du fait que tu savais qu’il n’y avait qu’un roi des animaux et que c’est le Lion.
– ah, oui c’est vrai, mais tu avais l’air tellement sincère. Je me méfierai la prochaine fois que quelqu’un me dit être le roi de quelque chose.
– aller, viens, on va se balader autour de la rivière, on va passer un petit moment ensemble et tu vas me raconter tes aventures en Afrique.
– bien sa majesté, allons y !
– ah, ah, tu es un rigolo toi !

Crédit photo : Clo Lachat

Sa Majesté le Héron Blanc

Sa Majesté le Héron Blanc

J’ai dormi comme longtemps je n’avais pas dormi aussi bien, la journée d’hier a été magnifique, elle a duré très longtemps, si longtemps que je crois qu’elle a duré plus d’une journée. Et j’ai si bien dormi, je me suis si bien reposé, que pas besoin de journée de solitude pour me remettre de mes émotions. Je me lève et cours pour faire ma nouvelle rencontre, j’ai une super forme, et savoure à l’avance qui sera mon ami du jour, même si c’est encore des zigues qui se disputent !
Je vais vers le village, ça fait longtemps que je n’y suis pas retourné, depuis mon départ en Afrique, j’aimerai bien jouer avec mon ami Chien, j’emporte mon bâton au cas où je le trouverai.
Arrivé à sa maison, je ne le vois pas, ni la voiture de sa maitresse, ils ont dû partir en ballade tous les deux, je le verrai un autre jour. Bon je vais bien trouver quelqu’un d’autre, je tourne les talons, mais au moment de partir j’entends quelqu’un qui m’appelle.
– Koukïn, Koukïn, Koukïn !
– oui, c’est bien moi, qui m’appelle, je ne vois personne.
– lève la tête.
– ah, oui, je te vois et en plus je te reconnais, l’Hirondelle qui m’a parlé de l’Afrique.
– oui, c’est ça, c’est bien moi.
– tu sais que j’y suis allé ?
– oui, j’ai appris ça, alors c’était bien ?
– merveilleux, un voyage magnifique, je ne te remercierai jamais assez de m’avoir suggéré ce périple. J’ai rencontré beaucoup d’animaux plus géniaux les uns que les autres. Et toi tu vas bien ?
– je vais super bien, je suis heureuse comme pas deux, viens avec moi, je vais te montrer pourquoi.
Je la suis, elle rentre dans la grange à côté de la maison de mon ami Chien, je trouve un trou juste assez grand pour que je me glisse à l’intérieur, une fois dans la grange, je vois l’Hirondelle voler tout en haut des poutres qui tiennent le toit, je me hisse comme je peux à sa hauteur, et là un spectacle extraordinaire et trop mignon : cinq bébés Hirondelles !
– oh, comme ils sont jolis, bravo, toutes mes félicitations, et tu les a appelé comment ?
– je me suis inspirée des fleurs, « Bleuet » – « Violette » – « Edelweiss » –  » Narcisse » –  » Marguerite « . Et, j’ai une petite demande à te faire.
– oui bien sur, demande et je ferai, enfin si je peux.
– je voudrai que tu sois le parrain de Marguerite, j’ai trouvé pour les quatre autres, et je t’attendais afin de te demander pour elle.
– oh, mais oui, bien sur, et c’est la deuxième fois depuis peu, je suis le parrain de Fripon, le fils du Lion.
– tu es le parrain du fils du roi des animaux ! Mais que tu dois être fier.
– oui, bien sur je le suis, mais je suis tout aussi fier d’être celui de Marguerite, j’aime tant les Oiseaux, pour moi c’est tous les rois du ciel…

Peinture de Patricia Hyvernat, artiste peintre animalier

Les Bébés de l'Hirondelle

Les Bébés de l’Hirondelle

C’est maman qui me réveille aujourd’hui, elle a l’air si heureuse, je suis sur qu’elle m’apporte une bonne nouvelle.
– bonjour Koukïn, tu vas bien ?
– parfaitement bien, et à te voir je vais encore mieux !
– et c’est pas fini !
– quoi, c’est pas fini ?
– tu devines pas ?
– je crois que si… Où il est ?
Et juste à ce moment là, j’entends une grande voix que je reconnaîtrai entre toutes les voix de Renards.
– bonjour Koukïn, me voilà de retour, et tu es le premier que je revois.
– oh ! Papa ! Quelle bonne surprise, mais je m’y attendais tous les jours depuis que maman m’a dit que tu allais revenir.
– et oui, me voilà mon grand, que dirais tu d’aller chercher Filou et Malicia ?
– que c’est une grande idée ! Et merveilleuse idée.
– et que dirais tu qu’on passe la journée  ensemble ?
– tous ensembles, toi, maman, Filou, Malicia et moi ?
– ben oui gros nigaud !
– je dirais que c’est la plus grande idée géniale que la terre n’a jamais connu !
– merveilleux petit Koukïn, c’est parti pour cette journée en famille.
– et toi, merveilleux papa, je peux seulement ajouter c’est parti pour une journée en famille exceptionnelle !
Bon, après tout ça, je crois que demain sera encore une journée de remise en forme en solo dans la nature, pour enfouir ce souvenir des plus merveilleux… Mais pour l’instant pas le temps de penser à demain, je vais vivre aujourd’hui pleinement !

Crédit photo : Christophe Feliciaggi

La Visite de Papa

La Visite de Papa

Ah, que ça m’a fait du bien la journée à la rivière hier, je suis complètement d’aplomb pour une nouvelle rencontre, peu m’importe avec qui, je suis d’une humeur parfaite et faire la connaissance de tout animal que ce soit.
J’ai pas si bien dit, car j’entends des cris venant tout droit devant moi, ça m’a tout l’air d’une dispute, mais qui se chamaille ainsi ?
Ah, je les vois, c’est deux lièvres qui sont en train de se quereller, et ils se battent en plus !
– alors, ça va pas bien vous deux ! Qu’est ce qu’il se passe ?
– c’est lui qui a commencé.
– non, c’est pas vrai, c’est lui !
– ben, on va pas s’en sortir comme ça, on se calme et l’un de vous me raconte.
– j’étais tranquillement en train de faire une petite sieste, quand Lulu m’a sauté dessus.
– ben, il faut dire que Lili m’a volé la place.
– Lulu et Lili, une histoire de place pour faire la sieste ?
– exactement, c’est ma place !
– non mais je rêve, il y a tant d’endroits semblables.
– oui, mais ils sont trop loin.
– non mais je rêve encore plus ! Non seulement vous vous engueulez pour une place et en plus vous êtes des fainéants, ben je vais vous dire comment on va régler ça, je vais prendre cette belle place pour faire MA sieste, et vous, vous allez chercher deux autres endroits.
– c’est dur comme punition.
– si c’est dur comme punition, c’est l’essentiel, aller oust, du balais !
– bon, bon, ça va on a compris.
Et je les vois s’éloigner tous les deux, ils dévalent le pré et trouvent, pas loin du tout, deux endroits idéaux, tout près l’un de l’autre, pour faire leur sieste côté à côté. Et c’est si près que j’entends ce qu’ils disent.
– l’avait raison le Koukïn, y a des endroits super, en plus on est ensemble, côte à côte, plus jamais on se disputera pour si peu…
Les voilà réconciliés, à la bonne heure. Non mais !

Crédit photo : Christophe Feliciaggi

La Dispute des Lièvres

La Dispute des Lièvres

Ouf, quelle journée hier ! Chargée de tant d’émotions, j’ai besoin de me ressourcer pour récupérer mes sens. Ça me rappelle la journée qui a suivie ma visite à la famille Lion, après l’annonce d’être le parrain de Fripon, j’ai eu besoin de m’isoler, j’avais trouvé les grandes plaines en Afrique, et ça m’avait fait un bien fou, aujourd’hui, je suis chez moi, je sais très bien où trouver un endroit pour retrouver mes esprits, suis moi…
Voilà j’arrive, c’est un endroit merveilleux, très calme, pour seul bruit le léger vent dans les arbres, et l’eau de la rivière qui court lentement entre les montagnes, et rien qu’à l’idée de me baigner, j’ai déjà l’impression d’être plus serein.
C’est fort quand même les émotions, c’est bon quand elles sont chargées d’amour, la journée d’hier en était remplie, toute ma famille, tous mes amis réunis pour se réjouir avec moi font que la vie est merveilleuse.
Parfois des évènements moins heureux font qu’on a aussi besoin de récupérer quelques instants, on cherche alors l’endroit idéal. Pour moi c’est dans la nature, je choisis toujours un endroit calme, vide de toute vie, si ce n’est les arbres, les fleurs, l’eau, le ciel, le soleil, enfin tous les éléments de notre terre, sans qu’aucune vie humaine ou animale soit présente…
C’est dans des paysages tels, que j’arrive à faire le point sur tout ce qui est dans ma tête, bon ou mauvais. Si c’est bon je cherche à les enfouir au plus profond de moi, pour ne jamais oublier, si c’est mauvais, tout au contraire je cherche le moyen de tout oublier !
Tout ça pour te dire, que toi aussi tu peux avoir besoin de solitude pour t’aider à te construire, ça peut être n’importe où, du moment que tu l’as choisi, ce sera ton endroit rien qu’à toi, avec des moments rien qu’à toi, et tu verras, tu y trouveras un puits sans fond d’énergie positive.
Pour t’aider, je t’offre le paysage que j’ai choisi aujourd’hui, afin de savourer au mieux ma journée d’hier, et tout enfouir, sans rien oublier, de tous les moments magiques de la fête d’hier, et ça au plus profond de ma tête, afin que toujours je m’en rappelle…

Photo trouvée sur internet sans crédit

Journée Récupération près de la Rivière

Journée Récupération près de la Rivière

Nous y sommes, c’est le jour de mon anniversaire, et celui de Filou et Malicia évidemment, on va être nombreux pour fêter ça. Oh, mais j’y pense, il faut que je prévienne mon ami Chat, qui avait raté l’anniversaire de son pote, je vais de ce pas le chercher…
Sur le chemin du retour, je rencontre Loupiot, et Vénus, ils me préviennent qu’on n’attend plus que moi. Filou et Malicia, sans oublier maman, sont déjà sur les lieux de la fête, ce sera entre la forêt et le grand pré.
Voilà on y arrive, il y a beaucoup d’animaux, quelle belle journée en perspective !
C’est maman qui vient au devant de moi, suivi de mon frère et ma soeur, maman porte un gros paquet, je devine ce qu’il y a à l’intérieur, car un peu de coulis rouge, semblable à du coulis de fraise, dépasse du carton.
– oh, mes chers enfants, comme je suis contente de fêter votre anniversaire, j’ai préparé un beau gâteau, avec beaucoup de fraises, je me rappelle combien vous les aimez tant tous les trois. Et puis j’ai un autre cadeau, venez, on va s’assoir, manger ce gâteau et je vous dirai tout.
Le délicieux fraisier a été distribué à tous, il est super bon, maman n’a rien perdu de ses talents de cuisinière, il faut dire qu’elle l’a fait avec tant d’amour, chère maman, irremplaçable !
– Koukïn, Filou et Malicia, il est temps que je vous donne mon autre cadeau, en fait c’est plutôt une visite, vous ne devinez rien ?
– non, aller dis nous vite, on est vraiment impatients.
– eh bien, j’ai rencontré votre papa il y a quelques jours, il est assez loin aujourd’hui, et n’a pas pu se libérer pour venir aujourd’hui, il viendra très bientôt vous voir tous les trois.
– super ! C’est un super cadeau, le meilleur que tu pouvais nous faire, on est fou de joie : papa ! Ça fait tellement longtemps qu’on l’a pas vu, on va passer une journée inoubliable avec pleins de souvenirs à se remémorer, et on a tant de choses à lui raconter aussi.
La journée tire à sa fin, mais je sais que tu es impatient de savoir tous les cadeaux que j’ai reçu. Alors je vais t’énumérer tout ça, Loupiot m’a offert une médaille où est inscrit « Pour Mon Meilleur Ami », Vénus une très belle fleur, une immortelle pour que je la garde toujours, mon ami Chien un superbe bâton, qui promet de belles parties de jeu ! Lapin Magicien un sac entier de blé, mon ami Chat, il m’a offert son beau chapeau. Et tous les autres se sont concertés, et m’ont apporté un cadeau commun, un superbe tapis pour être bien au chaud l’hiver dans mon terrier.
Voilà, tu sais tout, ou presque, car il y en a un autre, un cadeau des plus merveilleux, c’est le gros câlin de ma maman, et les mots qu’elle m’a chuchoté en même temps à l’oreille « je t’aime fort mon petit Koukïn »…

Photo trouvée sur internet sans crédit, montage Marie Moulin

Le Jour Merveilleux des Anniversaires

Le Jour Merveilleux des Anniversaires

Quelle belle nuit j’ai passé, Maman est partie tard avec Lapin Magicien et le Chien, mais Malicia, Filou, Loupiot et Vénus, sont restés avec moi toute la nuit, on a bavardé jusqu’à que nos yeux se ferment tout seul, et je crois que même à peine endormi, on parlait toujours !
Le matin on s’est réveillé très tard, et devines qui nous a réveillé ? Quelqu’un qu’on ne voit que deux ou trois mois par an, quelqu’un au chant spécial, un chant un peu strident, mais tellement agréable puisque c’est LE chant de l’été. Oui tu as deviné, c’est la Cigale !
Nous sortons tous en même temps pour lui dire bonjour, puis je reste seul avec elle, tous sont partis chez eux faire ce qu’ils ont à faire, et on se revoit tous demain pour mon anniversaire.
– alors Cigale, contente ?
– pour ça oui, comme c’est bon l’été !
– mais, tu n’es jamais enroué à chanter comme ça toute la journée ?
– non ça va, je suis restée muette si longtemps, alors j’ai des réserves de cordes vocales à profusion !
– et tu t’arrêtes pour dormir quand même ?
– bof, si peu, en fait je chante toute la journée, et comme les nuits sont courtes, je dors peu, mais ça m’est égal aussi j’ai tellement dormi avant.
– ah oui, ça va de fait. Mais tu ne manges pas ?
– bof, si peu, pas le temps de manger, je préfère pas m’arrêter de chanter.
– si je comprend bien, tu manges peu, tu dors peu, tu ne fais que chanter.
– ah ! Tu vas me faire le coup de la Fourmi ?
– quel coup de la Fourmi ?
– ma voisine, elle me bassine toute la journée pour que je travaille.
– pourquoi travailler ?
– je sais pas, c’est son truc à elle de travailler, moi je chante tout le temps, c’est ma vie !
– tu as bien raison, chacun son truc, travailler pourquoi faire, du moment que tu es heureuse, c’est le principal.
– tu es bien toi au moins, tu me comprends, tu serais pas un peu comme moi ?
– exactement ! Vive la vie qu’on veut mener !

Crédit photo : Christophe Feliciaggi

Ah ! Le Chant de la Cigale

Ah ! Le Chant de la Cigale

J’ai quitté mon Requin dans la matinée, on était triste tous les deux, mais qu’importe, l’essentiel sont les bons moments qu’on a passé ensemble, et comme beaucoup d’amis que j’ai rencontré, avec qui j’ai eu des liens particuliers, je suis sur de le revoir un jour…
Vite, je cours en direction de chez moi, la route est assez longue, mais j’ai tellement hâte de revoir mes proches, que je ne ressens aucune fatigue, c’est comme si j’avais des ailes, les ailes du bonheur.
Me voilà dans ma région, rien n’a changé, je reconnais tout, l’été est splendide, tout est si vert, mis à part les champs de céréales, et quelques prés un peu brulés par les rayons du soleil. Je regarde partout autour de moi pour essayer d’apercevoir ma famille, mes amis, et ma douce.
Je ne vois rien, mais où sont ils passés ? Pas de panique tous vaquent à leurs occupations, personne ne sait le jour de mon arrivée, je suis tout de même un peu inquiet car après demain c’est mon anniversaire, et tous savent très bien que je ne raterai jamais cette fête en compagnie des miens.
Je cours, je marche, je renifle, je tourne à droite, puis à gauche, rien, toujours rien, rien qu’un silence pesant. Je vais monter sur la colline qui domine tout l’espace où vivent ma famille, et mes amis, de là je verrai mieux, je resterai là jusqu’à ce que je vois un seul d’entre eux, puis ce sera facile de rejoindre avec lui tous les autres.
Le soleil se couche, je le regarde baisser doucement avec l’espoir fou que je vais apercevoir quelqu’un de familier, mais rien, toujours rien, c’est désespérant, peut être qu’ils m’ont oublié ? Comme c’est désolant…
Ah ! J’ai compris… Vite !
– coucou, vous êtes là ?
Je suis devant mon terrier, et je lance cet appel pour savoir s’ils sont tous à l’intérieur à m’attendre. Rien, toujours rien, cette fois c’est la déprime complète, je suis épuisé, je vais rentrer me coucher, demain je repartirai à leur recherche. Je rentre tête basse dans ma maison, et…
– BONJOUR KOUKIN !!!
Ils sont tous là les farceurs, ils étaient cachés sans un bruit au fond de mon terrier, quel bonheur ! Maman, Filou, Malicia, Loupiot, Vénus, Lapin Magicien, mon ami le Chien, comme je suis heureux ! Quel accueil !
– merci, oh ! Un grand merci, j’ai eu peur que vous m’ayez oublié, j’ai eu une de ces peurs, mais n’en parlons plus, vous êtes là, quel bonheur.
– mais Koukïn, comment t’oublier ? On t’aime tant, et puis après demain c’est ton anniversaire, on savait que tu serais de retour pour le fêter. Mais racontes nous tes aventures en Afrique, on est impatient de tes histoires, elles nous ont tellement manqué.
Les histoires fusent les unes après les autres, ils sont tous bouche bée devant les descriptions des animaux extraordinaires que j’ai rencontré. Puis eux aussi me racontent, à chacun leur tour, les évènements de la région, comme c’est bon d’être chez soit parmi les amours de ma vie…

Crédit photo : Roland Dallanoce

Quel Accueil !

Quel Accueil !

Le Dauphin et moi, on a pas vu le temps passer avec toutes les histoires qu’on s’est raconté, maintenant il fait nuit noire, le Requin n’est pas arrivé. On va dormir chacun de notre côté, lui dans l’eau, et moi à l’abri d’un gros rocher au bord de l’eau, comme ça, dès le lever du jour, je serai là, bien prêt à recevoir le requin.
Un rayon de soleil caresse ma tête, c’est bien agréable d’être réveillé de cette façon, je m’étire, baille, et scrute l’horizon, mon ami Dauphin nage tout près, dès qu’il me voit il fait un bond énorme hors de l’eau et replonge aussitot tête première dans l’eau, il recommence plusieurs fois, et bien, il est content lui !
– bonjour Dauphin, tu as bien dormi ?
– oh oui, parfait et toi ?
– parfait aussi, et j’ai eu un agréable réveil par le soleil.
– et moi par les vagues !
– alors tu vas bientôt repartir ?
– oui, mais pas avant de te faire une surprise, ferme les yeux et ouvre les que quand je te le dirais.
Dès que j’ai le signal, j’ouvre mes deux yeux, et qu’est ce que je vois ? Mon nouvel ami : le Requin !
– oh, comme je suis content de cette surprise.
– et moi donc, je languissais tellement de te revoir !
Là dessus, le Dauphin nous salue tous les deux, et s’en va à la rencontre des siens, je ne l’oublierai jamais, c’est vrai que c’est un gentil Dauphin…
– alors Koukïn, on y va ?
– je saute sur ton dos et on y va, je suis si content de retrouver mon pays et tous les miens.
Le voyage est aussi génial que sur le dos du Dauphin, il nage très vite aussi, j’adore regarder derrière nous le sillage qu’il fait en nageant, on se croirait sur un bateau, mais bien mieux, puisque c’est un bateau vivant !
– tu es bien Koukïn ? Je ne vais pas trop vite ? Tu n’as pas le mal de mer ?
– non, tout est parfait, comme le gentil Dauphin tu es un gentil Requin, vous me l’aviez bien dit, et maintenant j’en ai la preuve.
– tu sais, je suis un tendre, il ne faut pas croire la sale réputation qu’ont les Requins.
– oh, mais tu n’as pas besoin de me le dire, j’ai bien vu que tu es un être merveilleux, laisse dire les mauvaises langues, et je te rassure je vais transmettre autant que je peux que tu es Requin gentil et tendre.
– merci Koukïn, toi tu es encore plus merveilleux que je l’imaginais…
Et l’eau n’est pas arrivée à cacher les petites larmes du Requin quand il prononce ces derniers mots…

Photo trouvée sur internet sans crédit

Le Tendre Requin

Le Tendre Requin

Quel beau voyage avec le Dauphin, c’est un régal, j’ai l’impression que c’est moi qui nage, et il va si vite, à ce rythme on sera vite arrivé sur l’ile où j’ai rendez vous avec le Requin.
Oh, le pauvre Requin, malgré que je lui ai dit qu’il fera la suite du voyage, il avait l’air si triste de nous voir partir, qu’est ce qu’il va être heureux de me retrouver !
On aperçoit une jolie petite ile au loin, je crois que c’est notre escale, le Dauphin semble un peu fatigué, j’ai beau être assez léger, ça fait quand même un poids pour lui.
– regarde Dauphin, une ile, on s’arrête là ?
– si tu veux, elle est si jolie cette ile, on va la visiter, toi par la terre, et moi tout autour par la mer, tu me diras ce que tu verras.
Je descends de son dos, atterris sur le rivage, et grimpe tout en haut, j’ai hâte de découvrir ce que cache cette ile.
Je suis au bord de la falaise et j’aperçois mon ami Dauphin en bas en train de nager en même temps que je marche.
– alors, c’est bien ce que tu découvres ?
– mis à part des insectes par milliers, des arbres, des fleurs, il n’y a pas âme qui vive.
– ah bon ?
– j’ai beau regarder de partout je ne vois rien, pas un seul animal…
– il faut dire qu’elle est si petite, les pauvres animaux qui pourraient y vivre tourneraient vite en rond.
– tu as raison, ça doit être ça.
Puis, en relevant la tête, j’aperçois des Oiseaux.
– hello, les Oiseaux, vous êtes d’ici ?
– non, pas du tout, cette ile est notre aire de repos quand on voyage.
– alors, c’est bien ce que je disais, il n’y a personne qui vit ici.
– tout à fait, allez au revoir Renard, à très bientôt, il faut qu’on file.
Je redescends au bord de l’eau retrouver mon ami, il est bien là, il m’attend tout près d’un gros récif.
– bon, Dauphin, à part toi et moi il n’y a personne dans les environs, que dirais tu si on se racontait des histoires, et on pourrait attendre le Requin ?
– toi, tu as vraiment toujours de bonnes idées, c’est parfait, je te laisse commencer car d’après ce que je crois deviner, tu as des tas d’histoires à raconter.
– oh, oui… des TAS !

Photo trouvée sur internet sans crédit

La Jolie Petite Ile

La Jolie Petite Ile

J’ai pas quitté des yeux l’horizon de la mer, jusqu’à ce que j’aperçoive celui qui va m’emmener jusqu’à chez moi. Soudain je vois deux sillages dans la mer, qui me prédisent que ce doit être mes compagnons de voyage, mais pourquoi deux ? Je n’ai besoin que d’un seul, j’attends au bord du rivage et je verrai bien ce qu’il en est.
Surgit hors de l’eau tout près de moi, un Dauphin et un Requin, ils sont magnifiques tous les deux et suffisamment gros pour me transporter, mais apparemment il faut que je choisisse. Oh, la, la, dur, dur !
– bonjour vous deux, je pense que vous êtes venu me chercher.
– oui, nous avons eu le message des Poissons, et nous voilà.
– mais je ne peux faire ce voyage qu’avec un seul de vous, il faut donc que je choisisse.
– exactement, moi je suis un gentil Dauphin, je me sens de te faire voyager jusqu’à ton pays.
– et moi je suis un gentil Requin, et je me sens aussi de te faire voyager jusqu’à ton pays.
– ben, ça va pas être facile de choisir, vous me plaisez bien tous les deux, mais je crois que j’ai une idée.
– parfait, dis nous vite.
– je vais chercher une pièce de monnaie, et tirer à pile ou face.
– pile ou face ? Quésaco ?
– c’est simple, je lance la pièce, je choisis par exemple pile pour le Dauphin et face pour le Requin.
– c’est quoi pile, et c’est quoi face ?
– pile c’est le côté du chiffre de la pièce, et le côté face c’est l’image.
– ok, bien compris, allez, lances.
La pièce saute haut dans le ciel, elle tourne plusieurs fois sur elle même, puis retombe sur le sol… Quel suspens !
– c’est le côté pile qui est en vue, donc c’est le Dauphin qui est sélectionné.
Le Requin semble triste de ne pas avoir été le gagnant, mais j’ai aussi ma petite idée…
– t’inquiètes pas le Requin, je vais arranger ça, je pense que tout le voyage par la mer va être trop long pour un seul d’entre vous, aussi on fera une escale avec le Dauphin, et je te propose de prendre le relais. Et pour ajouter quelque chose, le destin a voulu que vous soyez deux à l’appel, je me suis posé la question dès que je vous ai vu tous les deux, et maintenant j’ai ma réponse.
– youpi ! Chouette, je suis trop content ! Donc rendez vous au bord de l’eau de cette petite ile entre ici et ton pays.

Crédit photo : Claudia Beer

Voyage avec Le Dauphin

Voyage avec Le Dauphin

Nous sommes arrivés, les Perruches et moi, au bord de la mer en fin de soirée, malgré ma fatigue, mais surtout sous l’insistance de mes nouvelles copines, j’ai raconté des histoires jusqu’à très tard, il faisait si bon, elles étaient si contentes, tout était réuni pour que je le fasse. De toute façon j’ai tout mon temps, demain je n’ai pas d’heure précise pour me lever, alors aucune retenue pour se régaler !
Quand le soleil s’est levé je dormais profondément, maintenant il est haut dans le ciel, et se reflète dans la mer de ses mille rayons, c’est magnifique ! Mais il fait si chaud, alors plouf ! Un bon bain me fera le plus grand bien.
Je plonge, nage, fais du sous l’eau, et là je découvre un ban de Poissons, ils sont des centaines, tous argentés, jetant des éclats éblouissants, je vais les rencontrer pour leur demander quelque chose.
– hello ! Les Poissons !
– un Renard ! Bonjour le Renard, mais qu’est ce que tu fais ici, ça c’est une drôle de surprise !
– je viens de faire un voyage en Afrique, j’ai vu les grandes plaines, la savane, la jungle, même le désert ! Un très beau voyage où j’ai rencontré beaucoup d’animaux, j’ai passé de très bons moments avec eux. Maintenant, il faut que je rentre chez moi, je languis de revoir ma famille et mes amis, et puis c’est bientôt mon anniversaire, et ils m’attendent tous pour le fêter.
– et bien dis donc, toi, tu es surprenant ! Mais comment tu as fait pour arriver en Afrique, tu ne peux pas nager aussi longtemps et tu ne voles pas, alors comment tu as fait ?
– oh rien de magique, enfin, si quand même un peu. C’est un Vautour qui m’a emmené, et maintenant je cherche un moyen pour voyager par la mer, vous n’auriez pas une petite idée comment faire, je suppose que vous ne pouvez pas me faire faire ce voyage ?
– et non, c’est pas possible, même en nous regroupant tous, on ne pourrait pas y arriver, mais on a une idée.
– une idée ! Super, alors c’est laquelle ?
– un Dauphin ou un Requin, chacun d’eux pourrait te porter sur leur dos, ça te dirait ?
– un Requin ! Un Dauphin ! Mais que c’est une idée géniale ! Je peux les trouver où dans cette vaste mer ?
– on s’en charge, dès qu’on rencontre l’un ou l’autre on te l’envoie à cet endroit précis, ça te va ?
– si ça me va ! Mais bien sur ! Vous êtes trop gentils, merci pour votre idée géniale, et pas de problème j’attends ici, je ne bouge pas, je ne vais pas quitter l’horizon des yeux…
– au revoir Koukïn, à très bientôt !
– au revoir les Poissons, mais comment vous connaissez mon nom ?
– on connait très bien ton histoire, Céleste nous l’a raconté l’autre jour, et en fait, on attendait que tu arrives !
– ah, petits coquins !

Photo trouvée sur internet sans crédit

Le Ban de Poissons

Le Ban de Poissons